jeudi 6 septembre 2012

Union : message aux euro-sceptiques qui n'ont pas encore compris

Il y a quelques semaines , j'écrivais que j'étais persuadé de la solidité de l'Euro. Comme il fallait s'y attendre , M.Mario Draghi a "rempli ses obligations" en faisant adopter le programme dit O.M.T. qui prévoit l'intervention de la B.C.E. sur le marché secondaire pour le rachat des obligations souveraines (après appel au M.E.S).

 A ceux qui croient - défaitistes avant l'heure- à un euro moribond , j'adresse mes condoléances. 

Des économistes (qui souvent ne sont que des conjoncturistes à la vision courte) prédisaient une "explosion" de l'euro. Elle n'a pas eu lieu et elle n'aura pas lieu. Car (ce que des "économistes" ne comprennent pas ) l'euro est le symbole et -si je puis dire - le drapeau de l'Union. Tout autant que l'hymne européen. Je regrette que certains prédicateurs ( des mormons? ) ne perçoivent pas encore la dimension politique de l'euro. 

En France l'on sait bien ( du moins les personnes ayant un Q.I. un peu au-dessus de la moyenne) que dans un contexte de mondialisation, il ne peut y avoir de politique économique strictement nationale. Par ailleurs, face à  des tentatives hégémoniques (suivez mon regard) l'Europe - vieux Pays mais qui se renouvelle tout comme une sauvegarde de disque dur peut être actualisée - demeure, en politique étrangère, une voie de recours (et de secours).

 L' Europe, d'expérience, a la vision longue et l'Union est en marche. Elle aura d'ici une dizaine d'années un Président (ou une Présidente) élue au suffrage universel. Ce n'est pas la Pythie de Delphes qui me l'a dit mais le simple bon sens.

 A ceux qui voient un retour aux monnaies nationales, je souhaite de vivre -en rêve - leurs fantasmes. François Hollande l'a compris tout comme Mme Merkel, MM. Rajoy et Monti. Le Président (ou le gouverneur) de la Bundesbank n'a probablement pas intégré la dimension politique de l'euro.Mais on ne peut demander à un "comptable" de trop élargir son champ de vision. 

A ceux qui veulent opposer Europe du Nord et du Sud, je leur demande de s'informer des plans Italiens ou Espagnols: ils comprendront que les cigales sont moins nombreuses que les fourmis. Même sous le Parthénon les fourmis prospèrent (quoiqu'elles n'aient guère que du marbre à grignoter). Les cigales bruissent moins devant les évidences. Le peuple grec sait (en tout cas les jeunes) que les parties de cartes arrosées d'ouzo sont terminées.

 A ceux qui utilisent un langage dual "fourmis contre cigales", je dis que l'Union européenne porte une volonté farouche d'aller de l'avant et que les cigales - si Zeus l'exige - ne tarderont pas à devenir fourmis.

Mais Zeus n'est pas forcément à la Banque Centrale, seulement un cran au-dessus : là où s'exprime le destin des nations.

Aucun commentaire: