vendredi 25 avril 2014

Russie : une dégradation sans surprise



Ainsi, l'Agence d'évaluation Standard and Poor's vient d'abaisser la note de la Russie de BBB à BBB- assortie d'une perspective négative (cf. Le Figaro et AFP du 25 avril 2014). L'Agence - dans un communiqué - fait état de risques de sortie de capitaux (Russes et étrangers) "qui pourraient contribuer à fragiliser les perspectives déjà faibles de croissance ".

Bien que l'économie russe (largement dépendante du pétrole et du gaz) soit atone depuis déjà quelque temps, il est évident que les tensions en Ukraine renforcent les craintes que l'on peut avoir quant à un redressement de l'économie russe (perspectives démographiques décevantes, demande intérieure insuffisante, appareil productif vieillissant etc...). 

Cela rejoint les propos d'Alain Juppé , ancien ministre des affaires étrangères , rapportés par Le Parisien (24 avril 2014) : "on voit que le cours du rouble s'effondre, que la croissance faiblit, que les sanctions qui ont été prises affaiblissent la Russie ... ".

Au moment où la zone euro sort de la crise , que les capitaux affluent (renforçant l'euro - un bien et un mal à la fois - ) il ne faut pas s'étonner que le "proche étranger" russe se tourne de plus en plus vers l'Union ou vers la zone euro (pays Baltes).

 Ce qui ,évidemment, ne peut que contrarier Moscou  et l'amener à tenter de définir des "contre-mesures". Mais peut-on prendre l'Histoire à revers ?

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