Plusieurs de nos contemporains dénoncent la passivité - ou du moins le silence - de l'Eglise face à l'inexorable poussée de l'Islam de par le monde . Ainsi l'hebdomadaire Le Point (1) consacre plusieurs articles au déclin du christianisme alors que la population de confession musulmane grimpe : d'environ 8 M actuellement en France à 15 M projetés dans 20 ans . En dehors de toute considération politique et loin de ce qu'appréhendait jadis - en souriant- le Général de Gaulle ( Colombey-les-deux églises devenant Colombey-les-deux mosquées) le silence du Vatican pose problème . Il est également révélateur de la progression de l'athéisme qui s'inscrit aussi dans la nonchalance d'une société de consommation .
A côté de cela il y a l'absence de réponse de l'Eglise aux interrogations de ceux qui - au-delà d'un élan de foi - constatent que de nombreuses questions demeurent sans réponse : celle de l'existence de Dieu au sein de la "pluralité des mondes " eux-mêmes en expansion , place de notre Terre dans le " regard " du Créateur , mission de l'Humanité et privilège éventuel de celle-ci au sein d'un ensemble mouvant de milliards de milliards de galaxies incluant un nombre incalculable d'exoplanètes .
A juste titre nombre de nos concitoyens qui désapprouvent l'islamisme sont quelque peu fascinés par l'islam qui - en apparence - semble répondre aux interrogations de ses pratiquants . L'Eglise, elle , demeure silencieuse et parait s'accommoder d'une société pour laquelle Pâques , Ascension et Pentecôte n'ont de sens que jumelés avec 2 ou 3 jours de RTT .
Sans qu'il soit peut-être nécessaire de reformuler les interrogations de Pascal ou bien les affirmations de Teilhard , le Vatican devrait pouvoir contribuer à des clarifications essentielles : la dimension sociale et caritative de l'Eglise est certes nécessaire ; elle n'est pas tout de même suffisante pour donner un nouvel élan au christianisme . Un "Vatican 3 " ne viendrait-il pas à point nommé pour tirer de leur profond sommeil bien des églises ? Certes il est tout à fait présomptueux de poser ces questions mais il est encore plus dangereux de ne pas répondre . A moins que l'on ne sache ?
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(1) Le Point n° 2544 20 Mai 2021 et , notamment , l'article de Jean-Marie Rouart (p. 136 - 37 )
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