vendredi 21 septembre 2012

Conférence d'Helsinki / dénucléarisation du Moyen-Orient : la défection d'Israël

Alors qu'une conférence sur la dénucléarisation du Moyen-Orient est prévue à Helsinki d'ici la fin de l'année et rencontre le ferme soutien, notamment, des États-Unis , on apprend qu'Israël sera absent. Cela signifierait-il que Tel-Aviv soit hostile à un projet de Z.E.A.N au Moyen-Orient?

 Cette position me semble quelque peu contre-productive : l'Iran en fera ses "choux gras" et ne manquera pas de mettre en avant les réticences d'Israël à accepter une dénucléarisation de cette zone. Téhéran en tirera forcément son épingle du jeu et - s'il est pris" la main dans le sac" à avancer sur son programme militaire - c'est un argument qu'il mettra en avant.

Au-delà des rencontres en cours (des 5+1) , la seule sortie de l'impasse me paraît être de mettre sur la table ce projet de Z.E.A.N. L'avantage est de forcer les pays concernés à abattre leurs cartes et jeter leurs masques.

Cette option me paraît bien plus réaliste que celle avancée par Kenneth Waltz dans la revue "Foreign Affairs " de juillet-août : Selon lui, un Iran nucléaire face à un Israël nucléaire serait un facteur de stabilité au Moyen-Orient comme ce serait le cas pour l'Asie (Inde/Pakistan). Cette thèse me semble un peu "primaire" car elle fait l'impasse sur des paramètres " incertains" au Moyen-Orient (mouvements non entièrement contrôlables, rivalité chiites/sunnites etc...).

Dans le contexte actuel , aborder un projet de Z.E.A.N. dans la zone serait une incontestable avancée. L'absence d'Israël à la future conférence d'Helsinki est regrettable et sa "chaise vide" sera forcément montrée du doigt comme contradictoire par rapport aux craintes affirmées au sujet du nucléaire iranien.

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