jeudi 1 novembre 2012

Syrie : quelle vérité ?

Mme Clinton met en doute la représentativité du CNS d'Abdel Basset Saïda. Enfin! Voilà un doute cartésien qui rend hommage à la diplomatie américaine. Il était temps: comme des moutons de Panurge, l'Union et la diplomatie française ne voyaient qu'un CNS auréolé de résistance (de" Résistance" devrais-je écrire). 

Il était temps que l'on nuance un jugement : les "bons" contre les "mauvais" du Président Assad. La réalité est,en effet, plus complexe. Il est temps d'appréhender les luttes intestines que se livrent les soi-disant héros du CNS dont les milices martyrisent et exécutent de sang froid des soldats Syriens ainsi qu'une vidéo vient tout récemment de le montrer.  Il était aussi grand temps que l'on s'aperçoive que les djihadistes et la pieuvre d'Al-Qaïda cherchent à déstabiliser une grande partie du Moyen-Orient.

Ce n'est pas, pour autant, une absolution donnée au régime d' Assad : les morts sont là, qui se rebellent à leur manière. Mais les enjeux sont plus complexes : tout n'est pas yin et yang. Il est évident que la Syrie - hélas pour les morts - n'est qu'une pièce de domino pour atteindre l'Iran. Et ce jeu - pour mettre hors de nuire Téhéran - ne fait pas de quartier : les frappes,au nom de la démocratie, sont aveugles et marquent, depuis longtemps, la fin du "printemps".

Mais quelle que soit la "saison" l'on devrait se méfier :l'Arabie Saoudite et le Qatar n’interviennent que pour leur bonne cause : celle du sunnisme radical ...et des pétrodollars (et l'ambition régionale qui va avec).

Aucun commentaire: