dimanche 30 décembre 2012

Grèves des transports : un tropisme Français

J'apprends incidemment que les syndicats de la SNCF ont décidé (courageusement?) de faire grève en Midi-Pyrénées le 31 Décembre 2012 (1). Bien sûr ,il y aura - c'est un minimum - un service minimum. 

Comme à l'accoutumée c'est toujours en période de fêtes (ou de vacances) que les benêts voyageurs sont pris en otage et obtempèrent. Le Général de Gaulle ne disait-il pas "les Français sont des veaux..."? Quoi qu'il en soit notre Service public part à vau l'eau.

 C'est la raison pour laquelle, depuis longtemps, je ne prends plus Air France (qui n'est pas un Service public mais qui en garde les travers) pour me rendre à l'étranger. Et j'attends avec impatience - s'agissant des trains - que la SNCF perde, en France, son monopole.

 Je souris en lisant que M. MALVY, Président du Conseil régional de Midi-Pyrénées pourrait remettre en cause la convention avec la SNCF puisque les transports T.E.R.(2) ne remplissent plus leurs obligations. J'attends la concrétisation de cette annonce . Cela me fait d'autant plus sourire que le E de T.E.R. signifie "express".

Mais où est l'express sinon dans des situations concoctées exprès par des syndicats dont le courage et le sens de l'intérêt général n'ont d'égal que l'ardeur avec laquelle ils défendent leurs privilèges et avantages acquis?

(1): telle était la situation en Décembre 2011 : faut-il croire au Père Noël?
(2):T.E.R. = Train Express Régional


samedi 29 décembre 2012

Nucléaire iranien : un dossier exclusivement politique?

L'excellent quotidien marocain "Le Soir-échos" vient de publier ce 28 Décembre une interview de M. Mousavian ancien porte-parole du groupe des négociateurs iraniens sur le nucléaire (1) qui considère que l'A.I.E.A. de M. Yukiya Amano manque d'objectivité.

 Il serait "dans la main des États-Unis" contrairement à son prédécesseur, M. El Baradei  qui, dans une interview accordée en 2010, confirmait que l'A.I.E.A. n'avait jamais eu de preuves que le programme nucléaire iranien comportait un volet militaire. 

Je me permets cependant d'en douter car je n'imagine pas que les sanctions économiques décidées depuis 2006 par les Nations Unies ne reposent - comme c'était le cas pour l'Irak - sur aucun fondement.

 Comment imaginer que l'enfouissement des unités de centrifugation (Natanz, Fordo) soit un pur hasard? Tout comme le fait de "flirter" avec le taux de 20% d'enrichissement de l'uranium. Ce niveau (bien au-delà des 3,5 ou 4% que requiert un programme nucléaire civil) ne peut, à lui seul, se justifier par le réacteur isotopique de Téhéran à usage strictement médical.

 Alors? Il est vrai qu'un élément reste troublant : pourquoi - comme l'indique M.Mousavian - les services de défense et de sécurité américains "ont annoncé en 2007 et en 2011 que l'Iran n'a pas développé des activités nucléaires à des fins militaires depuis 2003"

Ce "dossier" -appelons-le ainsi- est complexe : il a , certainement, une dimension politique . Au-delà, quel est le degré réel de mise en œuvre d'un éventuel programme militaire? Relève-t-il uniquement de l'intoxication ?

 Difficile à croire sachant que l'Iran est en possession depuis 1987 des connaissances lui permettant de fabriquer une arme nucléaire.(accords passés avec Abdul Qadeer Khan, père de la bombe atomique Pakistanaise, lors du conflit Iran/Irak).

Il reste tout de même une inconnue (ou plusieurs) dans l'équation.
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(1) M. Mousavian est professeur associé à l'Université de Princeton.

vendredi 28 décembre 2012

Europe : Faut-il '' bouter '' les Anglais hors de l'Union ?

C'est ce que semble dire (si j'en crois la presse) l'ancien Président de la Commission européenne Jacques Delors. La tentation subsiste , en effet, de considérer les Anglais comme une "tête de pont" américaine, campant sur d'égoïstes intérêts (cf. "I want my money back" -Margaret Thatcher) et freinant des quatre fers dès que l'on évoque une plus forte intégration de l'Union. 

M. Delors s'est probablement laissé aller à une réaction épidermique telle qu'en connaissent les personnes répugnant à trop s'extérioriser . Cette réaction rejoint celle de certains de nos compatriotes qui suggèrent... que la Corse vole aussi de ses propres ailes.

Epidermiquement, Oui, rationnellement et moralement Non ! Dans les deux cas. 

"Bouter" les Anglais hors de l'Europe reviendrait à ranger dans un magasin aux accessoires l'aide  apportée par Londres en de sinistres occasions .

 Les Anglais sont un peuple courageux et , dans une Europe encore en gestation, nous avons tout autant besoin de nations courageuses que d’États opportunistes. Au demeurant, je ne vois pas comment nous pourrions exiger des Anglais qu'ils rompent les amarres. 

  Je doute fort que l'Angleterre éprouve encore  , dans un monde ouvert, "la tentation d'une Ile".

jeudi 27 décembre 2012

Europe : la " diaspora " des jeunes

La diaspora des jeunes gens qui quittent l'Europe a commencé : on pourrait en conclure - à première vue - que les jeunes sont plus mobiles car au diapason d'internet et des vols low cost  et  s'en féliciter. 

Mais, tout de même, je reste perplexe: ce n'est pas parce que les frontières tombent que l'on s'installe du jour au lendemain en Australie ou bien en Argentine. Car beaucoup de ces jeunes qui s'en vont sont, de fait, contraints de quitter l'Union où le chômage dépasse les 11% (avec des pointes à 26 % comme en Espagne ou en Grèce). 

Certes, les jeunes gens qui partent vers un autre continent sont mieux préparés que ceux qui, au début du 20 ème siècle, allaient à la rencontre de la statue de la Liberté après avoir rompu les amarres avec leur pays d'origine : ceux qui s'en vont à la recherche de meilleure fortune préparent leur départ et activent les réseaux sociaux, autant de "parachutes'' en cas de trou d'air .Ce n'est donc plus l'aventure avec un grand A mais cependant une rupture.

 C'est aussi une saignée à blanc pour les pays de départ : Irlande, Espagne et aussi ...France. C'est pourquoi l' Europe doit faire face à un challenge : certes, faciliter la mobilité des jeunes, mais aussi les retenir avec des opportunités d'emploi, des projets et, aussi, des ambitions.

 Car, si nos "jeunes" partent à Buenos Aires, ce n'est pas pour y danser le tango...

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NB-  2 chaînes de TV françaises qui ont - c'est rare - une vraie ouverture sur le monde : France 24, et France 5 ont probablement, déjà, couvert le sujet?

mercredi 26 décembre 2012

Egypte : vers un "Emirat islamiste " ?

L'approbation de la nouvelle Constitution , malgré le faible taux de participation, semble mener droit à l'instauration d'un "Émirat islamiste" avec , pour  dogme identitaire, la charia.

 Est-ce à dire que l’Égypte est la reproduction du "modèle" iranien? Je ne le pense pas car M. Morsi n'est pas l'ayatollah Khomeini et l’Égypte de 2012  n'est pas l'Iran fanatisé de 1979.

 L’ Égypte possède heureusement tout un bataillon de républicains et de laïcs et aussi une armée attachée à des valeurs que Nasser jadis défendait (indépendance, laïcité, non - alignement). Mais ces constats ne sont ni définitifs ni décisifs face au souhait de certaines diplomaties occidentales de contenir les avancées ou les velléités d'autres Etats (Russie, Chine) qui avancent leurs pions aux moyen-orient.

 Dans cette partie d'échec, on peut tout à loisir s'interroger : en dépit de la charia dogmatique qui se profile en Égypte, faut-il "soutenir" l'axe sunnite afin de contenir l'axe chiite et ses alliés proches ou géographiquement lointains? 

On dira, évidemment, que c'est aux Égyptiens de décider de leur avenir et que cela ne nous regarde pas... tout comme l'Iran post - 1979 ne nous regarde pas... (à qui le faire croire?). 

Mais ce serait faire fi de quelques considérations stratégiques élémentaires (que l'on se garde bien de mettre ouvertement sur la table).

jeudi 20 décembre 2012

France : " Non - prophéties" pour 2013

Avant que ne sonne - demain ou ce soir - l'heure de la fin du monde (!!!) je me risque à anticiper 2013. Il ne s'agit - évidemment - que de "non-prophéties":

1-L'emploi encore à la peine: je ne crois pas à un retournement de la situation dans l'immédiat. En tout état de cause pas avant 2014/15. Plusieurs raison à cela : Parmi elles, le faible taux d'utilisation des capacités de production (environ 85 % contre 95% en 2008). Cette situation  n'incite guère les entreprises à investir et à recruter puisque des marges de production existent qui sont inemployées (faiblesse de la demande  et report de la consommation sur les produits importés).

2-Une réduction programmée des dépenses de l’État : 2013 sera probablement un tournant... si l'on a le courage de s'attaquer aux structures qui démembrent l’État (Établissements Publics de toutes sortes) sur la base des évaluations déjà faites . Ils permettent souvent de contourner les contraintes budgétaires. Leur valeur ajoutée est très variable.

3-Le chantier entrouvert des Collectivités Territoriales : à suivre de très près l'expérimentation Alsacienne de regrouper en une seule entité les 3 collectivités actuelles . Dommage, par contre, qu'il faille attendre de soumettre le projet à référendum local. L'impact ne sera donc réel et (peut-être) décliné au niveau national qu'en 2014/15.

4- L' indépendance énergétique passe notamment par le gaz de schiste: les énergies "vertes" ne sont pas prêtes de prendre le relais. Nous continuerons à dépendre du Moyen-Orient, de l'Afrique , de la Russie...pour le gaz et le pétrole. Dommage que l'on ait abandonné (momentanément) les projets d'exploitation du gaz de schiste . La technique de fractionnement hydraulique semble poser problème. Il faudra bien rouvrir le dossier sur le plan technique. Des entreprises françaises s'y préparent...en Algérie.

5- Modifications institutionnelles en cours pour l'Union : l'Europe commencera très probablement à sortir de la crise économique  en 2014. Dans cette attente, des progrès au niveau institutionnel seront à réaliser (ou à préparer) dès 2013. En particulier, il s'agira de s'attaquer au dilemme concernant la gouvernance de l'Union : il faudra trancher entre une Europe un peu poussive (et dont certains Etats regardent plutôt vers les États-Unis) et une Zone Euro plus "offensive". Éternelle difficulté à choisir entre politique (une Union large) et économie (une Union plus resserrée).

6- Le Moyen-Orient demeure la préoccupation n° 1  :  Le Moyen-Orient demeure le point chaud : La reconnaissance par l'ONU de la Palestine est ressentie comme une menace par Israël et sa réaction n'est pas un signal d'apaisement (cf. Les colonies israéliennes en Cisjordanie). Par ailleurs, une fois la Syrie "tombée", l'Iran sera en première ligne. Avec quels risques d'affrontements ou de tension (Chine, Russie)?

                    Ce ne sont là que quelques défis au fil de l'eau...parmi bien d'autres. Et je doute que le calendrier Maya les ait jamais évoqués... ni , d'ailleurs, Nostradamus!

dimanche 16 décembre 2012

Bugarach : fin du monde ou fin d'un monde?

Difficile de le croire, la "planète internet" s'enflamme à propos de Bugarach , à 250 km de l'endroit où je vis , persuadée - cette "planète" internet - que le pic de Bugarach, émergeant du massif des Corbières, est l'équivalent d'un Monte Pico dans les Açores : un lieu où souffle l'esprit. Celui des Atlantes ou des extra-terrestres...si ce n'est celui du Corps du Christ! En ce lieu aussi "mystérieux" que le tout proche Rennes-le-Château, des "élus" seraient épargnés et survivraient à la fin du monde ainsi programmée. Tout en notant qu'ils pourraient,les pauvres, rater la Parousie (...).

 Soyons un peu sérieux ! Alors qu'il y a une cinquantaine d'années on a détruit le mythe de la soi-disant "Grande Peur" de l'An Mil, année passée inaperçue pour la quasi intégralité du monde paysan, voilà que l'on met à la sauce du jour le calendrier Maya dans lequel - les scientifiques le disent - le 21 décembre 2012 ne serait que la fin d'un cycle tout comme , dans la littérature "New age", on évoque le passage de l'ère des Poissons à l'ère du Verseau sans savoir si ce "transit" a oui ou non déjà commencé.

Notre civilisation occidentale nage dans le virtuel - comme un grand pan de son économie d'ailleurs - et nous avons besoin , comme dans les films ou les jeux vidéos, de "cristalliser" nos peurs. Pour tenter de nous en débarrasser, par exemple, en les diluant sur internet. 

Mais, à y réfléchir, s'il est d'une rare stupidité d'imaginer que Bugarach est l'équivalent du Mont Ararat (ou ce qu'il en subsiste dans notre cerveau reptilien), en revanche il n'est pas inutile de s'interroger sur la fin possible d'un Monde, celui que nous avons connu jusque dans les années 1990. 

Depuis lors, un Nouveau Monde est apparu avec une pluie de médailles dont chacune a son revers : apparente liberté menant, de fait, au despotisme, rapprochement apparent des peuples derrière lequel s'exacerbent en réalité différences et tensions , libéralisation des échanges et dérégulation financière, nouveaux élans spirituels et terrorisme etc...

 Bref, depuis 20 ans la planète Terre a perdu l'un de ses Pôles. Est-ce le Sud ou le Nord? Peut-être les deux à la fois. Bugarach, j'en ai bien peur, n'est pas à même de nous répondre. Et les mystiques "new age" qui s'y donnent rendez-vous le 21 Décembre noieront, le 22 Décembre arrivé, leur déconvenue dans l'âpre vin des Corbières.

samedi 15 décembre 2012

Moyen-Orient: impasse sur le nucléaire

Un lecteur de ce blog s'interroge : pourquoi la conférence d'Helsinki (programmée depuis 2010) et portant sur la dénucléarisation du Moyen-Orient n'a-t-elle pas eu lieu? La réponse est -relativement - simple:

1-raisons de "forme": des tensions accrues dans la région

a) Opération lancée par Israël sur Gaza à la suite de tirs de roquettes du Hamas et de l'assassinat , en représailles , d'un haut responsable du Hamas

b)Seconde phase du"printemps" arabe en Syrie dans un contexte,désormais, de violence extrême

c) Subsidiairement, élections législatives anticipées en Israël

2-raisons de "fond": isolement probable d'Israël lors de cette conférence:

a) D'abord, noter que Tel-Aviv avait refusé de participer à cette conférence. Par ailleurs, les discussions auraient notamment porté sur l'existence (probable sinon certaine) de 150 à 200 têtes nucléaires détenues pas Israël.

b) L’ Iran aurait probablement mis comme préalable à la dénucléarisation (présente et à venir) de la zone, la clarification de la situation israélienne. Il aurait été demandé -en "introduction" au débat - qu'Israël signe le Traité de Non-Prolifération nucléaire et , dans la foulée, accepte de conclure avec l'A.I.E.A. un accord général de garantie et/ou un Protocole additionnel tel que celui signé (mais non ratifié) par Téhéran en 2003. Il aurait été indiqué qu'actuellement Israël n'a signé qu'un accord dit limité avec l'A.I.E.A. Il n'est pas exclu que certains aient, également, eu l'intention de rappeler que Tel-Aviv s'est déjà engagé, dans le passé, dans des coopérations nucléaires militaires bilatérales (Afrique du Sud).

c) Risque de voir la Ligue Arabe se "serrer les coudes" autour de considérations hostiles à Israël en passant outre les profondes divergences et tensions entre sunnites et chiites. La reconstitution de cet "axe" a pu donner à réfléchir aux américains et les faire revenir sur leur position antérieure favorable à la tenue de cette Conférence sur la dénucléarisation du Moyen-Orient.

                                                                             ***

 Par ailleurs, il ne peut être exclu que la décision d'annulation ait été prise avant les élections présidentielles américaines de novembre afin de donner des gages et éviter un vote/sanction "téléguidé".

Pour autant, il ne faut pas oublier la résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies qui vient d'approuver le 3 Décembre 2012 l'objectif de création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient.

Cette résolution adoptée à une quasi unanimité reste évidemment une "décision de principe" tant que le Conseil de Sécurité ne fera pas sienne cette préoccupation. Et, bien sûr , les États-Unis peuvent bloquer à tout moment s'ils considèrent que les enjeux locaux et leur impact sont plus importants que la création d'une ZEAN (approvisionnement pétrolier, nécessité de "contenir" la Russie, impact électoral interne etc...).

vendredi 14 décembre 2012

Millefeuille administratif : l'Alsace aux commandes

 Le chevauchement des compétences des collectivités territoriales, leur découpage, leur empilement est,en France, une véritable plaie et une source de dépenses inutiles (sièges souvent pharaoniques, embauche de collaborateurs en surnombre sans que le "millefeuille" ait été délesté d'un peu de sa crème , transferts de compétence insuffisants etc...).

 Comment ne pas se réjouir dans ces conditions - comme le souligne Le Point dans son numéro du 13 Décembre - de la décision courageuse des conseillers généraux et régionaux d'Alsace de regrouper leurs 3 collectivités (Alsace, Bas-Rhin, Haut-Rhin) en une seule?

 Finalement, on en revient à la réforme enterrée il y a quelques mois des conseillers territoriaux qui devaient se substituer - dans la France entière - aux conseillers généraux et régionaux.

 Le gouvernement a donc donné son "feu vert" à l'expérimentation telle qu'elle se profile en Alsace (mais qui devra être ratifiée le 9 avril 2013 par un référendum).

 Changement de méthode? Je comprends que le gouvernement - soumis aux pressions d'amis politiques - ne souhaite pas enclencher dès à présent la réforme générale des collectivités territoriales. Elle est pourtant inéluctable. Ce sera l'acte fondateur d'une nouvelle décentralisation.

 En tout état de cause l'Alsace anticipe : courage !

mercredi 12 décembre 2012

Iran : artifices et provocations

L'Iran vient de féliciter la Corée du Nord pour le lancement réussi de sa fusée porteuse d'un satellite. Satellite d'ailleurs ou bien artifice ?

 Ainsi Téhéran renvoie la balle à Pyongyang : la coopération des deux pays dans le domaine des missiles n'est,en effet, un secret pour personne puisque l'on sait bien que la série des missiles iraniens shahab (3, 4 etc...) n'est qu'une copie du missile No-Dong de la Corée du Nord . Cela en dépit du tout récent démenti du ministère des affaires étrangères iranien niant toute coopération entre les deux pays dans le domaine des missiles.

C'est donc une provocation de plus de la part de l'Iran qu'ainsi, implicitement, s'autoféliciter de ses succès dans le domaine des missiles balistiques.

 Je ne suis pas a priori un des pourfendeurs de l'Iran et je comprends que ce pays s'exaspère d'être encerclé par des Etats sunnites où sont,par ailleurs, arrimées des bases militaires occidentales. Je trouve aussi qu'Israël lasse un peu en criant "au loup!" même si je comprends que Tel-Aviv soit soumis à un identique syndrome d'encerclement que l'Iran.

 Mais, tout de même, en essayant de comprendre la position des uns et des autres , il me faut bien considérer que Téhéran cherche le "bâton pour se faire battre" : Féliciter la Corée du Nord pour son lancement réussi revient -toutes proportions gardées- à féliciter le proliférateur Pakistanais Abdul Qadeer Khan pour ses transferts de savoir-faire et de technologie (centrifugeuses) dans le domaine du nucléaire militaire. N'oublions pas les accords "secrets" de 1987!

Si tant est que Téhéran souhaite réellement un accord dans le nucléaire, il conviendrait qu'il affiche un peu plus de retenue. A mon humble avis...

lundi 10 décembre 2012

D.S.K : un K d' espèces

Je ne sais - et peu m'importe- ce qu'il s'est passé dans telle chambre de tel hôtel new-yorkais  en 2011 entre l'ancien Directeur du F.M.I. et une femme de chambre... au-dessous de tout soupçons .

 Mais l'affaire "D.S.K " laissera probablement quelques traces dans les livres d'histoire tout comme celle des Présidents de la République Felix Faure ou bien Paul Deschanel...sauf que D.S.K. qui était "programmé" pour la Présidence de la République Française a perdu son " logiciel" en sortant de la salle de bains de l'hôtel.

En fait, ce qui me fait réagir ce n'est pas tant la "petite histoire" que le système judiciaire américain à propos duquel Alexis de Tocqueville ne plaiderait certainement pas "non coupable". Car la culpabilité ou la non culpabilité paraît être une affaire de gros sous.

Ce qu'un Français n'arrive pas à comprendre tient au fait que les charges contre D.S.K. n'aient aucunement justifié une poursuite au pénal alors même que ces mêmes "présomptions" vont donner lieu - pour éviter un procès au civil - au versement de millions de dollars. En espèces?

Alors coupable ou non coupable ? That's the question! Les millions de dollars versés par D.S.K. vont murer les portes... à moins que moyennant quelques autres millions de dollars versés par une société de production nous voyions un jour sur nos écrans le pâle reflet de la réalité.

Surprenante Amérique où l'argent est roi, où les avocats épépinent les groseilles et font monter à la barre le moindre ciron...

Qu'en penserait Tocqueville ?  Il ajouterait probablement un renvoi au bas d'une page de " De la démocratie en Amérique" , celui-ci par exemple : "l'inégalité se grave dans les moeurs à mesure qu'elle s'efface dans les lois".

Berlusconi et autres fariboles...

Je comprends que les Italiens aient du mal , en ces temps de fête, à digérer les réformes hardies et courageuses de M. Monti. 

Comme M. Rajoy en Espagne il n'a pas caressé la société dans le sens du poil mais a placé l'Italie sur une pente (ou plutôt une côte) vertueuse que consacrent les taux bas des emprunts émis. 

Mais, delà à remettre sur la scène - même avec son masque ripoliné - le "cavaliere" , c'est beaucoup. L' Arlequin risque de briser l'élan italien . Je dirai presque le "modèle" italien qui était celui de M. Monti. Ainsi, l'Italie va plonger à nouveau dans la comedia dell 'arte et s'embourber dans le carnaval de Venise.

 Heureusement les Italiens , même s'ils ont du mal à digérer les réformes, ne sont pas des sots et ils reprendront - je l'espère - leurs esprits lors des prochaines élections en Février. Juste à temps . Juste avant le charivari du carnaval...

Aujourd'hui l'Union reçoit le Prix Nobel de la Paix . En dépit de l'absence (qui ne m'étonne guère) du Royaume-Uni et de la Tchéquie (qui regardent tous deux plus vers Washington que vers Bruxelles), ce Prix est  symbole d'espoir.

 Et ce n'est pas M. Berlusconi qui va nous gâcher la fête!

mercredi 5 décembre 2012

"Printemps Arabe" : la contre-révolution ?

Égypte, Tunisie : le peuple pour qui "printemps" était symbole de démocratie se rebiffe. 

Qu'il s'agisse de ne pas se laisser imposer la charia ou bien de tracer une "ligne rouge" anticipant les abus de pouvoir ou bien - en Tunisie- constatant l'incapacité du gouvernement à gérer une situation économique et financière délicate, il s'agit d'un révélateur : Dans ces pays (et probablement d'autres) il y a des espoirs déçus.

Au moment où certains imaginent encore qu'une partie du monde bascule vers l'islamisme et que , bientôt, nous serons tous "Frères Musulmans", cette réaction dans la rue de musulmans (ou non musulmans) indignés est porteuse d'espoir. 

Tout le monde, je constate, ne se voile pas la face mais au contraire (on le voit au Caire comme à Tunis) fait face au nom de la démocratie.

S'il est un pays qui devrait s'en réjouir se sont bien les États-Unis puisque telle était l'ambition , en  2003 /2004, de l'initiative pour un "Grand Moyen Orient" qui n'avait probablement pas pour seul objectif de "sanctuariser" les champs de pétrole mais d'aider aussi à promouvoir une démocratie réelle.

 Puisse ,désormais, le curseur - qui avait porté au pouvoir des extrémismes succédant aux dictatures - se déplacer vers le centre, là où frissonne  (parce que refusant le voile)... la démocratie.

mardi 4 décembre 2012

Nucléaire au Moyen-Orient: l'O.N.U. prend les devants

Alors qu'était annoncée il y a quelques jours l'annulation de la Conférence d' Helsinki sur un Moyen-Orient dénucléarisé, on ne peut que se féliciter de la résolution adoptée hier par l'Assemblée Générale des Nations Unies. 

Elle demande, de la sorte, à tous les Etats du Moyen-Orient (donc de l’Égypte au Pakistan) de prendre d'urgence les mesures permettant de créer , dans cette région du monde, une Zone Exempte d'Arme Nucléaire.

C'est, il me semble, une réponse à ceux qui estiment que l'on ne peut "forcer la main" aux Etats du Moyen-Orient et qui condamnent (avec un brin d'hypocrisie) toute pression extérieure .

Cela ne peut donc que réjouir le département d’État américain qui insistait pour que le processus soit d'origine régionale et non pas "imposé par les Etats extérieurs".

Ainsi, l'initiative vient bien ,désormais, du Moyen-Orient avec le soutien de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Celle-ci ne s'est pas, heureusement, demandé si le moment était ou non opportun et s'il fallait prendre en compte telle ou telle élection...ou référendum dans un pays voisin. 

Cette résolution devrait inciter l'Iran à plus de transparence et, aussi, amener Israël et le Pakistan à adhérer au Traité de Non Prolifération. Est- ce seulement un vœu pieux? En tout cas, c'est un premier pas.

vendredi 30 novembre 2012

Palestine à l'O.N.U : qui connaît Palau ?

En jetant un œil sur la (petite) liste des 9 Etats (1) qui se sont opposés au statut d' Etat "observateur" pour la Palestine, j'ai découvert l'existence de l’État de Palau...

J'ai alors tenté de combler mes lacunes et j'ai enfin trouvé Palau ! Cet Etat de 459 Km2  et de 20800 habitants se situe dans l'océan Pacifique, entre les Iles Mariannes et les Etats fédérés de Micronésie . Sa capitale se nomme Koror.

Par contre je n'ai pas encore trouvé le nom du chef d’État et de son ministre des affaires étrangères...

Ainsi, ce vote en faveur ( ou dans le cas présent, en défaveur) m'a révélé l'existence de Palau. D'où ma jubilation (!)

Maintenant je vais prendre ma loupe et rechercher l’État de Nauru (2)...
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(1) Israël, États-Unis, Canada,  Tchéquie, Panama, Iles Marshall, Nauru, Micronésie, Palau (soit 9 votes contre pour 138 votes favorables).

(2)... Cet Etat se trouve également dans l'ensemble micronésien. Il s'agit d'un îlot de 21 Km2  qui compte 9267 habitants (en 2010) dont un Chef d’État/Président du Gouvernement et, bien sûr, un Parlement...

lundi 26 novembre 2012

U.M.P : cette droite qui monte au Front...National

Le clochemerle actuel serait risible s'il n'était pas dramatique. Je viens d'entendre ce soir (sur BFM TV) Florian Philippot , vice-président du Front National, se targuer de l'arrivée prochaine de parlementaires  et attachés parlementaires de l'UMP au Front National. Certains de ceux-ci auraient renvoyé leur carte. Les adhésions quotidiennes au Front National auraient été multipliées par 3 ou 4 (600/jour) depuis une semaine.

 L 'UMP n'est pas forcément ma tasse de thé mais je ne puis m'empêcher de sourire lorsque des commentateurs et aussi des hommes politiques soutiennent que la scission (de fait) actuelle correspond au clivage traditionnel de la droite entre "Bonapartistes" et "Orléanistes". 

Mais nous n'en sommes plus là : certes, il y a des " bonapartistes" à l'U.M.P. pour qui les "coups d’État" ne sont qu'un épisode de la vie politique dans ce jeu de l'oie qu'est la conquête du pouvoir. Pour autant, l'envol vers la droite extrême qu'est le Front National en dit long sur la décomposition de la droite , quelque décomplexée qu'elle soit.

 Comment peuvent-on rejoindre un parti symbole du repli sur soi sous le parapluie d'un pseudo patriotisme? Qui - ayant un peu de bon sens - peut croire à la sortie de l'euro comme à la fermeture de nos frontières ? C'est - toute proportion gardée - aussi incongru que le fantasme de M. Arturo MAS, Président de la Généralité de Catalogne revendiquant , pour cette région, le statut d’État souverain. Mais le bon sens l'a emporté et les catalans ont renvoyé M. Mas à ses songes.

 Hélas, pour la droite française je ne crois pas qu'il s'agisse d'un songe . Une partie de la droite dite "bonapartiste" veut franchir le Pont d' Arcole. Mais, tout comme le tableau d'Antoine-Jean GROS est un montage , la passerelle qui conduit au Front National mène , j'en ai peur, cette droite à la Berezina. Une leçon, cependant, à retenir : n'est pas Bonaparte qui veut ...

dimanche 25 novembre 2012

Catalogne indépendante? echec et mat

M. Arturo MAS, Président de la Généralité de Catalogne voulait faire du scrutin d'aujourd'hui un pré-plébiscite en faveur de l'indépendance de la Catalogne. Il est tombé de haut : alors qu'il comptait obtenir la majorité absolue des sièges au "Parlement" de Catalogne, il n'obtient que 50 sièges, loin des 62 sièges qu'il détenait. C'est le parti ERC (gauche indépendantiste) qui paraît le plus profiter des difficultés économiques . Mais ce "parti indépendantiste" n'avait nulle intention de provoquer un référendum sur l'indépendance.. D'ailleurs qui ne se dit pas "indépendantiste" en Catalogne? c'est un drapeau que l'on agite mais l'on s'en tient là.

 Ainsi est mis en échec la stratégie de M. MAS qui voulait entraîner cette région dans une fuite en avant vers la création d'un "Etat souverain". Cela au moment où l'Espagne a tant de problèmes à résoudre.

Cela démontre qu'au moment où les positions extrêmes (cf. le Front National en France ou ceux qui en sont proches) fleurissent , il y a toujours un effet de balancier qui ramène au bon sens.

 Et ce n'était pas le sens de l'Histoire que de pousser la Catalogne hors de l'Espagne. Tout autant d'ailleurs que le Pays Basque: la preuve en est que l'E.T.A lance un appel au "cessez-le-feu". De la même manière, les Catalans viennent de dire à M. Arturo MAS - qui se prenait au sérieux - de cesser le jeu.
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NB- Certains médias qui connaissent insuffisamment la situation espagnole évoquent une victoire des "indépendantistes". Ils ignorent que le parti réellement indépendantiste (C.I.U) était celui de M . Arturo MAS qui s'était engagé à provoquer un référendum appelant à se prononcer sur son vœu: "Catalogne : Etat souverain".

samedi 24 novembre 2012

Nucléaire/Moyen-Orient: pourquoi "enterrer" la Conférence d'Helsinki ?

La porte-parole du Département d’État américain,Mme Victoria Nuland, annonce l'annulation pure et simple de la conférence prévue depuis longtemps à Helsinki sur la création d'une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. La conférence (décidée lors du "rendez-vous " quinquennal d'examen du Traité de non prolifération, en 2010) devait se tenir à Helsinki en décembre.

Certes, les législatives anticipées en Israël pouvaient justifier un report de la Conférence. C'est d'ailleurs ce qu'acceptait Moscou en demandant que ce "forum" se tienne avant avril 2013.

Pourquoi cette subite annulation sine die venant de Washington ? Cela peut surprendre que l'on renonce de la sorte à fixer un calendrier. A moins que tel ou tel Etat se sente"isolé" ?

 La situation est si embrouillée au Moyen-Orient qu'il sera bien difficile de trouver un bon créneau et le risque demeure que l'on reporte cela ...aux calendes grecques.

Le Département d’État se borne (1) à faire état de"la situation actuelle au Moyen-Orient". Le moment est probablement - pour certains- inopportun. On peut se demander s'il s'agit d'un problème de forme (opportunité en ce moment) ou bien d'un problème de fond (finalement cette initiative ne serait plus considérée comme "heureuse"). Si le problème est de fond et non de forme, cette conférence n'aura jamais lieu.

 C'est là, il me semble, une erreur que de laisser le Moyen-Orient face à ses "démons". Un débat sur la création d'une ZEAN (zone exempte d'arme nucléaire) aurait eu - au moins- le mérite "d'officialiser" les déclarations de Téhéran peu poussé à la transparence et, également, de freiner les ardeurs de certains Etats à même d'acquérir la technologie nucléaire militaire (et qui pourraient, déjà, avoir préparé le terrain).

Évidemment, rares étaient ceux qui se faisaient une quelconque illusion sur la création par un tour de passe passe d'une ZEAN d'ici quelques mois. Mais il y avait un intérêt certain à en débattre. S'il s'agit au contraire d'un enterrement de ce projet, le risque est encore plus grand : la porte ouverte à la course au nucléaire au Moyen-Orient.

 A qui cela profite-t-il? probablement pas aux Etats (s'il y en a ) dont les seules armes sont un fusil Lebel sur lequel s’emmanche une baïonnette...
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(1) Selon l'AFP , Mme Nuland, porte parole du Département d’État aurait indiqué:
 " Des Etats extérieurs ne peuvent imposer un processus dans la région pas plus qu'ils ne peuvent dicter le résultat d'une telle initiative".
Doit-on en conclure que les "Etats extérieurs" n'ont aucune légitimité à faire valoir leur point de vue au Moyen-Orient...même pour faire prévaloir la paix? J'entends d'ici le rire de Téhéran...

vendredi 23 novembre 2012

Nucléaire Iranien : espoirs et contradictions

Au moment où des rencontres cruciales se préparent avec l'Iran  (5+1, A.I.E.A ) ce mois-ci et le mois prochain on ne peut qu'être surpris par d'apparentes contradictions : 

1-D'une part , l'Iran jouerait à "cache cache " avec le site militaire de Parchin qui serait - à la hâte- nettoyé. Tout comme l'a été en 2004 le site de Lavizan-Shian (au nord de Téhéran) juste avant une inspection de l'A.I.E.A.
 L' Agence s'émeut de cette situation et considère que l'Iran poursuit sa politique de "non transparence".

2-Dans le même temps deux déclarations (20 et 21 novembre) montrent que l'Iran recherche un apaisement : celle de M. Ali Ahani , ambassadeur de la République islamique en France , déclaration reprise par le porte parole de la Commission des Affaires Étrangères du Parlement iranien, M. Naghavi -Hosseini.  Tout en réaffirmant le droit de l'Iran à enrichir à des fins civiles son uranium, ces  déclarations affirment que Téhéran est prêt à limiter son taux d'enrichissement de l'uranium à moins de 5% (U.F. E.) à la condition que des barres de combustibles (U.H.E.) lui soient fournies pour ses réacteurs de recherche.

On peut néanmoins s'interroger sur quelques points:

a) Que deviendra l'U à 20 % que détient l'Iran (cf. Fordow) et qui pourrait être ré-enrichi dans ces centrifugeuses (ou d'autres) ?

b) Pour quelle raison la déclaration de l'ambassadeur Ahani a-t-elle été reprise par le porte-parole du Parlement iranien (et non par le Ministère iranien des Affaires Étrangères) ? Je note d'ailleurs que ce même Parlement vient de renoncer à "mettre sur la sellette" le Président Ahmadinejab pour sa gestion économique et financière du Pays. Y aurait-il à quelques mois des élections présidentielles iraniennes un déplacement du centre de gravité?

c) On peut se dire que ces déclarations sont le résultat des sanctions économiques et financières conduites et accélérées depuis 1an. Pour autant, la récente déclaration de l'ambassadeur iranien au Wall Street Journal ne diffère guère des propos tenus au même journal le 26 Mai dernier (accord pour se limiter à de l'UFE à la condition de recevoir de l'UHE d'autres pays).

Ces clarifications sont d'autant plus nécessaires qu'elles semblent conditionner l'ouverture de la Conférence prévue à Helsinki sur la création d'une Zone Exempte d'Arme Nucléaire au Moyen-Orient. Mais la date semble devoir être repoussée. Qui aurait intérêt à retarder cette Conférence?
On peut se poser la question...
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NB - Moscou (ministère des affaires étrangères) fait savoir ce 24 Novembre qu'il ne fera pas obstacle à un report de la Conférence d'Helsinki à condition qu'elle se tienne avant avril 2013. Le ministère russe regrette que ni Israël ni l'Iran n'aient confirmé leur présence. Cela est vrai pour Israël, cela n'est pas exact pour l'Iran (cf. déclaration le 6 novembre 2012 de M. Soltanieh , délégué auprès de l'A.I.E.A. transmettant l'accord de Téhéran pour sa participation ). Washington (département d’État) se contente d'annoncer ce jour (reuters) purement et simplement l'annulation de la Conférence....

mardi 20 novembre 2012

L'UMP affûte ses...larmes

Contre toute attente, l'ancien Premier Ministre François Fillon a raté...de 98 voix (sur 170 000 environ) son intronisation comme Président de l'UMP. Cela obère donc ses chances d'être en " pôle position" pour les présidentielles de 2017.

 Il faut dire que les sondages qui le donnaient largement vainqueur ne portaient pas sur la "population" des militants. Celle-ci a été finalement plus attirée par le discours dit de la "droite décomplexée " de Jean-François Copé, en fait celui d'une droite complexe dans laquelle on peut retrouver des thèmes chers au Front National.

Est-ce là une retombée de la crise économique qui pousse en avant les extrêmes? (quoique Copé se refuse à toute assimilation et tout lien avec le Front National). Mais la crise est là qui écarte les plus mesurés dans leurs propos . Pour cela, la victoire de Copé s'apparente à un vote "protestataire", celui-ci ayant appelé à une "résistance" ouverte rassemblant ceux qui veulent "en découdre".

 Mais cette victoire à l'arraché fait aussi grincer des dents : beaucoup y voient une fracture ouverte et s'interrogent sur l'avenir de ce parti d'opposition dont une aile est au centre et dont un aileron (aileron vraiment? ) pourrait s'envoler vers le Front National. A juste titre François Baroin dit ne pas se reconnaître dans les discours ambigus de la "droite décomplexée". 

Que va faire François Fillon ? Il vient -on le comprend- de refuser le poste de vice-président que Copé lui tend. Alors? Se mettre en réserve de la République? ou bien être tiraillé par la "tentation de Venise"? Mais Fillon est pilote de course : on ne l'imagine pas sur une gondole. Il est aussi coureur de fond.

Difficile d'y voir clair, il est trop tôt . Mais un fait demeure: l'appel "aux armes" de Jean-François Copé est finalement devenu , pour certains, un " appel aux larmes" . Bien futé celui qui, aujourd'hui, peut dire ce qu'il se passera demain...
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 NB - J'apprends à l'instant (21 Novembre 16H) qu'une erreur majeure s'est produite dans la comptabilisation des votes : ont été oubliés les suffrages de Nouvelle-Calédonie, de Mayotte et de Wallis-et -Futuna. La rectification de cet "oubli" (que reconnaît le Président de la Commission Électorale) donnerait la victoire à François Fillon...