Non, le récent "discours-chantage" de M. Cameron n'a ni refroidi les marchés ni estompé nos espérances. Je rentre de Madrid et je retiens de mes contacts plusieurs éléments positifs:
1- les obligations espagnoles sont désormais émises au taux de 5% soit 3 points de moins (au moins) qu'il y a 2 ans.
2-Le Président du Conseil Rajoy (quelles que soient les attaques politiques) poursuit son plan d'austérité dont il semble que l'on commence - me disent les espagnols - à apercevoir le bout du tunnel quand bien même le taux de chômage avoisine les 26% ( avec des différences notables selon les régions autonomes : 24 % à Madrid et en Galice mais 31% en Andalousie...).
3- J'ai en mémoire les propos d'un chauffeur de taxi à qui je disais que les États-membres de l'Union n'avaient guère les moyens de conduire des politiques économiques "nationales" et que cela expliquait les manifestations de rue ...Le chauffeur (je n'en reviens pas) me dit " heureusement qu'il y a Bruxelles et l'Europe car nos hommes politiques -comme ce fut le cas de Zapatero - feraient n'importe quoi!". Je fus abasourdi qu'un chauffeur de taxi me tienne pareil langage ( de bon sens) .
De retour de Madrid , je constate que plusieurs Etats frappent à la porte de l'Union : la Pologne et les Etats Baltes notamment. Je sais,aussi, qu'il n'y a pas que des considérations économiques mais aussi l'aspiration a intégrer un bloc politique qui aura son mot à dire dans notre monde .
C'est ce que M. Cameron très certainement oublie ...ou bien il considère que le salut ne vient que d'Outre-Atlantique. A chacun ses croyances : Henri VIII se démarqua bien, en son temps, de la Papauté !
conférences, analyses, conseils : contacter l'auteur du blog à:
Cliquer ici