jeudi 3 septembre 2015

"Etat" islamique / migrants : au-delà de l'émotion


La photo du petit Aylan Kurdi, noyé, fait le tour du monde. Dans un autre registre les migrants entassés à Budapest dans d'improbables wagons interpellent.

Le dénominateur commun des causes a pour nom l'E.I. probablement fier de ses exactions qui déstabilisent l'Europe, une part de l'Occident et aussi la Russie.

Aurons-nous (nations et gouvernants) la force de réagir au-delà de la séquence émotive ou bien nous contenterons-nous - dans quelques semaines - de gérer la situation en "bons pères de famille'' sans nous effaroucher davantage que pour la crise grecque ou bien pour le coup  de vent chinois?

La tentation , celle du Président Obama sans doute, mais aussi celle de l'Union européenne est d'éviter de monter en première ligne pour s'épargner des situations telles que celles créées de toutes pièces en Irak ou en Libye. 

Au fond - certains le pensent - on peut se contenter du "leading from behind'' ( essayer de '' tirer des ficelles sans se mouiller"). Mais la coalition dont les Etats-Unis ont pris la tête paraît bien hétérogène et sans grande ambition. Seuls les Kurdes (et probablement les Iraniens) sont en première ligne...en attendant un soutien (effectif) de la Turquie.

Entre temps la politique du quotidien, les mandats présidentiels qui s'achèvent brident la hardiesse. 

Puisse une photo - celle du petit syrien - remettre d'aplomb les consciences en leur épargnant de se satisfaire de bienséantes condoléances.

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