L'affrontement récent (plus de 250 morts) remet sur la table un conflit oublié où l'hypocrisie a bon dos . La Palestine a droit à des frontières "sûres et reconnues " . Il en va de même pour Israel qui - à juste titre - éprouve un identique besoin de sécurité ...sans pour autant s'enfermer dans un blockhaus .
Autant les attaques à répétition du Hamas sont tout à fait intolérables et ne peuvent s'inscrire dans un "jeu de rôle " avec le Fatah de Cisjordanie, autant Israël ne peut se prévaloir de la nécessité d'un bouclier pour cloisonner la Cisjordanie en colonies de fait et en menaçant d'annexer la vallée du Jourdain . De même est-il légitime d'occuper le plateau du Golan sous prétexte que ces hauteurs serviraient de "rampe de lancement " (au Hezbollah notamment ) ?
Les griefs existent de part et d'autre : aussi bien le refus d'Israël de s'inscrire dans la dynamique des accords d'Oslo (cf. la position - admise - de Netanyahou en 1993) que , actuellement , l'immobilisme de Mahmoud Abbas , Président (théorique) de l'Autorité palestinienne .
Heureusement avec l'arrivé de Joe Biden la situation peut changer : la venue sur place d'Antony Blinken permettra peut-être de dessiner le contour d'un plan de paix , bien loin de la négociation de "marchands de tapis" du duo Donal Trump / Jared Kushner . La paix ne pourra pas être achetée (comme dans les accords d'Abraham) , elle est en revanche à construire dans l'esprit d'Oslo ...avec le soutien (actif ?) de l'Union européenne ....
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