M. Tony Blair développe (1)un long plaidoyer pour tenter de démontrer que les américains ne sont pas responsables du "chaos irakien " du fait de leur intervention militaire en 2003. Peut-être a-t-il raison ...à moins qu'il ne cherche aussi - comme ancien premier ministre britannique de 1997 à 2007 - à minimiser son "ardeur" personnelle à l'époque.
Mais il est un peu tard pour se pencher sur les responsabilités : est-ce une lutte religieuse fratricide ? Pas seulement. Est-ce l'effondrement d'un gouvernement incapable de "gérer" une transition après le départ des américains ? En partie. Mais pas seulement. Déliquescence de l'armée irakienne démantelée ? Aussi. Mais pas seulement.
A vrai dire on ne sait pas vraiment qui se cache derrière ces djihadiste du pseudo "Etat islamique en Irak et au Levant " (EIIL). Des fondamentalistes certes mais aussi un mouvement à dimension politique puisqu'il a l'ambition de créer un "Etat " dénommé "Califat" et retrouver peut-être ainsi l'éclat des Omeyaddes ou des Abbassides...la terreur en plus et la culture en moins.
Confrontés (mais pas nous, occidentaux, seulement) à cette tornade , l'heure n'est plus aux regrets ou aux légitimations rétroactives . Les Etats- Unis ont (il me semble ) la "mission" d'aider à remettre sur pied ce qu'ils auraient contribué à détruire. L 'Iran, grande puissance régionale sait - sans qu'on lui dicte quoi que ce soit - quel est son rôle .
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(1) Le Monde.fr du 19 juin 2014 / " L'intervention militaire de 2003 n'est pas responsable du chaos irakien" par M. Tony Blair, Ancien premier ministre britannique .
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