jeudi 27 mai 2021

RWANDA : E. Macron remonte la pente

 

En reconnaissant la part de responsabilité de la France dans le génocide commis contre la population Tutsi (800 000 morts) Emmanuel Macron regagne l'estime de nos concitoyens qui n'ont pas compris pourquoi , en 1994 , l'Elysée avait donné le "feu vert" au soutien des génocidaires Hutus . C'est là une "complicité " de la France quand bien même le terme n'a pas été prononcé par Emmanuel  Macron  qui s'en est tenu à demander pardon (ce qui , en fait, revient à présenter des excuses ) .

Des anciens militaires révèlent que des livraisons d'armes ont eu lieu à destination du gouvernement génocidaire alors même que les massacres étaient connus du cercle présidentiel et de l'Etat-Major. Le président Mitterand et ses conseillers n'en ont eu cure alors que - pour connaitre le circuit des livraisons d'arme - on sait quel en est le cheminement : demande de licence au Quai d'Orsay , consultation de la direction politique compétente , consultation du cabinet du ministre , accord du ministère de la défense et - s'agissant des dossiers les plus sensibles , réunion au Secrétariat de la Défense Nationale (SGDN) lors d'une CIIEMG (1) à laquelle l'Elysée ou Matignon est représenté .

La repentance exprimée par le Président Macron permet à la France (et à lui ...) de "remonter la pente" . Au-delà de la "pente " il y a la "côte" que devra gravir la Justice (2) pour ne point laisser dormir en paix la trentaine de génocidaires rwandais réfugiés en France ( les tout proches parmi lesquels la veuve du président Habyarimana dont le rôle majeur dans l'incitation au génocide est connu ). Puisse le discours , aujourd'hui à Kigali , du Président Macron permettre d'aller au-delà du simple "devoir de mémoire " .

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(1) Commission interministérielle pour l'exportation de matériel de guerre .

(2) Les plaintes sont instruites par le pôle "crimes contre l'humanité , crimes et délits de guerre" auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris .

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