lundi 26 novembre 2012

U.M.P : cette droite qui monte au Front...National

Le clochemerle actuel serait risible s'il n'était pas dramatique. Je viens d'entendre ce soir (sur BFM TV) Florian Philippot , vice-président du Front National, se targuer de l'arrivée prochaine de parlementaires  et attachés parlementaires de l'UMP au Front National. Certains de ceux-ci auraient renvoyé leur carte. Les adhésions quotidiennes au Front National auraient été multipliées par 3 ou 4 (600/jour) depuis une semaine.

 L 'UMP n'est pas forcément ma tasse de thé mais je ne puis m'empêcher de sourire lorsque des commentateurs et aussi des hommes politiques soutiennent que la scission (de fait) actuelle correspond au clivage traditionnel de la droite entre "Bonapartistes" et "Orléanistes". 

Mais nous n'en sommes plus là : certes, il y a des " bonapartistes" à l'U.M.P. pour qui les "coups d’État" ne sont qu'un épisode de la vie politique dans ce jeu de l'oie qu'est la conquête du pouvoir. Pour autant, l'envol vers la droite extrême qu'est le Front National en dit long sur la décomposition de la droite , quelque décomplexée qu'elle soit.

 Comment peuvent-on rejoindre un parti symbole du repli sur soi sous le parapluie d'un pseudo patriotisme? Qui - ayant un peu de bon sens - peut croire à la sortie de l'euro comme à la fermeture de nos frontières ? C'est - toute proportion gardée - aussi incongru que le fantasme de M. Arturo MAS, Président de la Généralité de Catalogne revendiquant , pour cette région, le statut d’État souverain. Mais le bon sens l'a emporté et les catalans ont renvoyé M. Mas à ses songes.

 Hélas, pour la droite française je ne crois pas qu'il s'agisse d'un songe . Une partie de la droite dite "bonapartiste" veut franchir le Pont d' Arcole. Mais, tout comme le tableau d'Antoine-Jean GROS est un montage , la passerelle qui conduit au Front National mène , j'en ai peur, cette droite à la Berezina. Une leçon, cependant, à retenir : n'est pas Bonaparte qui veut ...

Aucun commentaire: