mercredi 11 juin 2014

Réforme territoriale : faire "bouger les lignes"




Certes, la nouvelle carte des Régions ressemble quelque peu au "jeu de l'oie" tant les cohérences ne sont pas immédiatement visibles .  3 types de critiques:

1- Celles de certains homme politiques qui veulent renoncer au mariage et vivre en célibataire : c'est probablement le cas en Languedoc-Roussillon comme cela a été  pour la Bretagne. Ces braves gens plaident pour la "singularité" de leur Région. Mais seule la Corse est "singulière"! En fait, leur marquisat leur suffit et ils ne convoitent pas de duché , zone plus vaste et donc plus périlleuse ...

2- Celles d'économistes et d'agences de notation (1) : ils mettent en doute l'objectif de réduction des dépenses de 10 milliards d'euros. Ils ont peut-être raison. Mais ils ne prennent pas en compte la dimension psychologique de l'opération : que le Gouvernement (disons plutôt le chef de l'Etat) accepte de prendre le risque de bousculer barons et baronnies est un premier saut d'obstacle . J'avoue qu'il y a quelques mois je n'y croyais guère.

3- Celles des géographes, des passionnés d'histoire  et de traditions. Certains géographes mesurent avec une règle à calcul les lignes ou les courbes des déplacements pour vouer aux gémonies des Régions ne prenant pas en compte nos transhumances quotidiennes... ou bien le cours des rivières. D'autres, passionnés d'histoire craignent que leur culture ne se fonde dans une "marmite" plus profonde . S'agissant des traditions certaines d'entre elles ne sont que culinaires (appellations attachées à une région). Mais le Gouvernement a sans doute veillé à ne pas marier champagne et eau de Vichy !

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Bien sûr il n'échappera pas que les principales économies viendront avec la suppression des Conseils Généraux et le transfert (aux nouvelles Régions) des compétences du Département en tant que collectivité territoriale. Mais le mouvement - tel un mobile de Calder -  est lancé. C'est là tout le mérite de la réforme : et peu importe si quelques relents de cuisine nous parviennent. Un vent du large finira bien par les dissiper!
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(1) Agence Moody's (cf. Le Monde.fr /AFP du 9 juin 2014)

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