mercredi 20 juin 2012

David Cameron, "donneur de leçons" : la paille dans l'oeil du voisin

Dans "Le Point " (news) Philippe Tesson et Hervé Gattegno s'en donnent à cœur joie pour "gloser" sur les moqueries de M. Cameron à l'égard de la politique fiscale de la France à l'occasion du G 20 au Mexique.

Mais ont-ils jeté un œil sur la situation économique et financière de la Grande-Bretagne? M. Cameron voit,il me semble, la "paille dans l’œil du voisin" mais non pas la poutre dans le sien.

Il faut savoir que la Grande-Bretagne est l'un des pays les plus endettés du monde (plus de 1000 milliards de livres soit 1200 milliards d'euros).

 La dette représente 950 % de son P.I.B (dont 600 % pour les banques). Dans l'échelle des pays les plus endettés, la Grande-Bretagne dépasse (dans l'ordre) et en fonction du ratio "dette/ P.I.B": le Japon , la Suède, l'Europe, la Norvège , les États-Unis (source: Haver Analytics,Morgan Stanley Research).

Je me dis - dans ce contexte - qu'il serait bien peu opportun de '' dérouler un tapis rouge" devant le hall d'entrée de certaines banques anglaises... 

Un peu plus de solidarité européenne serait sans doute un moindre mal !

mardi 19 juin 2012

Iran nucléaire : encore du fil à retordre

Les négociations , à Moscou, sur le nucléaire iranien ont été - selon Mme Ashton - "âpres et franches". Cela signifie en clair que l'on n'a pas " tourné autour du pot". Les iraniens se doivent de justifier les besoins dont ils font état...pour leur programme médical.

 Les experts vont se réunir le 3 juillet à Istanbul : obtiendront-ils une réponse et sur ce programme médical si avide d' UHE et sur le site de Fordo enterré sous des montagnes proches de Qom?

 Un détail : pourquoi ne remonte-t-on pas un peu plus dans le temps. En 1986 par exemple où (pendant la guerre Irak/Iran) le Premier Ministre Hussein Mir Moussavi signait un accord "secret" avec le "père" de la bombe atomique pakistanaise ? Cet accord portait-il sur le programme médical ou plus particulièrement sur les centrifugeuses? Ne portait-il pas aussi sur la technologie de l'uranium métal (indispensable pour fabriquer une bombe) et aussi sur les plans de celle-ci dont l'A.I.E.A a eu connaissance.

Mme Ashton a raison: il ne faut plus jouer au "chat et à la souris" mais poser les bonnes questions auxquelles l'Iran ne peut se soustraire. Évidemment, il faut - comme toujours - dissocier tactique et stratégie. Oui (à mon sens) Téhéran veut se doter de l'arme nucléaire.Mais si l'on pousse un peu plus loin, il faut se demander pourquoi? éléments de réponse:

a) "légitimer" un statut de grande puissance régionale
b) la crainte d'une déstabilisation à l'initiative des monarchies sunnites
c) l'étau que constituent les puissances nucléaires qui l'entourent : Israël, Pakistan, notamment (sans parler de la Russie, de l'Inde  et - plus loin- la Corée du Nord...)

dimanche 17 juin 2012

Elections en France et en Grèce : fierté sans austérité!

Le parti socialiste détient en FRANCE la majorité absolue: C'est - pour le Président de la République - le gage d'avoir désormais les mains libres. Non pas pour dénoncer les mesures de rigueur,nécessaires, mais - avec les autres pays du G20- afin de rechercher un "consensus" en faveur de la croissance.

 Les premiers résultats  connus en GRECE vont dans le même sens : une volonté de demeurer dans l'euro. Mais il ne s'agira pas de prendre le "plus petit dénominateur commun " possible. Un espoir reste: il faut le transformer! Mais la rigueur s'impose (l'austérité peut-être en moins).

Je me réjouis que les partis "extrêmes" n'entrent à l'assemblée nationale française que par la "petite porte".

Fini, je l'espère, du tintamarre du "Front National " et des tentatives de l'UMP (cf. Mme Nadine Morano ) pour faire alliance avec le F. N.

 Regrets pour François Bayrou, homme droit s'il en est, et pour Ségolène Royal battue par l'UMP et un tweet vengeur...

samedi 16 juin 2012

Etats-Unis : le rêve du "Grand Moyen-Orient"

Ce fut la doctrine du Président George Bush. Je ne suis pas certain que ce soit celle du Président Obama ...heureusement. Les dominos sont tombés, les uns après les autres, et ce n'est plus que champ de ruines. Derrière la vision du "Grand Moyen Orient" apparaissait la volonté de faire tomber des régimes autoritaires (Libye, Égypte ...). Mais sans anticiper les lendemains qui déchantent.

 Je renvoie à l'excellent article de Patrick Besson (Le Point, 14 Juin) dans lequel -ironiquement - il indique :

 "Pourquoi la France doit intervenir militairement en Syrie ":

  (à prendre au second degré!)
Je cite : "Après quatre décennies de dictature kadhafienne , le pays respire enfin l'air pur de nos démocraties occidentales.Cela aurait-il été possible sans la saine réaction militaire de l'Otan initiée par Nicolas Sarkozy? Désormais,le pays baigne dans un climat de paix et de bonne entente. (!) La prospérité et la gaieté règnent enfin dans la Tripolitaine et la Cyrénaïque...plein emploi, exploits sportifs , économie remise à flots.etc...". (! ! ! )

Patrick Besson (ne pas confondre avec l'autre Besson dont la veste est plissée à force de la retourner) exprime ce qu'il en est des initiatives pusillanimes qui conduisent droit à la Charia et qui font le malheur des peuples, croyant leur donner espoir.

 Le plus grave est que cette stratégie s'habillait d'un parfum "droits de l'Homme" (sur lequel flottait quelque goût de pétrole). Non que l’Égypte possède - sous ces pyramides - des gisements cachés mais il fallait que les "pions" tombent les uns après les autres. Comme derrière la Syrie se trouve l'Iran..

.La guerre civile syrienne est une réalité et son Président n'est plus soutenu que par lui-même et le clan alaouite. 

 Pour autant, des arrières-pensées sautent aux yeux : le verrou syrien sauté, ce sera au tour de l'Iran. Tout cela trouvant son incohérence dans le projet du "Grand Moyen Orient " (même si George Bush avait finalement mis "un peu d'eau dans son vin".).

J'en viens à l'Iran - l'un de mes thèmes favoris - pour clamer encore que l'Iran joue au "chat et à la souris" pour se doter d'une arme nucléaire "défensive". Puisque nous sommes en pleines métaphores appelons "un chat, un chat ". La question (sera-t-elle abordée à Moscou?) est de savoir si,du fait de la puissance nucléaire israélienne , il est ou non souhaitable - ou possible - de maintenir un équilibre au Moyen-Orient.

 Je crains que non en raison de la vindicte des sunnites à l'égard des chiites. Comment donc trouver cet "équilibre" ? la réponse , c'est probablement Israël qui la détient avec ses 200 têtes nucléaires.

 Les négociations de Moscou (dans la suite du processus d'Istanbul ) devront soit prendre en compte l'ensemble des enjeux du Moyen-Orient soit continuer (à la veille du 1er Juillet, date de l'embargo sur le pétrole iranien) à pousser Téhéran dans ses retranchements et lui démontrer, à coups de vues satellites,en investiguant sur son soi-disant programme de "recherche médicale" qu'il n'a nul besoin d'UHE.

 Mais c'est là prendre "par la barbichette " un enjeu bien plus important qui est la dénucléarisation de l'ensemble du Moyen-Orient. A propos: quelles mesures de rétorsions ont-elles été prises lorsque le Pakistan s'est doté de l'arme nucléaire? Était-ce compatible avec la doctrine du "Grand Moyen Orient" si candidement annoncée par George Bush ? 


G 20 : un consensus pour une relance ?

La réunion des 18/19 juin aura à "gérer" deux problèmes : 

1-Celui d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro (on aura , alors, connaissance du résultat des élections grecques . Et il est exclu qu'Athènes puisse vouloir "à la fois le beurre et l'argent du beurre".).

2- Le second problème a trait à la rigidité de l'Allemagne pour laquelle le mot "relance" n'est pas traduisible en allemand.

 Les pays du G20, alors que pointe une reprise mondiale, sont légitimement agacés par le mélodrame européen et des discussions arides entres pays du "Sud" et pays du "Nord" de l'Union. Je comprends l'agacement à la fois de la Chine et -aussi- celui des États-Unis.

 Je n'irai pas , bien sûr, jusqu'à penser que nous leur demandions de faire le ménage dans l'Union.
En principe nous sommes assez grands. Mais un consensus doit se dégager pour faire de la relance économique un objectif, que cela plaise ou non à Berlin.

 Faut-il parler de rapports de force ou, seulement, d'un apport de bon sens (un peu de sel Attique, seule chose que nous puissions, désormais, emprunter à la Grèce...) ?

vendredi 15 juin 2012

La "médiocrité " de l'Europe ?

Mme Merkel craint la "médiocrité" et souligne que les réformes économiques et financières doivent primer et d'abord le désendettement.

 Évidemment : qui n'est pas d'accord (sauf la Grèce peut-être) sur l'urgence du désendettement et sur des contrôles plus rigoureux de l'endettement ?

 Mais Mme Merkel me semble oublier la dimension politique de l'Union européenne. Si l'on n'avance pas sur la réforme des institutions ( et notamment en allant vers un gouvernement fédéral ) quelle sera la crédibilité des mesures prises ? On voit qu'en Espagne l'aide dégagée par l'Union n'a pas pour autant rassuré les marchés. Le politique doit précéder l'économique ( ou bien être simultané).

 Les États- Unis se méfieraient-ils d'une Europe véritablement intégrée? Je ne l'espère pas. En tout cas , j'écarte mes doutes (la méfiance longtemps affirmée de Washington envers Bruxelles...)

 Une Europe forte se doit de l'être politiquement ( et - en concomitance - économiquement). Certes le "modèle "allemand est à prendre en considération sans pour autant s'aligner.

 D'ailleurs que ferait l'Allemagne - minoritaire dans l'Union avec les pays du "Nord" - sans la France, l'Italie, l'Espagne ? Quel serait son poids  politique ? Ce n'est pas un excédent de balance extérieure qui donnerait davantage de poids aux pays du Nord!

De grâce évitons un discours sécessionniste (le "Nord" contre le "Sud"). Cessons de parler rapports de force et mettons- nous rapidement d'accord pour sauter le pas qui nous conduira - avec ou sans la Grèce - à un Etat fédéral . Il éloignera les cigales et les sirènes et, aussi, la corruption qui va avec!

NB- Il serait dommage que Mme Merkel prenne ombrage de récents entretiens à Paris avec des membres du SPD et, encore plus, de nos excellentes relations avec M.Mario Monti, homme politique compétent et respectable qui veut , lui aussi, "changer la donne européenne". A la "veille" du 50 ème anniversaire du Traité de l’Élysée, la Chancelière se devrait d'éviter de clamer que l'Allemagne est le seul "étalon or " de l'Union.

jeudi 14 juin 2012

Europe : "Project Bonds", un levier pour la relance économique

Certains d'entre mes "lecteurs" s'interrogent sur les project bonds. Je leur dirai d'abord que je ne suis pas un économiste "officiel". Ensuite, je voudrais préciser quelques points: l'aide de la BCE ne peut servir seulement à mutualiser tout type d 'endettement. Ce serait exonérer les États de l’Union de leur responsabilité.

 Mais il y a 2 types de dettes : 

1-celle que j'intitule "passive" et qui sert à financer l'endettement lié au fonctionnement

2-l'autre que je qualifie "active"a pour objet de financer des projets structurants (investissements) aidant à la relance économique.

 J'estime que les project bonds sont des mesures utiles. Cela suppose, évidemment, que le "projet" reçoive l'accord de l'Union. Bien évidemment il ne peut s'agir que de projets de taille dépassant les projets habituellement éligibles aux fonds européens classiques (Feder, Feader...etc). Ils doivent s'inscrire dans la stratégie industrielle et économique de l'Union. Ce qui supposera -en amont- une coordination des politiques économiques.

 Les project bonds n'exonèrent en rien les États de réformes de structure, cela afin de limiter notamment les dépenses de fonctionnement souvent liées aux "doublons" entre les différents niveaux de décision (c'est le cas en France avec l'empilement des structures de décision ).

 La mutualisation de la dette ne peut se faire les yeux fermés : on ne saurait mutualiser par exemple l'endettement extravaguant de certaine régions espagnoles (la région de Valence par exemple). On ne saurait également mutualiser les dettes liées à des usages anciens de corruption (Grèce, Italie). 

Les project bonds sont des leviers économiques et non pas un blanc-seing donné à tout type de dette. Ils doivent être avalisés par un Conseil des ministres en charge de l’Économie des États-membres.

mercredi 13 juin 2012

Atout Pique plus qu'atout coeur!

 Je ne peux me résigner - au vu de ce déferlement médiatique - à me taire! La compagne du Président de la République n'est pas en ligne...avec la France. 

Voilà qu'elle allume un "contre-feu " en affirmant à une journaliste que son soutien au candidat socialiste dissident n'était pas l'expression d'une jalousie à l'égard de l'ex-compagne du Président, Ségolène Royal. 

"Vengeance dans le sérail" sera le titre d'un probable film à venir.

 Qu'il y ait un flou sur le statut de la soi-disant "Première Dame", je veux bien le croire. Mais "la Première Dame" a dérogé et, passant une "cordelette turque" à Ségolène Royal, elle la passe aussi autour du cou de François Hollande.

 La droite ne peut que s'esbaudir de ce "poignard dans le dos". Mme Royal sera battue par le socialiste dissident arrivé en 2ème position puisque les voix de droite (cf. appel de Dominique Bussereau) se reporteront sur le candidat non investi pour faire échec à Mme Royal . 

Ce n'est pas - loin de là - que j'affectionne Mme Royal dont je connais à la fois l'ambition mais aussi la fragilité et les limites. Mais cela m'exaspère de voir le Président trahi par les siens. A moins qu'il ne s'agisse que d'une bévue ...mais peut-on admettre pareille "bévue" , connaissant le contexte, de la compagne du Président ? 

La presse s'en donne à cœur joie en France et à l'étranger. Pauvre France ! Georges Pompidou affirmait que la France n'était pas que le pays des vins , du fromage et de la haute - couture. Elle devient le Pays dont la "Première Dame" a perdu , déjà, l'estime des Français.

Pauvre Tunisie !

J'ai vécu en Tunisie il y a quelques décennies, mon fils Xavier y a fait ses premiers pas à Salambô et aussi près du Bardo. J'ai le souvenir d'un pays tolérant et paisible. Je me rappelle la gentillesse des Tunisiens...et je découvre sur les écrans de télévision un pays où s'affrontent salafistes et paisibles musulmans.

Non, je ne crois pas ( l'ai-je cru ?) au "printemps arabe" qui véhicule la haine, "casse" les sociétés, qui brise l'édifice patiemment construit (en Tunisie) par Habib Bourguiba. La Tunisie était (au deux sens du terme ) un pays de "lumières". Je me demande : que sont nos amis devenus ? sont-ils pris dans la tourmente?

Je me risquerai à faire une comparaison : tout comme , en Europe, on assiste à une montée du populisme et des partis extrêmes, on assiste au Maghreb et au Machrek à un déferlement de haine (sous le couvert d'un pseudo-sentiment religieux).

 Le djihad serait-il , aussi, une réponse à la crise économique que connaissent la plupart de ces pays? Je m'interroge .

 Ou bien s'agit-il de la faillite de la stratégie américaine de "grand moyen-orient" voulant - soi-disant - "libérer les peuples" afin d'avoir un accès plus facile aux champs de pétrole? Je ne sais. Mais les pots cassés sont là , bien là, avec des sociétés en débandade. 

Pauvre Tunisie!

Déchiffrer Glozel:

J'apporte - avec modestie -une nouvelle contribution au décryptage des "tablettes inscrites" retrouvées enterrées dans le "Champ des Morts" en 1924 par Émile Fradin : revenant du sud marocain , j'ai noté avec surprise que plusieurs glyphes de Glozel s'apparentaient à l'écriture berbère . Est-ce une coïncidence ? je ne sais.

 En tout cas l'on sait que les berbères viennent d'Asie et ils n'est pas inconcevable que certains aient fait halte à Glozel. Je soumets cela - à tout hasard - aux archéologues patentés et aux chercheurs de bonne foi.

Cela ne remet pas, pour autant, en question les datations au C14 et par thermoluminescence qui donnent comme période la plus ancienne le 4ème siècle AV.JC. 

C'est tout de même une piste plus sérieuse à creuser que les élucubrations de Robert Charroux ou de Von Däniken (celles d'une extra-terrestre "piste aux étoiles").

Bonne chance et bon courage à ceux qui -comme moi- estiment que Glozel ne relève ni du mythe ni du fantastique (encore moins des fantasmes) mais n'est en rien une "station néolithique "comme l'ont cru naïvement et Émile Fradin et le docteur Morlet (archéologue amateur ayant "parrainé" Émile Fradin)

mardi 12 juin 2012

Dame de pique ou Dame de coeur ?

Au regard des grands enjeux d'un monde - et d'une Europe - en crise et/ou en profondes interrogations cela semble marginal,anodin et j'ai hésité à écrire ces quelques lignes. Pourtant je ne puis cacher que les "bras m'en tombent": la compagne du Président entre en campagne et médiatise une position politique totalement contraire à celle de son compagnon ! Du jamais vu ...

 Certes, la compagne du Président est journaliste, certes elle a - légitimement - souhaité conserver une indépendance et ne pas être emmaillotée dans le statut figé de "Première Dame". Néanmoins, je ne comprends pas qu'elle se mêle (pour des raisons affectives ou autres ...) de ce qui se passe à La Rochelle. Quoi que l'on pense, qu'on l'aime ou non, Mme Royal ne méritait pas cette pique de la Première Dame.

 Ce tweet "assassin" encourageant- de fait- à voter pour un élu dissident afin de barrer la route à Mme Royal n'est pas digne. Je n'imagine pas cette situation dans quelque pays d'Europe et - évidemment - aux États-Unis. Non, ce n'est pas digne.

 Les querelles de sérail existeraient-elles encore? La France, dans l'Union, a suffisamment de problèmes à résoudre (j'évoquais hier la montée du populisme ) pour s'épargner ce genre de pièce de théâtre de boulevard.  La Dame de pique fait - quelque part - mal au cœur.

lundi 11 juin 2012

Europe: montée des populismes/équation du repli

On ne peut, évidemment, comparer la situation de certains pays de l'Union à la situation de l'Allemagne dans les années 1930. Pas d'Hitler moustachu, pas de référence à Nietzsche, pas de mythe du surhomme...Mais cependant la poussée de l'extrême droite dans plusieurs pays de l'Union a de quoi inquiéter.

 Faut-il constater l'équation : crise au carré + peurs = repli sur soi + xénophobie ? Je le crains. On cherche en fait un exutoire à ses angoisses et - forcément - des boucs émissaires. Quoi de plus facile que de jeter l'anathème sur les institutions européennes et les "métèques"? Si l'Europe ne prend pas garde, les égoïsmes vont la bousculer. Il faut donc aller vite et prendre de vitesse la perversité des désespérances. Quels que soient ses mérites la B.C.E n'est pas la réponse adéquate aux angoisses qui se traduisent par l'appel à des forces politiques extrêmes.

 Les États-Unis sont issus d'un espoir , celui que portaient les passagers du Mayflower. L' Union européenne n'a pas encore trouvé cet élan...dommage! Mais il est encore temps. Il faut plus que trouver des "éléments de langage". Il faut plus qu'agir en réponse aux marchés! Nous assistons depuis trop longtemps à une partie de ping-pong: apaiser les marchés, les agences de notation etc...Ce n'est pas faire - je le déplore - de la politique que de tenir un langage exclusivement comptable. Bien sûr, il faut réduire notre dette, faire des réformes de structures. Mais cela n'est pas suffisant.

 Je pense que le Président de la République a bien intégré ces données : mener de pair les réformes et donner à l'Union un espoir, lui assigner une mission... (sans avoir évidemment recours à un langage nietzschéen). Sans quoi, les populismes de tous bords dont la démagogie n'a d'égale que le vide des discours vont submerger le sud et bientôt le nord. Je me refuse à tout pessimisme outrancier mais la menace est là, aussi dangereuse et perverse qu'une dégradation d'une notation par les agences de rating.

 Puissent les politiques responsables, ceux qui vont au-delà des calculs que leur impose leur ambition, prendre conscience du danger. Puissent les États-Unis nous aider dans cette ambition. Dans un monde déboussolé où l'islamisme radical sert de couverture et de paravent , puissent les démocraties - notamment celles de l'Union - faire la part des choses , hiérarchiser les finalités et ne pas baisser la tête!

samedi 9 juin 2012

Dette : l'honneur espagnol ?

Un bref tour d'horizon de la télévision espagnole : de gauche à droite (et vice versa) qu'il s'agisse de M Perez Rubelcalva (leader de l'opposition) ou de la porte-parole, vice-présidente du gouvernement (Mme de Santa Maria) on indique que l'Espagne fera front et ne sollicitera pas d'aide de l'Union.

 Il s'agit, à mon sens, d'une façade (en Espagne - comme en Chine - il ne faut pas "perdre la face"). Mais il est improbable que le gouvernement puisse dégager les (probables) 80 milliards d'euros pour recapitaliser les banques les plus atteintes. 

J'ai aussi entendu un espagnol "de la rue" soutenir qu"une aide de l'Union signifierait une "intromission" supplémentaire dans la souveraineté nationale... et des efforts encore plus drastiques.

Mme de Santa Maria a - à juste titre - souligné que l'Espagne n'était pas la Grèce, que le pays possédait des ressources : je la croie volontiers. Mais l'économie "de la brique " va mal , on ne peut le nier. 

Au-delà de ce discours de façade , j'ai noté le consensus des partis (dont le leader du parti basque). Quoi qu'il advienne, les partis ne se lanceront pas des tomates . Déjà ça! En attendant donc le deuxième rapport d'audit (après celui du FMI ) on gagne un peu de temps: cela préservera-t-il l'honneur espagnol ?

 Mais l'union de la classe politique est réel et je suis persuadé que les espagnols feront front et trouveront l'occasion de revêtir d'un "habit de lumière" l'aide de l'Union . Car ce n'est pas une honte que d'accepter la solidarité européenne et, derrière les Pyrénées, ce n'est pas un autre monde.

 Il faut faire mentir le philosophe qui prétendait , au 18 ème siècle, "vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà". Nous sommes tous dans le même bateau et il serait dommage de hisser des voiles contraires;

mercredi 30 mai 2012

Europe: le courage et la ténacité de l' Espagne

L’ Espagne n'est pas la Grèce . J'ai entendu ce matin le Président du Gouvernement Espagnol, Mariano Rajoy , s'exprimer devant le Parlement. J'ai retenu 3 points:

1- Bankia, en difficulté, n' a présenté aucun plan de recapitalisation à la B.C.E. Le gouvernement espagnol semble vouloir en faire son affaire.

2-Consensus : Mariano Rajoy a exprimé son accord pour se concerter avec le PSOE . Aucun des 2 partis majoritaires ne tente de "tirer la couverture à lui " et encore moins de "tirer" sur l'autre. J'ai bien noté que tant M.Rubalcalva, leader socialiste, que M.Rajoy mettent un mouchoir sur leurs "querelles" pour rechercher un consensus dans et pour l'Europe.

3-Enfin, j'ai noté avec une grande satisfaction les déclarations du Président du Gouvernement : il s'est dit ferme partisan d'un intégration européenne : tant sur le plan économique que financier et politique.

 Je sais que l'on pourra compter sur l'Espagne qui n'est pas -comme la Grèce- en proie à des querelles internes.
Cela me rappelle le "pacte de la Moncloa" de 1976 ou 1977 : après la mort de Franco, la classe politique fît front et laissa au vestiaire les divergences de doctrine. 

Oui, dans notre marche en avant vers l'intégration des pays de l'Union, il faudra compter avec l'Espagne !

mardi 29 mai 2012

EUROPE/FRANCE : Un Président un peu plus que ... "normal"

Je retiens quelques dominantes de l'intervention du Président de la République sur France 2 ce soir : tout d'abord il est "normalement" venu à France 2 sans tambours ni trompettes. Sans que l'on entende retentir la Marseillaise et sans apparat.

A une question de M Pujadas (a-t-il été intimidé lors de ses récentes rencontres -Chancelière allemande, Président des États-Unis, G8 -) il a justement répondu : "La  France est un grand pays et , la représentant, je n'ai pas à être intimidé. L’accueil qui m' a été réservé est celui qui est réservé à un pays qui compte ": normal.

J'ai apprécié qu'il souligne que l'Europe (disons l'Union) n'ait pas à être gouvernée par un tandem France-Allemagne même si les relations entre ces deux pays doivent être privilégiées. Normal .

De même que ses déclarations concernant la Syrie : certes, il n'exclut pas un participation de la France à une opération militaire mais dans le cadre d'une décision du Conseil de Sécurité des Nations Unis. Normal.

 Le Président - je ne veux pas être thuriféraire - ne m'est pas apparu dans un "jeu de rôle". Questions franches  de M. David Pujadas, réponses franches de François Hollande

 Je reste persuadé qu'il fera - probablement à petits pas et sans éclats de voix - bouger l'Union. Déjà l'on perçoit les petits cailloux blancs qui marquent son chemin sans pour autant enjamber les" bottes de sept lieues".

Déterminé, je l'ai perçu comme tel . Souhait d'une France apaisée dans un monde en crise (rien n'est encore gagné! ) . En tout cas, volonté de donner espoir aux Français : voilà un langage nouveau qui est ...un peu plus que normal.

dimanche 27 mai 2012

EUROPE / F.M.I / Grèce :une piqûre de rappel bien utile !

Je m'étonne que les déclarations de Christine Lagarde, directrice du F.M.I. aient suscité tant de réactions en Grèce et ailleurs...En quoi est-il inconvenant et scandaleux de rappeler que les Grecs (comme les autres membres de l'Union ) se doivent de payer leurs impôts ?

 Est-il également hors de propos de souligner qu'il y a , en Afrique, d'autres pays bien plus pauvres (disette, faible taux de scolarisation etc...) et que cette situation préoccupe à juste titre une Organisation internationale? Le F.M.I. doit-il se désintéresser de l'Afrique au motifs que l'Europe, en ce moment, tousse?

 Ce n'est pas stigmatiser la Grèce que de dire cela. D'ailleurs les statistiques (Helstadt, Grèce) montrent que les recettes budgétaires grecques ont chuté de 6,76 points de 2008 à 2011 (88,07 Milliards d'euros contre 94,83) . Cela est, pour une part, lié à la baisse de l'activité.

 Pour autant je fais un rapprochement : les intérêts annuels de la dette grecque sont de l'ordre de 12 Milliards d'euros. Or, l'estimation de la fraude fiscale (journal de France 2 ) est de 19 Milliards par an . Conclusion : la directrice du  F.M.I. (quelques soient les cris d' orfraie démagogiques poussés çà et là) n'a pas tort de "pointer" le problème du recouvrement de l'impôt!

 Je pense que nous sommes en plein amalgame :

 d'une part la compassion réelle et  légitime à l'égard d'un pays qui souffre, mal en point et endetté jusqu'au cou du fait de l'impéritie des gouvernements antérieurs (sur les conseils de Goldman Sachs les intérêts de la dette auraient été artificiellement décalés en utilisant les "contrats de swap change".).

Aussi , les craintes liées à un éventuel départ de la Grèce de la zone euro (impasse sur le recouvrement de la dette, risques politiques et stratégiques).

 et, d'autre part le rappel à un "devoir citoyen". N'ai-je pas vu une récente émission télévisée où des grecs confirmaient  eux- mêmes  les "pots de vin " à verser à des médecins (pour obtenir de fausses attestations et percevoir une pension d'invalidité), à des infirmiers (pour éviter de faire la queue dans les hôpitaux)? Échapper à l’impôt semblait relever d'un sport national. Mais -tout comme le "yachting"n'est pas un sport à la portée de toutes les bourses - je pense que se sentent surtout visés -non les plus pauvres- mais les plus riches ( curieusement on n' a pas entendu réagir d'armateurs grecs).

 La directrice du F.M.I a dit tout haut ce beaucoup disent plus bas. Ce n'est d'ailleurs probablement pas la seule faute de nos amis Grecs mais , certainement, tout autant en raison de la lourdeur des mécanismes de recouvrement de l'impôt.

Iran nucléaire : inflation = 20 %

Face à la position des 5+1 qui souhaitent - pour éviter tout dérapage - que l'Iran n'enrichisse pas son uranium au taux de 20 %, le responsable du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani rejette cette demande en se bornant à affirmer que "l'Iran enrichit à 20 % pour ses propres besoins".

 Ces besoins restent un mystère lorsque l'on sait que de l'U à 20 % (voire à 27 % ...) il n'y a qu'un pas (et non un seuil ) technologique pour arriver au taux du nucléaire militaire (85 à 90 %).

 Quelle autre utilisation pour de l'U à 20 % si ce n'est le programme dit "médical" (isotopes pour lutter contre le cancer) ? Mais ...silence ! aucune démonstration n'est apportée sur l'ampleur de ce programme et sa corrélation avec les besoins réels. 

Je m'étonne, par ailleurs, qu'à ma connaissance on ne s'interroge pas sur la production de plutonium par le réacteur à eau lourde d' Arak (et accessoirement du plutonium pouvant être extraits des déchets du réacteur à eau légère de Busher. Mais on m'assure que la Russie qui a réalisé cette centrale veille au rapatriement des déchets...). 

Ainsi, le programme nucléaire iranien est "multicarte" : production de plutonium, uranium enrichi par la technologie des centrifugeuses (technique dérobée à Urenco par le "proliférateur" pakistanais Abdul Qadeer Khan et revendu, ensuite, sur les les marchés (Iran,Corée du Nord, Libye etc...et peut-être en Amérique du Sud) et - à moins qu'elle n'ait été abandonnée- technologie de l'enrichissement par laser.

A tout cela s'ajoute :

1- l'emplacement "stratégique" du site de Fordo, caché sous des montagnes et placé "sous la protection " de la ville sainte de Qom...

2-le programme balistique (portée 2500 km minimum des missiles Sahab 3 et 4) : Non seulement Tel-Aviv et Jérusalem sont dans le rayon d'action...mais aussi Athènes et...Moscou (!)

3- les probables expérimentations de détonateurs conventionnels destinés à déclencher la réaction en chaîne des neutrons au sein de la masse critique (les 2 hémisphères d'uranium métal).

Voilà qui n'est pas du tout clair même si "l'inflation " réelle n'est pas de 20% mais de 20/ 27 -3,5 % ! 

Mais à ce jeu de "poker menteur" ce n'est pas ce léger différentiel qui compte ...

Si je "grince" un peu des dents, ce n'est pas que je sois persuadé que l'Iran veuille se doter d'un arsenal nucléaire militaire "offensif " mais parce que la souris, mordant le fromage, esquive finement (et maladroitement aussi ) sur des questions essentielles.

NB- L' Iran vient d'annoncer un projet de 2ème centrale nucléaire à Busher (Bucherh) destinée à produire de l'énergie électrique.Cette annonce tend, ainsi, à crédibiliser le programme nucléaire civil (s'il ne masque pas - évidemment - un programme militaire).


samedi 26 mai 2012

Le printemps des "magiciens"

En ce monde quelque peu déboussolé les "magiciens" sont de retour et s'en donnent à cœur joie. Plutôt que consulter sa propre boussole on se fie, me dit-on, à des "voyants". A grand renfort de contacts avec des "protecteurs" et des "anges" ces pseudo-magiciens  font et défont.

 On me rapporte que telle personne - se croyant investie soudainement d'une "mission" - s'apprête à quitter sa famille, guitare en bandoulière. Un "ange " protecteur veillerait désormais sur elle...

Notre monde va bien mal pour qu'ainsi on se fie à des pseudo-chamans qui interrogent les ombres contre euros trébuchants. Mais, bien sûr, tout le monde n'a pas C.G. Jung à portée de la main et le temps pour se pénétrer de la bataille qu'en chacun de nous (comme au sein des nations) se livrent les archétypes. Animus contre anima ...qu'est-ce ? sinon (pense-t-on)... du latin d'église !

Cela m'effraye (autant que le nucléaire iranien) de constater combien la crédulité est grande! Je me demande - en plaisantant - pourquoi la Grèce n'a pas recours à ses "anges protecteurs" plutôt qu'à la BCE ou au F.M.I.

Ce que l'on me dit révèle bien la faiblesse de nos sociétés confortées par des psy ou des coach...ou par la drogue (ou la vodka) pour ceux qui n'en ont pas les moyens. On me répondra que le Pape lui- même a été benoîtement trahi par son majordome! Il est vrai que l'on est souvent trahi par les siens...et l'infaillibilité pontificale est, en l’occurrence, sérieusement mise en cause.

En ce monde désorienté, ceux qui n'ont pas de travail ou éprouvent des frustrations de toutes sortes, se vouent à tous les saints et aux vodkas frelatées. Et c'est désormais aux "voyants" que l'on paye des indulgences que l’Église jadis monnayait.

 Puissent - au moins - ces potions magiques et ces placebos nous faire espérer en notre guérison . Pour ma part , j'en doute et je continuerai - dans ce blog - à tenter de porter, sur ce monde, le regard sans illusion d'un "non voyant" mais (je l'espère ) lucide . Cela, en utilisant (sans "clair-audience") les contacts bien réels qui sont les miens et qui m'amènent - sinon à "voir" - du moins à pressentir à partir des informations qui me reviennent (en les tamisant bien sûr...).

vendredi 25 mai 2012

Iran nucléaire : les possibles effets "ricochet" des élections Egyptiennes

On annonce déjà une victoire possible, au second tour de la mi-juin , de M. Mohammed Morsi candidat des " Frères musulmans" au élections présidentielles en Égypte, arrivé en tête au premier tour bien que tenaillé de très près par le général Ahmed Chafik.

Quel rapport avec le nucléaire iranien?

 A priori aucun... sinon que les Frères musulmans bénéficient - depuis un certain temps - du soutien de l'Iran et que cette organisation, depuis toujours, affiche sa détestation (c'est une litote!) à l'égard de l’État d'Israël. 

Or, le Hamas (qui entretient des liens étroits avec les Frères Musulmans quoi qu'il en dise) est largement financé par l'Iran. Ce même Hamas est évidemment ressenti comme une menace pour Israël.

 Dans ce contexte, les négociations avec les iraniens sur le nucléaire (prochaine étape : Moscou) vont, sans doute, prendre en compte ce facteur potentiel : J'imagine qu' Israël - plus que jamais - ne se contentera pas de bonnes paroles : Il faudra engranger plus que de vagues promesses: Téhéran devra trouver d'autres arguments que le "droit à l'enrichissement" de l'uranium qu'il met en avant comme pays signataire du TNP. 

Je ne sais si l'U à 27% décelé tout récemment par l'A.I.E.A sur le site de Fordo (près de la ville sainte de Qom) est un accident, une erreur ... c'est possible. Mais aussi importante sera la réaction d'Israël dans le contexte évoqué ci-dessus : le risque d' un "glacis" de Frères Musulmans qui réaffirmeraient leurs déclarations anciennes à propos d'Israël.

Cela dit, à nouveau, le peuple égyptien est souverain ...mais rien n'empêche d'imaginer les "effets ricochets" en prenant un  peu de recul (ou d'avance).

Pour autant, c'est une bonne chose que le "processus d'Istanbul " ne soit pas interrompu, qu'une réunion -après Bagdad- se tienne en juin à Moscou et que la Chine (dont le poids est déterminant ) affiche, également, sa vigilance dans un communiqué apparemment très pondéré.

NB- A propos, le réacteur à eau lourde d' Arak (qui produit du plutonium ) s'intègre-t-il dans un programme civil ? .."médical" peut-être ?

Iran nucléaire : suite... et faim

Une avancée probable et de nouveaux rendez-vous.Pour autant, je reste quelque peu sur ma faim en voyant les iraniens camper sur une position encore peu transparente. Je résume ce que (modestement) je connais du dossier. Comme tout un chacun peut le connaître:

1-J'ai en mémoire que l'Occident a tendu la perche à l'Iran dans les année soixante (fourniture d'un réacteur de recherche par les États-Unis). Puis, ensuite, les accords Eurodif de 1974 aux termes desquels l'Iran avait sa quote part d'UFE. J'ai tout autant en mémoire que ce sont des sociétés allemandes qui ont , à l'époque, commencé le chantier de la centrale nucléaire de Busher (avant que le relais ne soit pris par la Russie dans les années 1995).

2- J'ai également en mémoire que l'Iran ne tint pas ses promesses au moins en 3 occasions:

a)signature du protocole additionnel au TNP en 2002 mais refus (pour l'instant) de sa ratification
b)construction du site de Natanz en 2002 sans en informer l'A.I.E.A.
c)signature des accords dits de Paris en 2004 : moratoire sur l'enrichissement. Ces accords ont, de fait, été dénoncés en 2005/06 puisque l'enrichissement de l'uranium a, alors, officiellement repris (Présidence Ahmadinejad) .

3-J'ai aussi le sentiment que l'utilisation de l'uranium à 20 % pour un programme "médical" n'a pas été éclaircie tout autant que l'utilisation des missiles balistiques Shahab 3 et Sejil 2, répliques de missiles Nord Coréens.

4- Si l'Iran n'avait rien à cacher, pourquoi transférer des centrifugeuses de Natanz sur le site de Fordo (sous une montagne et près de la ville sainte de Qom)? Réponse ?

5-Je tenterai aussi de "panacher" cette vision négative par l'impression que Téhéran (qui a acquis en 1987 les connaissances de la technologie militaire) cherche à se doter d'un nucléaire militaire défensif (l'Iran se sent notamment menacé par les pays sunnites ). Mais, en tentant de relativiser, je me dis qu'il ne faut pas , non plus, être laxiste:
a)un Moyen-Orient nucléarisé ouvrirait la voie à la prolifération  nucléaire dans d'autres États.
b) Des factions non contrôlables (Hezbollah, Hamas) pourraient - on n'est à l'abri de rien - prendre le contrôle de ces armements. 
c) Israël ne peut accepter - après la Shoah - une "épée de Damoclès" au-dessus de sa  tête. Son inquiétude est légitime.
d) si l'ambition (tout aussi légitime) de l'Iran, puissance régionale, est de se doter d'un nucléaire civil , pourquoi ne se contente-t-il pas d'uranium à 3,5% ? (ceci est à mettre en relation avec le soi-disant programme médical requérant de l'UHE à 20 %).

Finalement, dans ce jeu "chat et souris " , je me dis qu'il faut plus que jamais garder la tête froide et être chat plus que souris. Je pense, aussi, que le poids de la Russie et de la Chine est déterminant.. au-delà des enjeux politiques que sont les prochaines élections présidentielles américaines...