samedi 12 avril 2014

Turquie /Syrie : Quel jeu ?



C'est là une des questions que l'on peut se poser sachant que plusieurs Etats voudraient assurer le leadership au Moyen-Orient. Au moment où l'Iran est à même de revenir sur la scène internationale si un accord global intervient sur le nucléaire, la Turquie semble chercher à "pousser" ses frontières : Ankara aurait-il - par exemple - un regard bienveillant à l'égard des combattants d' Al-Nosra en Syrie?

 Ankara regrette-t-il que le régime Syrien ne soit pas encore tombé ? Déplore-t-on à Ankara qu'il n'y ait pas eu d'intervention militaire en Syrie brisant ainsi l'arc chiite dont l'un des linteaux est l'Iran, allié de Damas ?

 Les Etats-Unis savent probablement ce qu'il en est des "sentiers " par lesquels des armes sont acheminées tout comme ils savent que des armes chimiques étaient probablement entre plusieurs mains. C'est peut-être ce qui , en Aout dernier, a incité le Président des Etats-Unis à la prudence (1) en saisissant le Congrès avant des frappes éventuelles ...programmées (?).

 Quoi qu'il en soit on peut se poser la question : quel serait l'intérêt d'Ankara dans un éclatement de la Syrie ? Faire un "pied de nez " à l'Iran ou plus probablement avancer quelques pions et, progressivement, tenter de reconstituer un "Empire ottoman" à défaut de s'amarrer à l'Europe ?

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(1) Ce qui n'empêcherait pas (cf. Worldtribune. com du 10 Avril 2014) les Etats-Unis de " faire pression sur Israël afin qu'il attaque les positions syriennes sur les hauteurs du Golan". A défaut d'attaque frontale...bien des chemins mènent donc à Damas.

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