jeudi 25 avril 2013

Chômage : une plaie, pour longtemps?

 C'est ce soir que les chiffres du chômage du mois de mars vont "tomber". Et - ce n'est pas un secret - ils ne seront pas bons. Je doute fort que l'on puisse enregistrer d'ici la fin de l'année une baisse du chômage. Ainsi que l'indique l'OCDE dans son dernier rapport économique, il est vraisemblable que ce taux poursuive jusqu'à fin 2014, son ascension : 11 puis 11,4 % avant de redescendre progressivement. 

Certes, les emplois aidés (contrats de génération notamment) vont contribuer à  atténuer le choc; ils ne résoudront pas pour autant le problème de fond qui a trait à la compétitivité des entreprises françaises. Un vrai "choc de compétitivité " supposerait une baisse des charges des entreprises , un retour aux 39 heures et une réforme de "Pôle Emploi" qui est dans l'obligation de sous-traiter des formations plus ou moins qualifiantes et qui est - à de rares exception près - dans l'incapacité d'assurer un suivi personnalisé des demandeurs d'emploi.

Évidemment, je mesure les difficultés auxquelles se heurterait le gouvernement pour appliquer une telle politique. Il suffit d'entendre l'extrême gauche et tel ou tel syndicat : selon eux, le Président de la République s’enferrerait dans une politique "de droite" et de soutien aux "patrons du CAC 40 ". La bêtise n'a plus de limites, celles-ci sont dépassées. 

Dans un contexte économique où la Zone euro est - probablement jusqu'en 2015 - condamnée , après une phase de récession, à une croissance "molle", il n'y a pas cinquante manière de redresser l'emploi : cela suppose une relance de nos exportations (et à défaut de pouvoir dévaluer l'euro, de vrais mesures de compétitivité ), la fin des 35 heures (une hérésie dont le père putatif est M. Strauss-Khan), une réforme de "Pôle Emploi" remettant à plat les modalités de suivi des demandeurs d'emploi (fin des "formations-garage" , pertes d'indemnités en cas de 2 refus successifs d'une proposition d'emploi).

 Certes, une hirondelle ne fait pas le printemps mais de telles mesures seraient un signal allant au-delà du "choc de simplification". Elles ne vont pas de soi et ce ne peut être une déclinaison du " Il n'y a cas".

 Elles demandent du courage politique. Et donc un "chef de guerre...économique".

















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