jeudi 1 juillet 2021

Inflation : match Keynes vs Friedman

 

La théorie quantitative de la monnaie a émaillé nos cours et semblait un acquis incontestable pour les jeunes gens des années soixante ou soixante dix . Evidemment il semblait qu'il y ait un lien entre la quantité de monnaie injectée dans l'économie et l'augmentation des prix . La situation actuelle semble démentir cette affirmation (et donner raison à Keynes qui en doutait) : l'inflation dans la zone euro ralentit et passe maintenant sous la barre des 2 % . 

La raison en est simple : les liquidités injectées dans l'économie ne se traduisent pas par une augmentation nette de la consommation interne : 20 % environ de la consommation des ménages a trait à des produits importés et il n'existe donc pas de "pression" sur l'offre qui entrainerait une hausse des prix . A défaut de "relocalisation" , thème à la mode, l'achat de biens manufacturés importés risque de demeurer aux environs de 60 % .

Cela ne veut pas dire évidemment que ponctuellement les prix n'augmentent pas mais cette augmentation porte sur des segments de biens de consommation et ne va pas être à l'origine d'un dérapage des prix comme le craignent ceux qui redoutent les effets des masses monétaires en circulation (avec la bénédiction de la BCE ) . Ricardo - Friedman / Keynes : balle de match !

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