dimanche 6 septembre 2015

Contre le groupe dit "Etat islamique'' : éveil des consciences et mobilisation


Un récent sondage (1) révèle que 61 % de français sont favorables à une action militaire au sol contre le pseudo "Etat islamique". La mort du petit Aylan a peut-être été un révélateur tout comme la vague de migrants qui submerge l'Europe .

Des frappes aériennes en Syrie contre l'E.I. sont nécessaires mais sont-elles suffisantes ? Certains comme M. Juppé considèrent que c'est là le rôle des Etats régionaux.

Mais à part l'Iran et la Jordanie (et la Syrie) sur qui peut-on compter? Sur l'Egypte?  peut-être. Sur les"Etats du Golfe" ? probablement pas . Sur la Turquie? on peut en douter. Sur Israël ? oui s'il s'éveille du cauchemar iranien et prend conscience d'une menace bien réelle plutôt que d'un danger hypothétique. 

Nous sommes évidemment confrontés à des choix difficiles mais n'est-on pas déjà dans le "guêpier" que redoute M. Juppé : assassinats, destruction du patrimoine de l'Humanité, peuples en déroute?

Dans ce contexte peut-on attendre 10 ans et plus à trop hésiter sur les moyens d'intervention ? La réponse nous appartient pour partie et relève aussi des Etats-Unis, qui traditionnellement se veulent les défenseurs des démocraties et des libertés...(cf."La destinée manifeste").

L'implication de la Russie demeure également déterminante quels qu'en soient les objectifs . Moscou,  il semble, est d'ailleurs en train de bouger . Il était temps.

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(1) Le Figaro.fr du 6 Septembre 2015 citant un sondage Odoxa pour Le Parisien.


jeudi 3 septembre 2015

"Etat" islamique / migrants : au-delà de l'émotion


La photo du petit Aylan Kurdi, noyé, fait le tour du monde. Dans un autre registre les migrants entassés à Budapest dans d'improbables wagons interpellent.

Le dénominateur commun des causes a pour nom l'E.I. probablement fier de ses exactions qui déstabilisent l'Europe, une part de l'Occident et aussi la Russie.

Aurons-nous (nations et gouvernants) la force de réagir au-delà de la séquence émotive ou bien nous contenterons-nous - dans quelques semaines - de gérer la situation en "bons pères de famille'' sans nous effaroucher davantage que pour la crise grecque ou bien pour le coup  de vent chinois?

La tentation , celle du Président Obama sans doute, mais aussi celle de l'Union européenne est d'éviter de monter en première ligne pour s'épargner des situations telles que celles créées de toutes pièces en Irak ou en Libye. 

Au fond - certains le pensent - on peut se contenter du "leading from behind'' ( essayer de '' tirer des ficelles sans se mouiller"). Mais la coalition dont les Etats-Unis ont pris la tête paraît bien hétérogène et sans grande ambition. Seuls les Kurdes (et probablement les Iraniens) sont en première ligne...en attendant un soutien (effectif) de la Turquie.

Entre temps la politique du quotidien, les mandats présidentiels qui s'achèvent brident la hardiesse. 

Puisse une photo - celle du petit syrien - remettre d'aplomb les consciences en leur épargnant de se satisfaire de bienséantes condoléances.

dimanche 30 août 2015

Reconstruire ... sans imprimante 3D


 Alain F. et sa femme parrainent un orphelinat à Katmandou. En avril dernier après le tremblement de terre et lorsque les pluies sont devenues torrentielles ils ont aidé à reconstruire l'orphelinat dont il ne restait que quelques pans de murs enchevêtrés. 

Pendant ce temps Daesh détruit des temples à Palmyre que l'Occident dans l'incapacité d'agir envisage de reconstruire en 3D .

 L'orphelinat de Katmandou , lui, va être reconstruit sans l'aide d'une imprimante 3D mais avec, pour liant, de la volonté...celle que ne manifeste pas - face à Daesh - l'Occident pétrifié.

lundi 24 août 2015

Chine : Démons et Merveilles...


Le ''merveilleux'' c'est le retentissant éveil de la Chine, les ''démons'' ce sont les fragilités d'un système reposant sur un centralisme autoritaire impuissant à réguler l'économie et à réduire le fossé entre "super-gagnants" et une large part de la population qui s'échine encore à joindre "les deux bouts"(1).

L'an passé les trompettes résonnaient : la Chine disait-on est la première économie du monde dépassant les Etats-Unis...à la différence près que le PIB était seulement estimé en parité de pouvoir d'achat et que le PIB par habitant ne dépassait guère les 7000 $/an (60 000 $ aux USA).

Aujourd'hui ce ne sont plus les cymbales qui retentissent mais des cors de chasse nostalgiques ; le centralisme chinois parviendra-t-il  à éteindre l'incendie qui menace Shanghai ? Le système chinois est-il un "modèle " (notamment pour les pays émergents) ou bien un faux semblant ?

L'incendie sera probablement éteint car il en va de la crédibilité de la Chine, Grande puissance mondiale potentielle qui veut affirmer son leadership en Asie face à l'Inde et au Japon. 

On entend aussi un autre son de cloche qui se veut rassurant : l'incendie pourrait ne pas avoir que des conséquences néfastes : des investisseurs pourraient reprendre (dit-on) le chemin de leur port d'attache jadis abandonné. Mais - chut ! - car il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu au moment où Pékin s'attache à le maîtriser. 

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(1) hebdomadaire Le Point n° 2241 du 20 Aout "Les sacrifiés du rêve chinois".

dimanche 23 août 2015

M.Varoufakis : un nouveau Chavez à la recherche de son "ALBA" ?


Il n'a peut-être pas la gouaille de Chavez mais il possède en plus un (sympathique) côté "cabotin" . Comme Hugo Chavez au Venezuela, M.Varoufakis tente de rallier à sa bannière un certains nombre de leaders virtuels de la gauche radicale en France ou en Espagne. 

A-t-il rallié en Italie le "souverainiste" Beppe Grillo et son mouvement "cinq étoiles"? Il est vrai que nous ne connaissons pas encore les éventuels dons de fantaisiste ou d'imitateur de M. Varoufakis ...sauf évidemment ce que nous savons de son surréaliste "plan B'' préparant en juillet dernier pour la Grèce un système bancaire parallèle .

Hélas tout comme Hugo Chavez , M. Varoufakis est dans la "posture" et dans le rêve... comme l'est sans doute M. Mélenchon. Plus peut-être d'ailleurs dans la "posture" que dans le rêve puisqu'il doivent savoir que les Vénézuéliens dont l'économie est en lambeaux ne rêvent plus.

Il serait surprenant que la fête de la rose organisée par M. Montebourg ne soit pas l'occasion d'invoquer les mânes de Hugo Chavez ...à défaut d'une improbable évocation de Beppe Grillo. 

samedi 22 août 2015

Bravoure américaine



L'épisode de l'attentat déjoué hier 21 Aout à bord du train Thalys reliant Amsterdam à Paris du fait de la bravoure de 3 passagers américains restera longtemps  ( un certain temps) dans les mémoires. 

Le djihadiste "fou" avait - rapportent les médias - suffisamment d'armes et de munitions pour tuer une centaine de voyageurs. La réactivité , le courage de ces touristes, militaires de profession , ont été exemplaires. Ils ont neutralisé le djihadistes fou au péril de leur vie.

C'est probablement ce que nous apprécions (sans le dire) le plus chez les américains : le courage.

Quand bien même nos amis d'Outre-Atlantique auraient une montagne de défauts, c'est la bravoure que l'on retient ...A l'image des héros de bandes dessinées sauf que cette qualité se manifeste aussi dans le quotidien . 

Evidemment on dira que cette action est exceptionnelle, que l'on ne peut faire un raccourci en extrapolant à partir d'un fait isolé.

 Il n'empêche , nos trois héros ne se sont pas (comme certains dit-on) réfugiés dans les toilettes... 

jeudi 20 août 2015

Grèce / Espagne : "Podemos" ou "no Podemos " ?


La démission ce soir du premier ministre grec ,M. Tsipras, semble sonner le glas des utopies en économie . Il faut convenir que - dans l'ordre mondial actuel - le système d'économie de marché ne possède pas d'alternative. Francis Fukuyama le rappelait jadis. On peut certes le regretter car ce "modèle" n'est évidemment pas exempt de critiques .

 M. Tsipras n'a pu changer ce "modèle'' et a ainsi dû renoncer aux utopies : Il doit maintenant faire valider ce retournement après avoir été confronté aux réalités.

C'est aussi un questionnement pour le parti espagnol "Podemos" (Nous Pouvons) dans la perspective des élections législatives de décembre en Espagne . Le parti de M. Tsipras saura-t-il convaincre les électeurs grecs après tant de volte - face ? Le parti de M. Iglesias ("Podemos") peut-il être crédible en Espagne compte tenu de la triste expérience grecque ?

Finalement une des leçons de cette pièce de théâtre est la manière dont les électeurs grecs se sont trouvés manipulés et obligés d'avaler des couleuvres.

Quel scénario pour l'Espagne demain ? Podemos ou No Podemos ?

mardi 18 août 2015

Airbus : un été indien qui chasse les nuages ...


Toulouse vient d'appendre la bonne nouvelle : l'Inde (en tout cas une société indienne) vient de passer commande de 250  A320 pour un montant dépassant les 26 milliards $ .

Voilà qui compense les désagréments et les atermoiements concernant les avions Rafale puisqu'il semble acquis que le contrat envisagé de 126 Rafales à construire sur place n'est qu'un souvenir ...et l'on tâtonnerait encore à propos du premier ''volet'' portant sur la vente de 36 avions.

Dans le même temps la coopération entre l'Inde et la Russie se renforce...et donne des sueurs froides à Washington.

Les relations entre l'Inde et les Etats-Unis se sont refroidies : l'été indien n'as pas été au rendez-vous. Par contre - en dépit d'un fort vent mistral- l'été indien a été nôtre ...

lundi 17 août 2015

Vers un accord Israël / Palestine ? : un pas en direction du Hamas...

C'est une bonne nouvelle que d'apprendre la volonté d’Israël de dialoguer avec le Hamas . La fin de l'embargo sur Gaza est peut-être,désormais, une plus proche"ligne d'horizon" .

 Ainsi des rencontres seraient prévues (1) quand bien même un démenti est opposé ce soir par le gouvernement israélien .

Elles ouvrent en tout cas le chemin à un espoir de paix (...quelques jours après que l'Union européenne ait proposé ses bons offices).

 L'ancien Premier ministre Tony Blair est - lui aussi - aux "manettes". Les différentes parties sembleraient (enfin) avoir compris la nécessité de s'unir afin de neutraliser l'Hydre de Lerne. Un dicton rappelle que d'un mal peut sortir un bien. Serait-ce le cas ?

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(I) i24News du 17 Aout 2015

vendredi 14 août 2015

Croissance économique : les aléas des prévisions



Ainsi la croissance du PIB en 2015 ne dépassera pas en France les 1% en rythme annuel du fait d'une croissance nulle au second trimestre ainsi que vient de l'indiquer l'Insee (1). C 'est peu ou prou ce à quoi s'attendait le gouvernement en dépit des prévisions du F.M.I confirmées en juillet dernier tablant sur une croissance en France de 1,6% en 2015 (2) et de celles de la Banque de France qui prévoyait ( en juin dernier) une croissance de 0, 3 % au second trimestre. 

Avec ces annonces s'éloigne donc la perspective d'un recul du chômage d'ici la fin de l'année. Tant que le seuil des 1,5% du PIB ne sera pas atteint le chômage, hélas, ne diminuera pas. Cela signifie donc qu'il faudra à nouveau tabler sur les contrats aidés en particulier pour les jeunes ...et les seniors. 

L'Allemagne ,elle, enregistre une croissance positive de 0,4 % au second trimestre "en ligne'' (ou à peu près) avec un objectif de 1, 8% pour 2015.

Quel sera l'impact de ces chiffres sur les prochaines primaires en vue des présidentielles de 2017 ? Probablement non négligeable en termes rhétoriques ...Mais peut-on mieux faire dans une économie globalisée dans laquelle - à défaut de sensibles réformes de structure et d'une coordinations des politiques économiques de l'Union européenne  - nous dépendons très largement des autres économies mondiales auxquelles nous sommes connectés ?

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(1)  Le Figaro. fr du 14 Aout 2015  (2) : Les Echos.fr du 9 juillet 2015

lundi 10 août 2015

Elections américaines : primaires en ''Trumpette''


Donald Trump hérisse quelque peu le poil par ses déclarations tonitruantes et provocatrices mais l'Amérique a certainement un engouement pour les provocateurs et rejette la tiédeur telle celle à tort supposée du Président Obama . Car M. Barack Obama n'est  pas (il me semble) un ''tiède" : plutôt un leader à la recherche d'un perpétuel équilibre entre le ''pivot''projeté en direction de l'Asie et la nécessité, au Moyen-Orient, de neutraliser l'E.I. sans s'embourber . Tout cela dans un environnement mondial marqué par la montée des autoritarismes et nationalismes ...

M. Trump semble sortir du lot des prétendants en appelant "un chat un chat" même si en ce moment beaucoup de chats sont gris : Ainsi prendrait-t-il le risque de revenir sur l'accord relatif au nucléaire iranien ? Écouterait-t-il les sirènes du multimilliardaire Sheldon Adelson ," roi " des casinos et (dit-on) lui-même "faiseur de rois''?

 M. Adelson (et les millions de dollars qu'il se préparerait à déverser sur l'un des plateaux de la balance) semble en effet le recours ultime de ceux qui considèrent que l'accord iranien s'apparente à une "roulette russe" et que - à part aux casinos - on ne joue pas à la roulette... En tout cas pas en politique étrangère (sauf si l'époque des Sudètes n'était pas révolue et que l'annexion de la Crimée nous y ramène).

M. Trump sera peut-être le challenger de Mme Clinton. D'ici là , à n'en pas douter,  les trompettes républicaines sonneront encore , amplifiées par le bruit des machines à sous...celles de M. Adelson ?

mardi 4 août 2015

Union européenne : un "pont" entre Israël et Palestine



Alors que l"E.I." et ses hordes grignotent le Moyen-Orient , il est urgent que s'accordent enfin Israéliens et Palestiniens. On se souvient que la mission de John Kerry s'était soldée par un échec en Juin 2014, buttant notamment sur le problème des colonies en Cisjordanie et aussi sur le scepticisme des négociateurs israéliens , persuadés (dit-on) que le Secrétaire d'Etat américain avait pour ambition prioritaire d'obtenir le Prix Nobel de la Paix pour son engagement personnel.

 On peut maintenant se demander si les USA ne voudraient pas (après être montés en première ligne  sur le nucléaire iranien) passer la main à l'Union européenne .

 C'est ce qui semble ressortir selon les médias (1) de contacts récents avec l'ambassadeur de l' U.E : le gouvernement israélien aurait donné son accord à la conduite dès septembre 2015 d'un dialogue "structuré" sur la Palestine (et notamment sur la Judée-Samarie c'est-à-dire la Cisjordanie). 

Ces signaux s'ils se confirment, sont évidemment les bienvenus . Face à l'E.I. on ne peut agir en ordre dispersé : Israël est sur la même position que les occidentaux et - chez les Palestiniens- il n'est pas exclu que le Hamas veuille se débarrasser de l'emprise du Djihad islamique. 

Ce serait là une belle opportunité pour l'Union européenne que de reprendre la main en donnant un vrai sens au dialogue méditerranéen . 

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(1) coolamnews.com (2/8/2015)

samedi 1 août 2015

Mystérieuses reliques : Toute vérité est-elle bonne à dire ?


L'émission de Franck Ferrand "les derniers jours de Jésus " comportait lors de sa première diffusion le 6 avril 2015 sur FR3 différentes séquences relatives aux " reliques de la Passion". Elles ne figurent pas dans le documentaire actuellement diffusé . Certains doutes avaient auparavant été émis quant à l’authenticité de la "Tunique du Christ" vénérée dans la basilique d'Argenteuil .Mais la Tunique appartient - au moins - à l'histoire de cette ville proche de Paris. Qu'en est-il au juste ?

I- LA LÉGENDE :

Selon la légende il s'agirait de la Tunique "sans couture" que portait Jésus avant sa crucifixion et à laquelle se réfère l’Évangile selon Saint-Jean. (XIX, 23-23).Irène de Constantinople qui ambitionnait d'épouser l'empereur Charlemagne pour légitimer son statut d'impératrice de Constantinople lui aurait fait don de cette Tunique . On sait combien l'empereur appréciait les reliques ...mais aussi combien  le miraculeux  parcours de ces reliques s'inscrit dans la légende plus que dans l'Histoire.

II -LES '' OMBRES DANS LA LÉGENDE '' :

a) Qu'en est-il de la soi-disant venue de Louis VII et de celle - en 800 - de Charlemagne ?

A part une brève mention de l'existence de cette Tunique par Grégoire de Tours en 590 (la Tunique aurait été retrouvée près de Jérusalem dans un coffre de marbre d'une incroyable légèreté) rien d'autre...avant que l'on en retrouve la trace en 1156 dans les ruines d'un monastère d'Argenteuil en d'assez obscures circonstances : le parchemin retraçant la découverte de la Tunique insiste sur la présence de Louis VII ,des dignitaires de l'Eglise et de la Cour . Or aucun historien n'évoque cet évènement :   Guillaume de Nangis, dans ses chroniques, n'en dit rien.Plus tard on affirme que ce fut Charlemagne en personne qui vint à Argenteuil dans les années 800 pour donner la relique à sa fille Théodrade abbesse d'Argenteuil.Mais aucun des historiens ou chroniqueurs de l'époque ( Alcuin,  Eghinard, Nithard ) ne mentionne un déplacement qui ne serait pas passé à l'époque inaperçu .

b) Une surprenante référence : un pape bien vivant passe pour mort !

Le document daté de 1156 (et appelé " Charte d'Hugues d'Amiens") comporte un détail qui fait douter de son authenticité : il fait référence au Pape Adrien IV en précisant que ce dernier est mort  "actum est anno verbi MCLVI, felicis memoriae Adriano IIII, feliciter.'' C'est là l'expression convenue (felicis memoriae) pour signifier "défunt".Or en 1156 le Pape Adrien IV est bien vivant puisqu'il obtient la reconnaissance de la souveraineté pontificale de la part du royaume normand de Sicile. Ce parchemin qui avait disparu est opportunément réapparu en 2012 : un paléographe pourrait donc dire désormais s'il est ou non antidaté.

c) Deux éléments qui heurtent le bon sens :

1- l'abbesse Théodrade voulant échapper aux incursions Vikings du 9 ème siècle se retire dans les années 820 au monastère de Munsterscharzach (en Bavière) dont elle est aussi abbesse . Elle mourra en 848 sans que quiconque ait entendu parler de la Tunique du Christ.

2- en 1239 Saint-Louis (arrière petit-fils de Louis VII) achète la Couronne d’Épine pour une fortune et fait construire la Sainte Chapelle pour abriter les reliques de la Passion . Pendant ce temps la "Tunique du Christ", insigne relique de la Passion, demeure à Argenteuil : Il est peu vraisemblable que Saint-Louis n'ait envisagé de transférer à la Sainte-Chapelle une relique majeure.

III-ÉPILOGUE : L'ANALYSE AU CARBONE 14

A défaut d'une base historique sérieuse (inexistante) on fit appel aux scientifiques en estimant qu'une analyse au Carbone 14 serait plus concluante. Cette analyse fut conduite gracieusement par le C.E.A. dans le cadre d'un protocole élaboré par le ministère de la Culture étroitement associé tout comme l'évêque de Pontoise avec l'accord du Cardinal Lustiger ,archevêque de Paris.Les résultats tombèrent le 28 Mai 2004 : la fourchette de datation se situait entre l'an 530 et l'an 650. Au mieux la Tunique était mérovingienne.Déception certes mais les autorités ecclésiastiques estimèrent à juste titre que cela ne pouvait porter aucun préjudice à la foi des chrétiens. Mgr Renaudin, évêque de Pontoise ne disait-il pas quelques semaines avant sa mort : "La Tunique est très probablement une icône , elle est un support pour la foi.'' ?

IV-LA PORTE OUVERTE A UNE SINGULIÈRE HYPOTHÈSE :

A cette heure le mystère demeure et on peut se perdre en conjectures : si ce vêtement n'est pas la Tunique de Jésus, qu'est-il? Mais cette Tunique n'en est pas forcément une (le vêtement a été recousu sous cette apparence: des fragments de tissus décomposés du "dessous" ont été remplacés par ceux du " dessus".). Si la Tunique n'est pas forcément une on peut formuler une autre hypothèse : Charlemagne se rendait souvent dans sa ''villa - monastère'' de Chelles (dans l'actuelle Seine-et-Marne). Sa sœur Gisèle en était l'abbesse. La fille de Charlemagne , l'abbesse Théodrade d'Argenteuil se joignait en ces moments à sa famille.N'est-il pas possible que Gisèle fît un don à sa nièce abbesse comme elle ? Celui d'un vêtement qu'avait revêtu celle qui fonda le monastère de Chelles vers 540.
Mais qui était-elle ? Il s'agissait de  Clotilde , reine des Francs, épouse de Clovis ...et canonisée en 560.  Ne serait-ce pas, aussi, une belle histoire ?




Extrait ci-dessus de l'émission de Franck Ferrand (L'ombre d'un doute ) 
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mercredi 29 juillet 2015

Union européenne : To be or not to be ?


Avancer ou reculer ? Le peu d'enthousiasme suscité chez nos amis allemands par les propositions du Président Hollande (un gouvernement économique de la zone euro, Parlement etc...) déconcerte : c'était pourtant là - avant la crise grecque - un des souhaits de Berlin. La crainte d'une Europe à 2 vitesses (la Grèce est au "point mort") explique probablement ce revirement. 

Paradoxalement ce revirement intervient au moment même où le ministre britannique des finances , George Osborne, déclare souhaiter une zone euro plus forte  (1). Le paradoxe n'est qu'apparent : avant le référendum de 2017 les britanniques veulent s'assurer que les pays de la zone euro sont "en ligne" sur le plan des réformes et que cela bénéficiera à l'ensemble de l'Union. La crainte du Premier ministre Cameron est peut-être d'avoir à se tirer une balle dans le pied en cas de victoire du "non" .  Il faut donc démontrer que l'Union possède bien - sur le plan économique - un gouvernail et une attractivité. Il s'agit là d'un "logiciel" britannique à moyen terme et non pas d'humour anglais...

Mais - au-delà de la tactique et du non-dit britannique - il n'en demeure pas moins que l'avenir de l'Union repose bien sur une stratégie incluant davantage la dimension politique . C'est ce que Hubert Vedrine, ancien ministre des affaires étrangères,  entrevoyait au début des années 2000 (2) lorsqu'il appelait de ses voeux une vraie politique étrangère de l'Union .

L'Union européenne privée de vision politique (intégrant le facteur économique) ne serait plus qu'un puzzle illisible constitué de pièces ayant du mal à s'imbriquer.

Nos amis allemands -au-delà de leurs légitimes préoccupations pour leur retraite et la santé de leurs fonds de pension - sauront l'entendre. 
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(1) Le Figaro.fr du 29 juillet 2015
(2) "Face à l'Hyper-puissance" (Hubert Védrine, Editions Fayard 2003)

mardi 28 juillet 2015

Turquie : bienvenue " dans le club "...


On s'en doute bien, la Turquie n'a pas rejoint le " club" de la coalition contre l'E.I. sans arrière pensée. M. Erdogan songe probablement à faire "d'une pierre deux coups". Les Kurdes sont dans son viseur tout autant que Daesh.  

Il nous appartient donc (à nous Européens, Américains ...) de modifier notre champ de vision à l'égard du PKK qui est (avec les Peshmergas) en première ligne contre l'E.I. sauf à cautionner les actions en cours tendant à neutraliser les Kurdes. 

Pour autant la prise de position (tardive) d'Ankara est une bonne nouvelle : de la sorte on peut espérer que l'E.I. soit "pris en tenaille" entre la Turquie, Israël, l'Iran ...et l'Egypte. 

J'oubliais la Russie dont l'action est également majeure.

L'Arabie Saoudite est - théoriquement - dans cet arc de cercle mais elle est, aussi, face à ses contradictions , celles qui l'ont amené (jadis?) à armer le bras de djihadistes ...

Dans ce contexte, plus que jamais il faut compter avec l'Iran dont la position face à l'E.I. est exempte d'ambiguïté  . 

Bienvenue cependant à la Turquie dont l'aide sera précieuse...à condition que les Occidentaux soient vigilants et ne vendent pas les Kurdes "pour un plat de lentilles" . Les Kurdes sont nos alliés et le PKK est une organisation Kurde. N'est-il pas ?

lundi 20 juillet 2015

Éleveurs en colère / consommateurs sans voix ...


Comme les taxis , les cheminots ou les contrôleurs aériens voici que les éleveurs aujourd'hui manifestent et bloquent Caen ...et le Mont-Saint-Michel. Les consommateurs, eux, ne comprennent pas : la viande bovine est chère (de 10 à 20/25 euros le kg en grande surface et jusqu'à 30 euros chez les bouchers) et le poisson hors de prix . 

 Comment dans ces conditions comprendraient-ils la "grosse colère" des éleveurs ? La transparence est-elle fruit de saison ? Elle est en tout cas souhaitable pour comprendre les écarts de prix : coût de la distribution, marges ...et rentes de situation.

A défaut, nous serons tous bientôt végétariens ...et nous le clamerons haut et fort lors de manifestations ...au Mont-Saint-Michel.

"Je suis végétarien" : nouveau cri de ralliement pour nous Français...et pour nos amis Grecs ?

jeudi 16 juillet 2015

Europe : crise grecque et résilience politique



La décision récemment prise à Bruxelles : fermeté à l'égard de la Grèce (respect des "règles du jeu ") tout en écartant la sortie de la zone euro pour éviter - outre la contagion - que ne vole en éclat la solidarité européenne exprime autre chose qu'une seule vision à court terme. Elle a du sens.

L'axe franco-allemand a tenu bon en dépit d'approches différentes (vision politique du côté du Président Hollande,  vision plus "technico-financière " du côté de la Chancelière Merkel aiguillonnée par son ministre des finances). 

L'approche politique l'a emporté à juste titre : la zone euro , noyau dur de l'Union , n'est pas seulement un moteur économique même si l'Europe a besoin de pistons en état de marche et aussi de vilebrequins. l'Europe est  un espace politique d'abord. En tout cas un espace en devenir. Certes une maison solide exige des fondations (c'est là l'objet de la monnaie et de la coordination budgétaire) mais elle a besoin aussi d'un toit : la charpente , elle,  est de nature politique .

 Elle  suppose - pour que l'Union puisse afficher des ambitions ou au moins un projet fédérateur - une défense et une politique étrangère communes (la PSDC actuelle n'étant qu'un embryon). Or, les budgets militaires des Etats de l'Union sont en constante diminution et leur intégration reste marginale...alors même que le budget militaire des Etats-Unis représente 4% de son PIB, celui des Etats de l'Union atteint à peine 1,8 % .

 Dans ce contexte (et en raison du nouvel expansionnisme russe...et du djihadisme) comment l'Union pourrait être vraiment crédible sur le plan diplomatique à défaut de l'être sur le plan opérationnel? 

Le Président Hollande l'a bien senti en mettant en avant la dimension politique de l'Union ...mais la France sera-t-elle entendue si elle évoque l'exigence d'une Défense européenne ?

 Après la crise grecque (celle d'une éventuelle crise de l'euro pour l'instant écartée) le rebond politique est plus que jamais nécessaire. Il est seul de nature à cimenter l'union des pays dits du "Nord" et ceux du "Sud" qu'une artificielle frontière financière tend à séparer alors même que les démocraties se doivent d'affirmer leur cohésion. Plus que jamais ...

dimanche 12 juillet 2015

Iran /nucléaire : à quelques heures d'un accord ?



Les discussions semblent traîner en longueur. Apparemment... car les considérations stratégiques vont certainement prendre le pas sur tout autre considération : l'Iran est au Moyen-Orient le seul solide recours contre le pseudo "Etat islamique".

 Certes l'Arabie Saoudite est un partenaire économique majeur mais le régime sunnite n'a pas les mêmes raisons que Téhéran d'éradiquer Daech.

 Evidemment il faut aussi donner des assurances à Israël qui - à juste titre - se méfie.  Mais un accord fondé sur des contrôles minutieux de l'A.I.E.A. est de loin plus important que l'absence d'accord qui aurait pour effet de laisser l'Iran (qui possède la connaissance théorique et pratique de toute la filière nucléaire) aller de l'avant comme jadis la Corée du Nord . 

Les considérations stratégiques vont l'emporter et un accord raisonnable sera probablement trouvé d'ici peu.

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NB -actualisation mardi 14 juillet : voilà qui est fait !

lundi 6 juillet 2015

Grèce / Russie : un "coin" enfoncé dans l'Union ?


A qui profite le scénario Grec ? Certainement pas à la Grèce, ni à l'Espagne, ni au Portugal , ni à l'Italie ...ni à l'Union . Mais - au fait- le chantage Grec ne profite-t-il pas à Moscou ? On est en droit -aujourd'hui - de se poser la question : qui a intérêt à déstabiliser l'Union si ce n'est la Russie (dont on connait les accointances avec le Premier ministre Grec...)?

Après l'Ukraine, la Grèce ( nouvelle zone d'influence russe ?) . Qui sait?

En tout état de cause et en raison de cette dimension géopolitique assez évidente, il faut (dans la mesure du possible) éviter la sortie de la Grèce de l'Union sans pour autant faire preuve de faiblesse : c'est ce que souhaiterait sans doute Moscou. 

L'opinion publique grecque , des pauvres gens ont été manipulés , croyant non pas à un "printemps de Prague " mais probablement à un "été Grec" (qui ressemble étrangement à un éphémère "printemps arabe").

On dansait le sirtaki à Athènes le 5 juillet ...tout comme M. Mélenchon à Paris...


mercredi 1 juillet 2015

Faut-il s'habituer, désormais , à "vivre en otages" ?



En Afrique, au Moyen-Orient les otages et les exécutions se multiplient , l ' Union (au-delà de la zone euro) doit faire face au chantage Grec ,  en France - il y a peu - un mouvement "social" des chauffeurs de taxis prenait en otage les voyageurs tentant de rejoindre gares et aéroports dont les accès étaient bloqués , demain et après demain ce sont des "vacanciers" qui vont être pris en otage par des contrôleurs aériens ...

Triste spectacle que de constater à quel point les chantages et la violence gagnent du terrain alors que le civisme s'étiole et que l'emportent  "bluffs" et autres coups de force de natures différentes (Grèce , Ukraine... et - bien sûr - djihadisme aveugle).

Evidemment ces situations ne peuvent être mises en parallèle : un blocage de gare n'est pas une prise d'otages au Nigeria ou des massacres en Irak/Syrie...

Un constat toutefois : nos démocraties sont bien fragiles,faibles et décontenancées lorsque la violence surgit quelle qu'en soit l'intensité.