vendredi 16 mai 2014

Elections européennes : point d'hésitations !



 Point d'hésitations  : j'irai évidemment voter le 25 Mai et affirmer ainsi ma confiance en l'Union . Tout en regrettant aussi que les chaînes de télévision françaises n'aient guère suscité de débats. Or,  ceux-ci étaient d'autant plus nécessaires que le Président de la Commission , cette fois-ci, sortira des urnes. Mais les visages (et les programmes) sont peu connus et la campagne a été morne.

 Néanmoins l'excellente émission de France 2 hier soir 15 mai a permis d'y voir un peu plus clair s'agissant de l'euro : à part un banquier d'affaires qui prétendait vouloir "faire exploser" l'euro (et que personne n'a bien sûr pris au sérieux) les participants ont salué la "saga" de l'euro tout en regrettant que - lors des signes avant-coureurs de la crise économique - la BCE n'ait pas su (ou pu) agir  en amont et qu'il ait fallu attendre la courageuse intervention de M. Draghi. 

Ainsi, les instances communautaires agissent souvent à bon escient mais toujours un peu tard, coincées qu'elles sont par des dispositions d'un juridisme étroit. 

Comment, dans ces conditions, ne pas souhaiter que se mette en place un vrai gouvernement de l'Union avec un Président de la Commission qui n'ait pas à négocier systématiquement avec les 28 Etats-membres (ou , à tout le moins, avec les 18)?

 Le risque (mais qui donc nous pousse dans cette voie ?) est de faire de l'Union un espace de simple libre échange plutôt qu'une puissance politique comme le souhaitaient les Pères Fondateurs . Mais quel est notre choix à nous, européens ?

mardi 13 mai 2014

Europe de la Défense : quand ?



Ce n'est probablement pas le thème qui sera abordé en priorité à l'occasion des élections européennes du 25 Mai . Le situation économique : certainement. L'immigration : sans doute. Les transferts de souveraineté : probablement. Et pourtant la situation à l'Est de l'Union (Ukraine) ou au Nord (Pays Baltes) peut se révéler préoccupante.

 Or l'Union européenne n'a rien à mettre sur l'un des plateaux de la balance. Certes, l'Union n'est pas absente pour observer le démantèlement de l'Ukraine qui se joue en ce moment. Mais on peut douter que la diplomatie sans la force - ou sans la force de la dissuasion - soit efficace. Nous avons tiré un trait sur la Crimée, le ferons-nous pour les républiques "bananières" qui se constituent avant de demander leur annexion?

 On dit que si les intérêts des Etats- Unis sont directement menacés, ils interviendront pour tracer une ligne au-delà de laquelle la Russie ne pourrait aller. Oui, mais que faut-il entendre par intérêts "directement menacés "? Et où se situerait la ligne à ne pas franchir? 

C'est la raison pour laquelle une Europe de la Défense est vitale . Il ne s'agit évidemment pas de sortir (à nouveau ) du commandement intégré de l'OTAN mais d'avoir "en mains" le destin de l'Europe. Surtout lorsque l'évolution de l'OTAN (cf. le sommet de Lisbonne de 2010 et les partenariats suggérés par le rapport Albright ) peuvent nous entraîner sur des théâtres asiatiques. 

La France est seule (ou à peu près) en Afrique. L'Union est seule (sans Défense) alors que se joue peut-être en ce moment son avenir et sa crédibilité qui ne peut se ramener à la seule force de l'euro. 

Puisse le futur Président de la Commission (dont la fonction pourrait-être fusionnée avec celle de Président du Conseil européen) mettre - avec l'impulsion des chefs d'Etat- ce dossier de l'Europe de la Défense bien au-dessus de la pile qu'il trouvera sur son bureau.

 Au-dessus du "Partenariat Transatlantique" (Traité de Libre- échange) en cours de négociation  ?

vendredi 9 mai 2014

La France au repos



Les nombreux "ponts" de ce mois de Mai 2014 amènent à s'interroger sur notre société devenue vagabonde (sauf, bien sûr pour les sans emplois) : La semaine de 35 heures (avec ou sans RTT) au lieu de contribuer à résorber le chômage comme on l'espérait en 1998 est , pour beaucoup, responsable de  la perte de compétitivité de l'industrie française et donc de la faiblesse de notre appareil productif .

Certes, il n'est guère de forum économique où l'on ne mette en avant  notre bonne productivité horaire . Mais il ne s'agit là que de productivité horaire . Et l'on déchante rapidement lorsque l'on examine la productivité globale pour laquelle nous ne sommes pas en si bonne place.

 Le travail  n'est probablement pas une fin en soi mais il existe certainement une corrélation entre le temps travaillé par la population active et le niveau général d'emploi lié aux investissements rendus possibles et attractifs grâce à une meilleure compétitivité . La réponse n'est donc pas d'ordre philosophique (...)  mais bien d'ordre économique .

 Evidemment, à l'échelle d'un pays, la reprise économique ne dépend pas de ce seul élément (productivité) puisque - comme dans un jeu de billard - l'impulsion vient souvent de l'extérieur.

 Encore faut-il que la boule soit ronde et en état de rouler . Si d'aventure elle devenait carrée ce ne serait plus que piètre partie d'un jeu de cubes . 

jeudi 8 mai 2014

Hollande : la France redessinée



Cette réforme se fera "coûte que coûte " . En fait l'expression est inexacte puisque,au contraire, elle sera source d'économie . Le Président est prêt - dans la situation actuelle - à braver toutes les impopularités (celle des élus notamment) et à attacher son nom à une réforme majeure pour la France qu'aucun gouvernement n'avait osé jusqu'ici conduire (crainte que ne se répète le désaveu de De Gaulle à propos de la réforme du Sénat en 1969 ?) .

 Ainsi les Régions seront réduites de moitié et les Conseils Généraux (mais non le cadre  juridique des départements) appelés à disparaître à marche forcée. C'est non seulement le chantier qui est un véritable défi mais aussi le nouveau calendrier que François Hollande vient d'esquisser...bien plus resserré que celui annoncé par Manuel Valls

Rien n'est gagné en raison de l'opposition de nombreux élus prébendaires (je me souviens de tel élu du Nord dont les présidences emplissaient un parchemin déroulé) ou bien convaincus qu'il n'est point de salut hors de leur pré-carré. La voie du Congrès est donc périlleuse. 

Il reste la voie du référendum (celle qu'avait choisie le Général de Gaulle le 27 avril 1969).Mais elle est également périlleuse puisque toute consultation est politisée. Et certains entretiendront (on les voit venir ) l'amalgame jusqu'au bout.

 Il faudra donc attendre que la situation économique s'améliore, que la reprise soit ressentie, que le chômage diminue pour entreprendre cette consultation. Cela veut donc dire attendre 2016 puisque la consultation ne peut (politiquement) être conduite en 2017, année des élections présidentielles.

Un analyste politique hier ou avant hier sur France 5 ou France 24 disait "François Hollande s'est mis une épée dans les reins". L'expression est juste : le Président ne peut reculer ...et n'a rien a perdre.

 Si - comme je le souhaite avec beaucoup de Français - François Hollande sait mettre en oeuvre cette réforme, à défaut de popularité pendant son mandat, il aura à coup sûr une place dans l'Histoire.

lundi 5 mai 2014

GLOZEL : Entre vérité et fantasme



Je vois fleurir en ce moment des articles sur Glozel (1) et surgir les interrogations. Connaissant bien le site et ayant été en contact - à différentes reprises - avec Emile Fradin (qui a découvert - en 1924 - le "mobilier" du Champ des Morts), je vais tenter de faire le point, simplement :

Voici ce qu'il en est :

1- 80 % (à peu près) des céramiques , urnes , objets sont authentiques . En clair les "faux" rajoutés après 1950 sont marginaux.30 % de ce "mobilier" est compris entre - 300 av. JC et 200 après J.C. Le restant date du moyen- âge, et du 18 ème siècle . Qu'en conclure ? que les objets "historiques" ont été reproduits (ainsi que l'écriture) bien après l'âge de fer. Connaissant bien le lieu et ses pratiques "magiques" (encore) , ces reproductions étaient liées à des cultes ou à des pratiques "incantatoires".

2-On me dira " mais "l'écriture" se trouve sur des ossements dont certains sont datés du néolithique voire du paléolithique " ! Eh bien oui mais l'explication en est simple : on peut graver au 2 ème ou 3 ème siècle - et même au 18 ème - des objets plus anciens. Il suffit de se procurer les ossements: soit sur place soit ailleurs : ils serviront de support. Et il ne faut pas oublier que les grottes de Châtelperron se trouvent à une trentaine de km en ligne directe. Comme on le sait le complexe de Châtelperron a donné lieu à l'appellation Châtelperronien datant en gros de 35 000 ans (soit les derniers néandertaliens). Donc les supports (ossements) étaient  disponibles et il suffisait de les graver ultérieurement (cerfs, figures d'hommes ou de femmes stylisées etc...) .

3- Ce qui est, par contre, surprenant c'est le fait que tout ce "mobilier" ait été trouvé tout ensemble (urnes, céramiques gravées pointes de flèche, statuettes) enfoui dans quelques fours de verriers (activité qui a perduré à Glozel et de manière générale en Montagne Bourbonnaise jusqu'au  19 ème siècle ). Probablement on a voulu - quand ? - cacher ou mettre ces objets à l'abri. 

Ainsi ces objets (sauf quelques uns rajoutés dans le but probable de compromettre Emile Fradin) ne sont pas des faux. Par contre ils sont , pour les plus anciens, contemporains des premiers siècles et ne datent pas - et les signes qui vont avec - du paléolithique ou du magdalénien.

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(1) l'énigme de Glozel a soulevé (et soulève) des passions depuis ...1924. Ce qui ressemblait à une écriture (glyphes s'apparentant au phénicien ou au lépontique ) a été découvert sur des céramiques ( les céramiques dites "inscrites") et sur des ossements. On a alors fantasmé : l'écriture de Glozel était donc antérieure à l'écriture phénicienne voir à Sumer! Il faut se replonger dans le contexte de l'époque . Glozel se trouve dans la commune de Ferrières-sur- Sichon à une vingtaine de km de VICHY où se retrouvait "le Tout Paris" de l'époque. Ce devint donc le sujet à la mode dont on dissertait entre deux bains d'eau de Vichy. Et puis c'est en 1922 qu'était découvert le tombeau de Toutankhamon...Pourquoi n'en irait-il pas de même pour Glozel qui deviendrait ainsi le haut-lieu d'une civilisation très ancienne...voire plus tard la terre d'élection d'extra-terrestres? Ainsi se forgea un mythe. La vérité (comme souvent) est entre les deux.  Mais,désolé, il n'y a pas eu de civilisation "glozélienne" antérieure à Sumer et le premier alphabet est bien Phénicien !

samedi 3 mai 2014

IRAN : pendaisons à "plein régime "



Appelons un "chat un chat " : Je suis persuadé que Téhéran souhaite en arriver à un accord global sur le nucléaire . C'est un bon point . Mais ce côté positif rend intolérable les centaines d'exécution par pendaison chaque année. 

C'est à juste titre que l'agence Reuters (23 avril 2014 ) rapporte l'émotion suscitée par l'admission de l'Iran au Comité ad hoc de l' ECOSOC (1) en charge de l'agrément des ONG dans le domaine des Droits de l'Homme.

 Il ne se passe guère un jour sans que les agences de presse ne rapportent la pendaison d'Iraniens. Et je n'imagine guère que ces agences soient manipulées par Israël . Je sais bien que Tel-Aviv ne croit guère à la bonne foi iranienne à l'occasion des négociations en cours sur le nucléaire iranien tout comme Israël met en doute la sincérité de l'Autorité Palestinienne après son alliance avec le Hamas.

Mais quelques soient les sentiments de Tel-Aviv à l'égard de Téhéran , les pendaisons multiples (plus de 300 en 2013 ? ) ne sont pas légende. Telle est donc la situation en Iran . 

Certes, cela n'affecte pas la crédibilité des négociations portant sur le nucléaire; il n'empêche. Cela laisse un goût amer qui ne plaide pas forcément en faveur de l'Iran. Téhéran peut encore se ressaisir. Mais  le veut-il vraiment ?

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(1) Conseil économique et social de l'ONU. Il agrée des ONG qui bénéficient, alors, d'une reconnaissance particulière.

vendredi 2 mai 2014

" Lettre " à un ami Espagnol quelque peu désemparé


                                                              Cher Juan-Carlos,


Tu me dis dans ton dernier message que tu viens de défiler ce 1er Mai sur le Paseo du Prado. Tu me dis aussi - en ce jour Dos de Mayo- que tu as eu une pensée pour tes ancêtres qui jadis se rebellèrent contre le Roi José, frère de Napoléon : Ils étaient aussi , à leur manière , déjà des ''indignés". Mais , tu me le rappelles, nombre d'entre eux ont été fusillés dès le lendemain  . Goya , dans son tableau "Tres de Mayo" en porte témoignage . Heureusement nous n'en sommes plus là !

Pour autant, je comprends bien que les jeunes madrilènes qui ont défilé hier - et aussi les retraités durement ponctionnés - se rebellent contre les mesures d'austérité imposées par votre gouvernement. En proportion, les mesures de ''rigueur'' décidées par le Gouvernement Valls en France ont une saveur de verveine alors que , chez vous en Espagne, M. Rajoy a usé - comme au Golgotha - de lances piquées d 'éponges vinaigrées  . La potion , j'en conviens, a été rudement plus amère. 

Certains cependant m'assurent que - sans être une potion magique - le plan de rigueur (qu'a défendu votre vice-présidente au doux nom de Santa-Maria) commence à porter ses fruits : votre balance commerciale s'améliore, le taux de croissance repart de l'avant, bref : vous sortez - on me l'assure - de la crise. 

Tout de même je suis un peu surpris que tu me dises qu'il n'en est rien : les jeunes gens ( et les moins jeunes aussi ) ont un mal fou à trouver un emploi. Ils vivent en colocation ou bien demeurent chez leurs parents si ce n'est pas chez "mémé'' (qui partage en quatre sa pension sans espoir de la voir se multiplier comme lors du "sermon sur la montagne'' que rapporte la Bible .)

 Tu me dis qu'il te reste quand même le soleil de Madrid et que , dans l'attente d'un emploi, il te réchauffe quelque peu . Tu m'écris qu'assis à la terrasse d'un café (du nom de treinta y uno) près de la Puerta de Alcala tu te prends à rêver en regardant passer les madrilènes fortunés au volant de leur Porsche Carrera rutilante. Car - tu me le rappelles - les fortunes s'exhibent en Espagne alors qu'en France elles se cachent en Belgique ou en Russie. Moins en Russie d'ailleurs en ce moment depuis que l'on s'interroge sur le comportement de M. Poutine dont on m'assure que croyant boire une infusion de tilleul il boit régulièrement de la vodka à son petit déjeuner.

 Je suis d'accord avec toi pour déplorer qu'à la veille des élections européennes le silence le plus complet règne : pas de programme, pas de visage de candidats alors que le futur Président de la Commission sera issu de la majorité au Parlement. 

A ce sujet , je n'ai pas bien compris l'expression que j'ai récemment entendue en Espagne : " no me importa un comino '' . Je ne saisis pas mais j'imagine que cela veut probablement dire que la population a ''d'autres chats à fouetter ''. C'est bien là le problème : on considère que l'Union européenne est source de bien des maux alors que sans l'Union nous serions, depuis longtemps, passés à la trappe ...ou bien devenus Chinois.

Enfin, ne soyons pas trop pessimistes : ton expression favorite est "la vida es una fiesta " . Je suis assez d'accord avec toi (Ronsard aussi qui n'attendait pas que se fanent les roses) mais j'ai, cependant, la nostalgie de ce que vous appeliez la Movida dans les années qui suivirent la mort de Franco . Toute l'Espagne dansait et buvait . Je suis persuadé , Cher Juan, que les Espagnols boivent aujourd'hui tout autant mais, peut-être, dansent-ils moins ?

J'espère que dans ta prochaine lettre tu me donneras de tes nouvelles et que l'emploi que tu brigues auprès d'un Conseil Régional  te sera accordé . C'est mon souhait le plus vif . Tu me parles aussi de la Commission à Bruxelles : excellente idée! Mais , je t'en prie, n'évoque surtout pas le poste dont tu m'as parlé à la Douma de Moscou !

Avec tous mes encouragements, je te prie de croire, Cher Juan-Carlos , en ma fidèle amitié,

                                                                                   
                                                                                            Jean-Maurice

mardi 29 avril 2014

Air France : les pilotes ne manquent pas " d'air " !



Encore une fois la Compagnie Air France fait parler d'elle . Un syndicat de pilotes vient de décréter une grève de "quelques heures" par jour durant tout le mois de Mai 2014.

 Ces braves gens contestent ainsi la loi Diard qui fait obligation aux pilotes - en cas de grève - de se déclarer nominativement grévistes 48 H auparavant (cf. dispositions relatives au "service minimum ").

 J'imagine à la fois les pertes occasionnées à la compagnie et surtout la gêne pour les voyageurs . Les touristes, nombreux, qui visitent Paris en mai hésiteront avant de prendre Air France. 

Au-delà c'est tout un comportement de notre société qui est ainsi révélé : des personnels considérés comme des "privilégiés " veulent encore plus de privilèges et se soustraire à la loi. 

Se demande-t-on encore , dans ce contexte, pourquoi de nombreux concitoyens (même ceux qui ne prennent pas l'avion) sont tentés de voter pour les partis extrêmes ?

 Le "joli mois de mai" est celui des élections européennes. Les pilotes volent mais votent-ils ?

dimanche 27 avril 2014

Situation économique / Emploi : inversion de la courbe du chômage au second semestre 2015 ?



C'est une forte probabilité que la courbe du chômage s'inverse vraiment à partir du second semestre 2015. Pourquoi? Parce qu' avec un taux de croissance de 1% envisagé en 2014, le chômage sera au mieux stabilisé cette année (1)

En revanche, si les prévisions de croissance pour 2015 (entre 1,5 % et 1,7 %) se vérifient, l'impact sur l'emploi sera alors perceptible dès le second semestre. L' amélioration sera lente au départ et devrait s'accélérer en 2016-2017 si le taux de croissance franchit (ce qui semble possible ) la barre des 2 %.

Certes, ces prévisions demeurent aléatoires et sont à la fois fonction de la demande intérieure, des exportations et - en amont- des investissements et de la production.

 Ces perspectives sont également celles de l'Espagne...à la différence près que l'amélioration de l'emploi outre - Pyrénées s'étalera sur plusieurs années car il est plus aisé de redescendre d'un taux de chômage de 10-10,5 % (France) que d'un taux de 25- 26 % (Espagne).

L'incidence politique (dans les 2 pays) sera importante (cf. l'année 2017 en France) . Il n'empêche qu'aucune perspective concrète , aucun impact positif ne vont apparaître avant les élections européennes du mois prochain ....sauf des projections optimistes .

Mais les électeurs ne votent guère seulement motivés par des projections que la plupart d'ailleurs ne connaissent pas.

 D'où les discours "populistes" dont on nous rabattra encore - pour quelques mois - les oreilles (sortie de l'euro, fermeture des frontières...et autres balivernes).

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(1) D'ailleurs l"indice composite Markit ne dépasse pas 50,5 en Avril en France alors qu'il est de 54 en zone euro : cet indice lorsqu'il dépasse franchement 50 est un indicateur de reprise économique.

vendredi 25 avril 2014

Russie : une dégradation sans surprise



Ainsi, l'Agence d'évaluation Standard and Poor's vient d'abaisser la note de la Russie de BBB à BBB- assortie d'une perspective négative (cf. Le Figaro et AFP du 25 avril 2014). L'Agence - dans un communiqué - fait état de risques de sortie de capitaux (Russes et étrangers) "qui pourraient contribuer à fragiliser les perspectives déjà faibles de croissance ".

Bien que l'économie russe (largement dépendante du pétrole et du gaz) soit atone depuis déjà quelque temps, il est évident que les tensions en Ukraine renforcent les craintes que l'on peut avoir quant à un redressement de l'économie russe (perspectives démographiques décevantes, demande intérieure insuffisante, appareil productif vieillissant etc...). 

Cela rejoint les propos d'Alain Juppé , ancien ministre des affaires étrangères , rapportés par Le Parisien (24 avril 2014) : "on voit que le cours du rouble s'effondre, que la croissance faiblit, que les sanctions qui ont été prises affaiblissent la Russie ... ".

Au moment où la zone euro sort de la crise , que les capitaux affluent (renforçant l'euro - un bien et un mal à la fois - ) il ne faut pas s'étonner que le "proche étranger" russe se tourne de plus en plus vers l'Union ou vers la zone euro (pays Baltes).

 Ce qui ,évidemment, ne peut que contrarier Moscou  et l'amener à tenter de définir des "contre-mesures". Mais peut-on prendre l'Histoire à revers ?

dimanche 20 avril 2014

Nucléaire iranien : Accord en vue



Bonne nouvelle (1) en ce jour de Pâques d'apprendre (cf. AFP du 19 Avril 2014 ) que les négociations en cours entre les iraniens et le groupe dit des 5 + 1 devraient aboutir à un "accord global" d'ici le 20 juillet prochain en dépit des doutes qui avaient été exprimés.

 Cela signifie :

1- que le réacteur à eau lourde d'Arak sera configuré de telle manière qu'il ne puisse pas produire du plutonium militaire (modification du "cœur" et absence d'unité de retraitement de ce plutonium). J'imagine que l'usage médical de ce plutonium sera surveillé par l'A.I.E.A.

2-que le stock d'uranium enrichi à 20 % est en cours de transformation afin - là aussi - de n'avoir qu'une utilisation médicale.

3- que des assurances ont été données quant au parc existant de centrifugeuses et que l'A.I.E.A s'assurera que l'uranium produit par les 20 000 centrifugeuses sera seulement destiné à la centrale de Boucherh produisant de l'électricité (et dont les russes qui ont achevé cette centrale sont censés récupérer les matières fissiles d'après "combustion").

Si l'on n'évoque pas le site souterrain de Fordow (près de la ville sainte de Qom ) cela doit également signifier que les centrifugeuses que ce site abrite seront soit neutralisées soit que l'A.I.E.A. est également convaincue d'en contrôler la production d'uranium (en s'assurant qu'il ne dépassera pas un enrichissement à 5%). Tout comme l'accès au site de Parchin a dû être abordé : peut-on imaginer que des matières fissiles seraient acheminées sur cette base militaire sensible longtemps interdite aux experts de l'A.I.E.A. ?

Si - comme il semble - de telles assurances ont été obtenues, un accord global interviendra d'ici fin juillet.
Il remettra l'Iran "en orbite" au Moyen-Orient et la "normalisation" des relations commerciales (2) fera de l'Iran une puissance régionale qui contribuera - il faut l'espérer - à la stabilisation d'une région agitée de fréquents soubresauts.

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(1) l'autre bonne nouvelle étant évidemment la libération des otages français retenus en Syrie depuis 1 an
(2) L'Iran est à même de fournir du gaz à l'Europe (et donc de diminuer la dépendance de l'Union à l'égard de la Russie).

samedi 19 avril 2014

Alain Juppé : Horizon 2017 ?



Le sondage paru hier dans Le Figaro (sondage IFOP pour le Figaro /AFP 18 avril 2014) confirme qu'Alain Juppé apparaît pour 2017 comme un recours ou - à tout le moins - comme un candidat potentiel crédible puisque crédité de 30 % des votes au 1er tour (Nicolas Sarkozy 31 %) devant Marine Le Pen (26 et 24 % respectivement). Ce sondage montre au moins 2 choses :

1- Alain Juppé est bien un candidat potentiel de poids pour 2017

2-Le score du Front National demeure élevé et il le sera, à n'en pas douter, lors des élections européennes. Il est même possible que le score soit plus important en raison de la moindre perception des enjeux lors des élections de mai prochain .

Après la déclaration , hier, du Président Hollande liant son sort à la baisse du chômage avant 2017, on peut se poser évidemment des questions. L'un des constat est que François Hollande ne se représentera pas pour un second mandat si le chômage ne baisse pas d'ici là.

L'autre constat est que rien n'est joué si - comme on peut l'espérer - le chômage baisse d'ici là. Or des experts considèrent comme probable un taux de croissance de 1,5 % en 2015 . On sait que c'est à partir de 1,5 % de croissance que l'on crée des emplois. La question est de savoir si 2 ans avant l'élection présidentielle, le chômage baissera suffisamment pour "neutraliser" l'augmentation du chômage qui interviendra encore en 2014 . 

Ainsi, les jeux ne sont pas faits  et le volontarisme du P.M. Manuel Valls est évidemment à mettre dans l'un des plateaux de la balance.

En cette avant-veille de Pâques que souhaiter ? Que  le meilleur gagne : Pour donner espoir aux Français et tout autant pour faire avancer  l'Union.

lundi 14 avril 2014

Ukraine : L'Union européenne en peine ...



Certes, le rouble chute et les capitaux fuient la Russie . Non qu'elle fasse peur mais du fait de sa politique extérieure imprévisible. Dans ce contexte de manifestations permanentes et de coups de feu dans l'est de l'Ukraine, le silence de l'Union européenne est assourdissant... dans l'attente d'une réunion.

 Evidemment on aidera financièrement Kiev , évidemment on hâtera le processus d’adhésion (si Kiev répond aux "critères de Copenhague") . Pour autant, la politique extérieure de l'Union manque singulièrement de visibilité. Plus que Mme Ashton c'est John Kerry qui est en scène .

 Où est donc passée l'Union ? Peut-être cherche-t-elle encore sa "Politique de Défense" dont je ne sais , à dire vrai, quelles en sont les lignes de force ? On me répondra que la Politique de Sécurité et de Défense (PESD) est arrimée à l'OTAN et que nous n'avons rien à craindre. Oui, certainement s'agissant de l'Union.
 Mais qu'en est-il de l'Ukraine?

La hardiesse de Vladimir Poutine n'est que la traduction de notre faiblesse. Sinon à quoi rimerait la tentative de déstabilisation de l'Ukraine? La Russie semble tirer à la "courte-paille" : une paille après l'autre ...pour voir .

Il  reste encore de la laine à tondre sur le dos des Ukrainiens...tant que l'Union ne bouge pas. Bougera-t-elle ou se contentera-t-elle d'appuyer les sanctions économiques que décide Washington ? Certes, un conflit en Europe n'a pas lieu d'être mais l' adage dit " si vis pacem... ".

Loin de nous la moindre idée de souhaiter un conflit mais on peut penser que si l'Union européenne avait quelques divisions en lisière de l'Ukraine, Moscou eut peut-être hésité... à tirer à la courte paille.

Car les européens vivent  une humiliation qui peut les faire douter de la solidité de l'Union. Non qu'ils doutent de l'euro (que renforcent les capitaux cherchant refuge dans la zone) mais de l'Union en sa dimension politique. Car, pour beaucoup de Français , l'Union est plus qu'une politique économique ou financière. C'est un supplément d'âme. Celui que l'on ressentait Place Maïdan et que l'Union - par faiblesse politique - semble avoir abandonné. J'espère provisoirement.

samedi 12 avril 2014

Turquie /Syrie : Quel jeu ?



C'est là une des questions que l'on peut se poser sachant que plusieurs Etats voudraient assurer le leadership au Moyen-Orient. Au moment où l'Iran est à même de revenir sur la scène internationale si un accord global intervient sur le nucléaire, la Turquie semble chercher à "pousser" ses frontières : Ankara aurait-il - par exemple - un regard bienveillant à l'égard des combattants d' Al-Nosra en Syrie?

 Ankara regrette-t-il que le régime Syrien ne soit pas encore tombé ? Déplore-t-on à Ankara qu'il n'y ait pas eu d'intervention militaire en Syrie brisant ainsi l'arc chiite dont l'un des linteaux est l'Iran, allié de Damas ?

 Les Etats-Unis savent probablement ce qu'il en est des "sentiers " par lesquels des armes sont acheminées tout comme ils savent que des armes chimiques étaient probablement entre plusieurs mains. C'est peut-être ce qui , en Aout dernier, a incité le Président des Etats-Unis à la prudence (1) en saisissant le Congrès avant des frappes éventuelles ...programmées (?).

 Quoi qu'il en soit on peut se poser la question : quel serait l'intérêt d'Ankara dans un éclatement de la Syrie ? Faire un "pied de nez " à l'Iran ou plus probablement avancer quelques pions et, progressivement, tenter de reconstituer un "Empire ottoman" à défaut de s'amarrer à l'Europe ?

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(1) Ce qui n'empêcherait pas (cf. Worldtribune. com du 10 Avril 2014) les Etats-Unis de " faire pression sur Israël afin qu'il attaque les positions syriennes sur les hauteurs du Golan". A défaut d'attaque frontale...bien des chemins mènent donc à Damas.

mardi 8 avril 2014

Manuel Valls, Premier Ministre : La réforme territoriale sans tergiverser



Voilà un discours que beaucoup (en France et à Bruxelles ) attendaient : le Premier ministre dans son discours de politique générale vient de prendre un engagement et de le "nouer" par un calendrier : réduction à dix (au lieu de 22 en métropole ) le nombre des Régions d'ici 2017.

 J'ai noté que si la réforme suppose - dans un premier temps - un accord des régions entre elles pour fusionner, dans un second temps - et à défaut d'accord - c'est une décision qui sera prise (sur la base d'un texte législatif j'imagine). 

En parallèle ce sont les Conseils Généraux qui - dans les 7 ans - sont appelés à disparaître (et donc à terme les départements).

 J'ai noté que la clause de "compétence générale " serait supprimée pour les régions et départements : c'est- à -dire que ces structures ne pourront sortir de leur domaine de compétence et ne se marcheront plus sur les pieds.

Enfin , Manuel Valls a insisté sur la mise en avant de l'intercommunalité. C'est, je pense, une incitation forte pour que les communes (36 000) se regroupent sans faire de "doublons".

Je me réjouis que le P.M. ait fixé un calendrier et qu'il ait su conjuguer concertation et volontarisme. Bon début . 

Sans sombrer dans un optimisme béat, le discours de Manuel Valls me paraît - également sur les autres sujets - être empreint de réalisme et de courage .

vendredi 4 avril 2014

Israël/Palestine : un dialogue de sourds ...




En dépit des efforts du Secrétaire d'Etat John Kerry , les négociations entre israéliens et palestiniens sont dans l'impasse et l'échéance de fin avril (limite initialement fixée) ne sera pas tenue. Pour un observateur qui "observe" sans a priori plusieurs points paraissent étranges :

1- Pourquoi n'y a-t-il pas un "moratoire" sur la mise en chantier de logements en Cisjordanie ? on retire l'impression que l'on veut au maximum occuper le terrain ...pour ne pas avoir à se retirer.

2- Pourquoi le fait - pour l'Autorité Palestienienne - d'adhérer à 15 Institutions relevant de l'ONU est-il considéré comme une provocation ? La Palestine, reconnue en décembre 2012 comme Etat non-membre est dans son droit.

3- Le Président de l'Autorité Palestinienne , M. Mahmoud ABBAS, parle -t-il au nom de l'ensemble des Palestiniens ou bien seulement au nom des Palestiniens de Cisjordanie (Fatah) puisque ceux de la bande de Gaza (Hamas) ne veulent rien entendre d'un accord avec Israël ? Il me semble que les Palestiniens devraient avoir une "plateforme " commune de négociation : sinon on comprend la méfiance d'Israël d'avoir à discuter avec un négociateur qui ne représente qu'une partie de "ses " troupes.

4- Pourquoi tient-on à ce que soient reconnus un Etat israélien Juif et un Etat palestinien ? Si l'on tient à donner une dimension identitaire aux 2 Etats , il faudrait alors les dénommer :" Etat israélien Juif" d'un côté et , de l'autre, "Etat palestinien arabe", ce qui me paraît un peu absurde puisque des Arabes se trouvent également en Israël depuis des lustres et que des Juifs vivent , aussi, en Cisjordanie...

jeudi 3 avril 2014

Pétrole de schiste : avancer ou reculer ?




L'Agence Reuters (3 Avril 2014 ) fait état d'importants contrats d'exploitation de pétrole de schiste signés avec la Russie où - toujours selon Reuters - les réserves seraient de l'ordre de 75 milliards de barils , les Etats-Unis disposant de réserves à peu près du même ordre (68 milliards de barils). 

Plusieurs pays d'Europe de l'est , d'Asie (la Chine en particulier ) , d'Amérique Latine et d'Afrique vont également exploiter les ressources de leur sous sol et d'abord les pays largement dépendants de l'approvisionnement extérieur.

La France attend ... que l'on trouve des techniques alternatives à celle - bannie - de la fracturation hydraulique. Dans un temps où l'indépendance énergétique est une priorité (cf. La situation en Ukraine où le prix du gaz vient de tripler) nous regardons les trains passer et payons notre gaz 3 ou 4 fois plus cher que les américains.

Certes, il y a probablement des risques à vouloir transformer le sous sol français en gruyère avec la technique de la fracturation . Pour autant, ne peut-on pas envisager une expérimentation ? En France ( à la différence des Etats- Unis ) c'est l'Etat qui est propriétaire du sous-sol : il peut donc choisir le ou les sites où une expérimentation pourrait être envisagée. 

Un programme de recherche d'une technique écolo-compatible pourrait être également lancé.

Avancer ou reculer ? Telle est aujourd'hui la question .


lundi 31 mars 2014

" Lettre" à M.le Président de la République Française à propos du désarroi des Français


                                                                                                                                                                                                              Monsieur le Président de la République,



Le résultat des élections municipales d'hier montre le désarroi dans lequel se trouvent les Français. Tout comme en Espagne, au Portugal (et sans parler de la Grèce) , mes compatriotes savent bien que l'heure est venue - à moins qu'elle ne soit maintenant dépassée - d'accepter de faire des efforts ... s'ils sont partagés. 

Il entendent bien aussi que la "rigueur" n'est pas un mot honteux et tabou. Mais les Anglais à qui Winston Churchill promettait en d'autres temps "du sang et des larmes" connaissaient les raisons des sacrifices demandés. Or, Monsieur le Président, les Français comprennent mal : ils constatent que, glissée dans leur boîte à lettre, une "lettre de cachet" vient leur réclamer davantage d’impôts alors même que le train de vie de l'Etat n'a pas changé ; en tout cas, mes concitoyens ne s'en sont pas aperçus. Celui des collectivités territoriales va également bon train. Les patrons dits " du CAC 40 " perçoivent des salaires rivalisant avec le "jackpot" d'un euro-millionnaire...

Bref, mes concitoyens attendent un peu plus de clarté dans les démonstrations et aussi ...des perspectives. Au moment où la croissance semble repartir il est peut-être encore temps de faire un peu de pédagogie sans promettre la lune mais en tentant d'apporter un  rayon de soleil ; Le "mécano " est compliqué mais il faut le démonter et le remonter devant les Français sans craindre le cambouis.

 A défaut, je crains , Monsieur le Président, que les électeurs ne boudent les urnes le 25 Mai et envoient à nos amis européens un message désastreux qui serait entendu comme une volonté de "faire bande à part ". Or, les Français comprennent (sans l'avouer) qu'ils ne peuvent se retirer en un quelconque Aventin : ils le savent. Mais, par dépit, c'est le message qu'ils feront passer. 

Au moment où le moteur franco-allemand se doit de tirer l'Union vers le haut, ce n'est certainement pas le moment qu'une grippe furieuse ne l'emballe ou le rende poussif . 

C'est ce que je crains.  D'où , Monsieur le Président, le souhait d'un bon nombre de Français : une "explication de texte " dépourvue de promesses que l'on ne puisse tenir , un programme - et un calendrier - d'économies de l'Etat , une réforme des collectivités territoriales ...et un brin d'espoir. 

Cela ne suffira peut-être pas mais cela permettra de mettre les pendules à l'heure de l'Union qui - s'il y a cohésion - pourrait jouer, comme au Japon, la carte de la relance ?

Mes concitoyens - au-delà d'un remaniement - attendent de votre part de la pédagogie et un geste fort. Plus qu'un geste en réalité : un engagement et un espoir.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'assurance de ma très haute considération,

                                                      Jean-Maurice DEVALS

samedi 29 mars 2014

Russie : en perte de vitesse ?



C'est à grande vitesse que la Russie a annexé la Crimée, c'est aussi à grande vitesse que les capitaux fuient la Russie . Ce sont 35 milliards de $ qui - sur les deux premiers mois de l'année - auraient quitté le pays (Le Monde.fr du 25 mars 2014 ). 

M. Andreï Klepatch vice-ministre russe de l'économie - toujours selon Le Monde.fr.- aurait indiqué qu'en raison de l'accélération en mars , le retrait de capitaux se situerait désormais entre 65 et 70 Milliards de $.

Les économistes s'attendent à ce que la Banque centrale russe augmente son taux directeur pour enrayer un effondrement du cours du rouble . Mais l'incidence sur la demande intérieure d'une augmentation du coût du crédit ne sera pas sans effet ...au moment où des interrogations demeurent quant aux exportations.

Sans pour autant parler encore de récession il est généralement admis (1) que l'impact de ce retrait de capitaux (conjugué à une baisse probable des exportations de pétrole et de gaz) sur le PIB sera fortement négatif.

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(1) Le Monde.fr cite notamment Euler Hermes qui revoit à la baisse ses prévisions de croissance. Pour Economie Matin.fr  du 25 Mars , la croissance 2014 serait ainsi proche de 0 %.

mercredi 26 mars 2014

Reprise économique en France : le printemps , enfin ?



Les économistes n'y croyaient pas : l'indice manufacturier PMI composite (industries et services) se trouve  à son plus haut depuis deux ans et demi avec 51,6 en mars (47,9 en février dernier) selon Les Echos - 24 Mars 2014 -  citant Markit.

Sans encore parler d'une véritable reprise économique et annoncer un taux de croissance supérieur à 1 % (ce qui , alors, serait miraculeux) ces chiffres sont d'autant plus intéressants qu'ils n'étaient pas attendus . Dans le même temps on note que l'écart du coût du travail se resserre (1) entre la France et l'Allemagne. Ceci expliquerait-il cela ?  

Il reste évidemment à mesurer l'impact de cette amélioration sur l'emploi :

 Ce ne sera pas tout de suite tant que notre croissance n'aura pas franchi le cap de 1,5% . Mais c'est là, peut-être, le signe d'un retournement de tendance.

Indice intéressant  à noter :  les prévisions de croissance au Portugal et en Espagne sont de l'ordre de 1,2 % (2014) et 1,5 % (2015) notamment - pour l'Espagne - du fait d'un sensible redressement de la demande intérieure.

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(I)  Selon COE - Rexecode cité par Les Echos.fr du 26 mars, le coût horaire du travail n'aurait progressé que de 0,2% en France en 2013 contre 2,2 % en Allemagne.