Le Général de Gaulle rongeait probablement son frein à la Boisserie avant qu'on ne vint le chercher peu avant 1958. Le Général était probablement trop fier pour s'imposer. On sait d'ailleurs que Michel Droit eut bien du mal, quelques années plus tard, à la veille d'un second tour d'élection présidentielle, à lui faire accepter une interview télévisée.
Les temps ont, depuis, bien changé et les soi-disant "hommes providentiels " n'ont pas cette pudeur. C'est regrettable : puisque les mœurs ont ainsi changé , il faut donc - il me semble - accepter les nouvelles règles du jeu quand bien même ces règles ne seraient pas inscrites - et pour cause - dans le marbre.
Ainsi tenter d'imposer un candidat "providentiel" - dès à présent - pour les présidentielles de 2017 me paraît pour le moins hardi et forcer, en quelque sorte, la main de la Providence.
Les primaires que MM. Juppé, Fillon et d'autres souhaitent sont ainsi tout à fait dans l'air du temps quand bien même elles prennent un air d'ordalie.
Et pourquoi tel homme s'estimant providentiel refuserait-il ce jugement ?
Plutôt que de jouer des coudes en ces jours précédant la Pentecôte , il serait plus raisonnable d'espérer qu'à l'occasion des "primaires" de 2016 , des " langues de feu " opportunément télévisées viennent éclairer le chemin ...le moment venu et sans précipitation . Tactique et stratégie ont parfois tendance à se confondre .
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