vendredi 31 août 2018

Ecologie : virage ?



Si l'on se fie au souci de cohérence des propos du Président , le successeur (femme ou homme ) de Nicolas Hulot ne devrait pas être seulement un "technicien" mais un porte-drapeau de l'écologie . Non pas qu'il faille rêver "bio-bobo" mais parce que notre planète Terre est probablement à un tournant . Les enjeux climatiques ne sont pas ceux du siècle prochain mais nous concernent dès maintenant . C'est là un leitmotiv d'Emmanuel Macron et des propos tenus urbi et orbi .

Et , pour tenir tête aux lobbies (ils existent, je les ai rencontrés) , il faut plus qu'une personne de "dossiers" . Qu'il s'agisse de l'émission du gaz de serre , du nucléaire (énergie non carbonée mais qui, à terme , peut poser problème du fait des déchets radioactifs ) , de l'intromission connectée dans la vie privée ,  il faudra savoir prendre des virages et certains tournants peuvent être dangereux . 

Ce ne serait pas faire ombre au Premier ministre que de choisir une personnalité de convictions pour que la France puisse, sciemment, assumer son rôle de "porte- drapeau " de la lutte contre le réchauffement climatique . 

Mais tout cela est peut-être un rêve et tout comme , par delà l'océan , Trump n'est pas un rêveur (mais un manager du court terme) on ne peut demander à Emmanuel Macron de ne pas songer à l'écheveau politique, aux élections européennes ...et tutti quanti . Hélas ...

jeudi 30 août 2018

Vénézuela : Ils votent avec leurs pieds ...



Bien que le président Maduro ait été réélu en mai 2018 les Vénézuéliens désertent un pays qui connaît l'incroyable inflation de 1 000 000 % . La dégradation de la situation de la république bolivarienne met à mal non seulement les Vénézuéliens mais hypothèque les efforts d'intégration économique et politique de plusieurs pays d'Amérique latine : ceux qui , au fil des années , avaient rejoint l'ALBA, le MERCOSUR et , plus récemment, l'UNASUR . 

Les 2 millions de réfugiés du Vénézuela qu'ils aillent au Pérou en Equateur, en Colombie  ou en Argentine illustrent la difficulté pour le sous-continent latino-américain de voler de ses propres ailes . Pendant ce temps les Etats-Unis , changeant leur fusil d'épaule avec le Mexique , négocient avec lui un traité de libre échange dont la portée est économique mais aussi politique .

Il est regrettable - pour les latino-américains - de voir s'écrouler un rêve , celui de Bolivar , mais peut-être n'était-il qu'un château de cartes ?

lundi 27 août 2018

Retraites, solidarité ...and so on


La perspective de n'augmenter les retraites que de 0, 3 % que vient d'évoquer le P. M.  Edouard Philippe  interpelle puisque l'inflation  sera probablement 5 fois supérieure. 

Certes la croissance 2018 sera inférieure de 0,2 points par rapport aux 1,9 % prévus mais des pistes d'économies sont possibles dans d'autres poches : les inspecteurs des finances de Bercy ne manquent pas d'imagination s'agissant des recettes dites "de poche" .

Car les retraités ne sont pas tous des nantis et ne sont ni taillables ni corvéables à merci ( mon voisin me le rappelle et j'en suis convaincu) . Ainsi s'agissant - par exemple - des retraites de la Fonction publique , elles sont gelées depuis 10 ans : les retraités avancent en âge ...sans avoir droit à un avancement (!)

Certains mettent en avant un élément moralisateur : la solidarité entre générations et notamment avec celles qui paient , de par leurs cotisations , la retraite des aînés . Mais ils oublient de mentionner que la solidarité "intergénérationnelle" est souvent  une réalité familiale quand bien même elle ne serait pas institutionnalisée et criée sur les toits .

Il est vrai que les retraités ne grimpent que rarement sur les toits ...


vendredi 24 août 2018

TRUMP : A+ ou AC ?



Des amis , retour d'Amérique,  me disent comment à Washington et New York on se fait des "gorges chaudes " des tweets de Donald Trump : certains affirment même qu'il s'enverrait des tweets à lui-même ... Tel serait le sort du A+ dont il s'affuble "se trouvant si beau en ce miroir ". 

Mais - au-delà de la plaisanterie - cela mérite réflexion . Certes, si le Président des Etats-Unis était l'objet d'une procédure d'impeachment , il est possible que l'économie occidentale connaisse quelque soubresauts ou une laryngite momentanée . Certes il faut bien admettre que la situation économique américaine est au beau fixe et que le Dow Jones est un des marqueurs du mandat de M. Trump . L'on peut aussi considérer que les mesures économiques et sociales de Barack Obama expliquent l'embellie actuelle dont se réjouissent les indices boursiers .

Mais à bien écouter les conversations de certains à Washington on voit bien que le A+ que s'attribue M. Trump ne fait pas l'unanimité : la politique étrangère "à rebrousse-poil" compromet la solidarité occidentale tout comme les guerres commerciales entamées . L'OTAN se cherche et ne se retrouve que difficilement engoncé qu'il est dans des considérations comptables . 

Certains prétendent donc que la note C serait plus justement méritée . D'autres (qui sont échaudés par la noria des affaires) insistent pour une notation plus équilibrée : A C disent-ils ...

mardi 21 août 2018

LINKY : ENEDIS contredit N. HULOT


Des e-mails sont envoyés par ENEDIS (filiale d'EDF) informant de la pose du compteur "intelligent" Linky . La littérature qui accompagne ces mails est sans nuance : Selon Enedis la pose est obligatoire et il s'agirait de l'application d'une directive européenne .

 En résumé : "passez votre chemin braves gens "...

Mais voyons cela de plus près :

1- Nicolas HULOT, ministre de la transition écologique adresse le 14 novembre 2017 un courrier à un élu d'Occitanie dans lequel il indique "le refus de remplacement d'un compteur par un particulier est possible ". Ce courrier est signé de la plume du ministre d'Etat lui-même. Un particulier peut donc s'opposer au changement de son compteur (une entrée intempestive dans le domicile  sans autorisation et/ou par intimidation constitue évidemment une infraction ). Le ministre admet que l'on puisse refuser Linky , Enedis réfute .

2- La directive européenne  2009/72/CE du 13 juillet 2009 n'impose pas le dispositif Linky : Il s'agit d'un texte de portée générale concernant la sécurité d'approvisionnement dans l'Union , la concurrence dans le choix du fournisseur , la dissociation entre production et transport, la protection du consommateur . Bien au contraire, la directive , au point 55 du préambule et des considérants (1) fait explicitement référence au gain pour le consommateur final :

Début de citation " Il devrait être possible de baser l'introduction de systèmes intelligents de mesure sur une évaluation économique . Si cette évaluation conclut que l'introduction de tels systèmes de mesure n'est raisonnable d'un point de vue économique et rentable que pour les consommateurs dépassant un certain niveau de consommation d'électricité , les Etats membres devraient pouvoir tenir compte de ce constat lors de la mise en place des systèmes intelligents de mesure ". Fin de citation.

On voit donc que le texte approuvé par le Parlement européen et la Commission est prudent, réaliste et a le souci de la protection du consommateur puisque il est demandé aux Etats membres d'appliquer la directive en fonction de l'évaluation économique .

Or la Cour des Comptes émet des doutes quant aux considérations économiques et financières . Dans son rapport du 7 Février 2018 elle considère que les conditions du déploiement du Linky profitent surtout à ENEDIS et pas suffisamment aux consommateurs :

"Les conditions de rémunération d'Enedis sont généreuses et devraient être revues "

"Les gains que les compteurs peuvent apporter au consommateur sont encore insuffisants . Ce sont pourtant eux qui justifient l'importance de l'investissement réalisé " .

                             Ainsi , d'où que l'on regarde , depuis Paris ou Bruxelles le bât blesse et les contradictions sont nombreuses . Que les réticences viennent d'une méfiance s'agissant de la collecte de données privées et d'une gestion énergétique "en tutelle" ou de considérations plus écologiques le constat est le même : ENEDIS tente de passer en force en tenant des propos différents de ceux du ministre et en s'éloignant de l'objectif final de la directive européenne : la protection prioritaire du consommateur . Dernier point (non secondaire) en France la protection de la vie privée (notamment l'accès au domicile) est du ressort de la loi . Or EDF et ENEDIS se réfèrent à des textes (Conditions Générales de Vente ) qui sont en lien avec un décret (30 décembre 2015) sans caractère législatif . 

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(1) Cet article ne semble pas avoir été relevé et on peut se demander ce qu'en pense la Commission de Régulation de l'énergie ...

lundi 20 août 2018

Sainte Chapelle : Lumière et ombres



Un proche parent résidant en Australie et ne connaissant pas la Sainte Chapelle (Paris, dans l’île de la Cité) me disait qu'elle constituait un "écrin de lumière". C'est effectivement l'impression que donnent les vitraux : transparence et ardeur de la foi du moyen-âge. 

On sait que la Sainte Chapelle a été édifiée (1241-48 ) à la demande de Louis IX pour accueillir la Couronne d'épines du Christ que Saint Louis venait d'acquérir auprès de Byzance pour la colossale somme de 135 000 livres soit la moitié des revenus du royaume de France .

Cette multitude de reliques  - Saint Louis acheta et rassembla aussi un morceau de la Croix, de la Sainte Éponge,  de la Sainte Lance , du Saint Sang , une pierre du Saint Sépulcre - plonge dans la perplexité : Ainsi à quelques kilomètres de Paris, à Argenteuil, on vénère la Tunique du Christ dont la datation au Carbone 14 effectuée par le Commissariat à l'Energie Atomique renvoie pourtant à l'époque mérovingienne (1).

Quoi qu'il en soit de l'authenticité des reliques vraies ou fausses , l'expression de la foi donna lieu à des chefs d’œuvres architecturaux : certains sont devenus des musées, d'autres demeurent de vrais lieux d'inspiration . L'authenticité des reliques reste finalement secondaire tout comme la Joconde va bien au-delà de son modèle .

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(1) La datation donne une fourchette  530 - 650 . Une contre-analyse réalisée quelques mois après par un autre laboratoire situe la relique dans une période 670-880 donc , toujours, dans le Haut Moyen-âge .

jeudi 16 août 2018

Turquie : Erdogan cherche " nouveaux amis " ...



Face à une crise économique inédite on s'interroge sur les "portes de sortie " de la Turquie . Au-delà de l'affaire Brunson, au-delà du questionnement sur le positionnement d'Ankara par rapport à l'OTAN la question est : de quel côté de la balance le plateau penchera ?

Car depuis quelque temps la Turquie regarde vers l'Asie . Va-t-elle restée amarrée à l'Occident ou bien voguer vers le grand large, celui de la Chine, de l'Organisation de Coopération de Shanghai ? Si - comme le dit désormais Erdogan -  la Turquie est à la recherche "de nouveaux alliés" on peut se demander si Moscou et Pékin sont à même de lui offrir un "parapluie " économique et financier lui permettant de sortir la tête hors de l'eau et évitant à la livre turque de plonger . C'est actuellement peu probable : la Russie n'a pas les moyens et la Chine est , pour l'heure, trop prudente .

Mais un renversement des alliances est possible : la Turquie pourrait rejoindre la Chine, la Russie; l'Inde, le Pakistan ...et l'Iran au sein de l'Organisation de Coopération de Shanghai dans un "bloc asiatique" en constitution en dépit , encore , de rivalités internes ... à moins que l'Union européenne n'abatte une carte (incertain en ce moment) .

D'ailleurs est-il opportun " d'exclure la Turquie de l' OTAN " comme le souhaite Bernard-Henri Lévy (1) ? Pas sûr , bien que la Turquie recherche de nouveaux boucliers qui font grincer des dents le commandement OTAN : tel le système de défense anti-missile S 400 acquis récemment auprès de Moscou ...

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(1) hebdomadaire Le Point du 9 Aout 2018 

samedi 11 août 2018

Force spatiale : "nouvelle donne " américaine ?



Les récentes déclarations du vice-président américain Mike Spence suscitent de multiples réactions : une nouvelle "guerre des étoiles" est-elle désormais le nouvel horizon militaire des Etats- Unis ?

Certains se moquent : le concept mis en avant par Reagan en 1983 date quelque peu et il ne s'agirait donc que d'un "pétard mouillé" . Certes on n'est pas à la veille d'une "Star War " mais on aurait tort de négliger les propos de Mike Spence  : ils ne font que reprendre le discours de Donald Trump du 14 Mars 2018 dans lequel il évoquait déjà la création d'une force spatiale . 

Au moment où les Etats-Unis anticipent un rattrapage de leur puissance économique et aussi militaire par la Chine d'ici 2030, ils tentent de prendre l'avantage sur un autre terrain : pas forcément celui des missiles en orbite mais de la possibilité de neutraliser via les GPS les systèmes de communication au sens large (téléphone, flux financiers, flux énergétiques etc...) .

C'est là un nouveau concept du "champ de bataille" qui aurait pour effet de désorganiser et de déstabiliser l'adversaire ...ou le concurrent .

jeudi 9 août 2018

Guerre du gaz : enjeux internationaux



Le 11 juillet dernier, lors du sommet OTAN, Donald Trump qualifiait la chancelière Merkel de "prisonnière de la Russie" en raison de son appui au projet de gazoduc "Nord Stream 2 " . L'attitude du Président des Etats-Unis tient à la "double entrée " du projet au confluent de l'économie et de la politique :

1-sur la plan économique : les Etats-Unis veulent préserver leurs exportations de gaz (dont ils sont devenus l'un des premiers producteurs en raison des gisements enfouis dans les schistes ). De la même manière la Russie souhaite garantir ses marchés dans l'Union européenne grâce au gazoduc qui relierait , sous la mer Baltique, la Russie à l'Allemagne et donc à l'Europe.

2-sur le plan politique les détracteurs du projet Nord Stream mettent en avant la volonté du Kremlin de s'affranchir de l'Ukraine et aussi - pour les pays de l'Europe de l'Est - les liens de dépendance que cela créerait vis à vis de la Russie . Certains considèrent même que ce gazoduc , sous la mer Baltique , offrirait une "couverture" à la présence de sous-marins russes . C'est notamment l'inquiétude des Etats Baltes . 

Il est difficile de trancher entre les deux versions qui , de fait , ne s'excluent pas : l'économie servant la politique et vice-versa . L'Union européenne semble hésiter quant à la qualification de la finalité d'un projet qui - pour l'instant - n'est pas de sa compétence. 

Le gaz étant considéré comme une voie de "transition " vers le développement des énergies renouvelables , les intérêts politiques, privés, économiques se croisent avec les finalités environnementales . D'où la sensibilité des signes avant-coureurs d'une possible "guerre du gaz" expliquant le "coup de sang" de M. Trump lors du sommet OTAN (où prévalait, en l'espèce, la dimension politique).

mardi 7 août 2018

USA : quelle stratégie pour le moyen-orient ?



Il est clair que les Etats-Unis veulent faire plier l'Iran : ils comptent pour cela sur l'effet induit des sanctions économiques. Selon Washington la population iranienne se révolterait devant la perspective d'un chamboulement monétaire et d'une baisse concomitante des revenus . Ils tablent aussi sur la faiblesse des entreprises occidentales qui préfèrent ne pas échanger leur "plat de lentilles"  contre des investissements ou des marchés en Iran .

Joueront-ils la carte du "pourrissement" en imaginant que le régime tombera comme un fruit mur ou bien tenteront-ils d'aller plus loin avec une option militaire intégrant aux côtés d’Israël les Etats de l'Organisation de Coopération du Golfe pilotée par l'Arabie Saoudite ? Dans l'une ou l'autre de ces situations il est probable que l'on assiste d'ici peu à une redistribution des cartes .

Mais dans ce "jeu " on se posera des questions : Quel nouveau Moyen-Orient ? le "monde sunnite" revêt-il une unité allant de Riyad à Rabat ? Le pétrole est certes une arme mais contre qui se retournera-t-elle ? Quelle sera l'attitude de la Chine, puissance mondiale montante ? Dernière question liée à la précédente : est-ce le chant du coq d'une puissance encore dominante ou bien le chant du cygne ?


samedi 28 juillet 2018

SNCF / RTE : La pagaille en continu



Certes, le président de la SNCF. Guillaume Pepy a raison - devant la désorganisation régnant à la gare de Paris-Montparnasse (1) - de clamer que ce n'est pas la SNCF qui est "en panne" mais que tout vient du dysfonctionnement de R.T. E. (le distributeur d'énergie,filiale d'EDF). 

Au-delà d'un "règlement de comptes " style OK Corral entre deux responsables il faut bien constater que la SNCF paie de malchance : incidents et désorganisation l'an passé à la même époque, au même endroit , grèves à répétition , pertes de chiffre d'affaire ...et perte d'image. 

Bref, c'est à ce point la poisse que l'on peut se demander si ce n'est pas , à nouveau , Alexandre Benalla qui se trouve à la manœuvre (!).

Trève de plaisanterie : Certains de nos concitoyens se demandent à la fin s'il ne faudrait pas aussi , dans ce domaine, une commission d'enquête pour se préoccuper de l'interconnexion entre la SNCF et son fournisseur d'énergie .
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(1) Une des plus importantes gares de France desservant l'Ouest et le Sud-Ouest de la France (Bordeaux , Toulouse ...) .

mercredi 25 juillet 2018

ORMUZ/ PÉTROLE : Un " casus belli ..."




Le Président américain qui tient à mettre l'Iran à genoux peut provoquer une crise à la fois politique et économique . On sait que par le détroit d'Ormuz passent les tankers véhiculant le tiers des flux pétroliers mondiaux . 

En cas de fermeture du détroit par l'Iran (ce qu'a évoqué le porte parole du ministère iranien des affaires étrangères) ce ne sont pas - évidemment - les seules exportations iraniennes qui seraient concernées mais celles de l'ensemble des pays producteurs de pétrole du moyen-orient (ceux , à tout le moins, qui ne disposeraient pas d'oléoducs de capacité suffisante permettant de "contourner" le détroit d'Ormuz) . 

Bien sûr il peut s'agir d'une carte de "poker menteur " mais l'engrenage peut tout aussi bien (comme dans le film Fantasia de Walt Disney ) ne plus être ensuite maîtrisable . 

Cela montre que la dénonciation, par les Etats-Unis, de l'accord négocié sur le nucléaire iranien (juillet 2015) ouvre la voie à une situation d'incertitude avec des issues étroites ...tout aussi étroites que le détroit d'Ormuz. D'autant plus que la Chine est largement dépendante du pétrole du moyen-orient...et que la "nouvelle route de la soie " passe aussi par Téhéran .

Le "bruit de bottes " que certains relaient pourrait annoncer une crise importante en cas d'intervention américaine . Mais il faut espérer que le bon sens - et le multilatéralisme - l'emportera . Quand bien même certains Etats pourraient , bien imprudemment, se réjouir d'une action militaire ...

samedi 21 juillet 2018

E.Macron : il serait temps ...



Alors que l'opposition et certains médias assimilent déjà  "l'affaire Alexandre Benalla "à une "affaire d'Etat"(1) il serait temps que le chef de l'Etat s'exprime (après l'audition du ministre de l'intérieur par la commission d'enquête ?) . 

On peut comprendre que le Président préfère que la Justice "fasse son affaire " de cette affaire mais celle-ci prend une tournure politique qui ne peut manquer de troubler ceux des français qui font confiance à Emmanuel Macron .

Peut-être souhaite-t-il - au-delà du douteux personnage qu'est A. Benalla - "couvrir" son cabinet ?

Mais le silence gardé est mal interprété et les réseaux sociaux bruissent d'interrogations dont certaines , boueuses, ternissent l'image du Président . Certes Benalla aura - s'il est mis en examen - à répondre devant la Justice (tout comme les "casseurs") mais cela ne suffira pas à désamorcer la grenade dont s'est saisie - par opportunisme - l'opposition et qui vise désormais l'Elysée .
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(1) Il est ridicule de mettre - comme le font M. Mélenchon ou Mme Le Pen - cette affaire sur le même plan que le Watergate , le Rainbow warrior , ou l'affaire Ben Barka . Mais l'opposition extrême a vu la faille de la communication élyséenne et , ne pouvant entrer par la porte , tente de rentrer par la fenêtre .


mardi 17 juillet 2018

L'Amérique que nous aimons



Après la prestation contestée de Donald Trump à Helsinki et , suite aux propos inappropriés voire jugés mensongers tenus devant Vladimir Poutine, des voix s'élèvent aux Etats-Unis : au Congrès bien sûr mais aussi dans la presse (et pas seulement démocrate) et - ce qui serait surprenant en Europe - au sein même des agences de renseignement . 

Si du haut de notre histoire il nous arrive de toiser les Etats-Unis en les taxant de naïveté et de "suivisme " dans les modes et ses excès, il faut en convenir : les américains ont , plus que de la naïveté, de la "fraîcheur " et aussi une droiture (un sens moral ?) qui nous manque parfois à nous , vieille Europe . 

L'Amérique que nous aimons n'est peut être pas à la Maison Blanche aujourd'hui, elle est en tout cas toujours très proche de la statue de la Liberté .

lundi 16 juillet 2018

Faut-il quitter l'OTAN ?


Un sondage récent (1)  effectué auprès de ses lecteurs par le magazine Le Point indiquait qu'à 0, 2 point près (50 , 1 % -  49, 9 %) les Français se posaient effectivement la question de l'opportunité de demeurer dans l'OTAN . Ces hésitations sont en partie liées au comportement de Donald Trump qui s'adresse à ses homologues en "maître d'école" . Mais la condescendance du Président américain n'est pas un critère suffisant pour se prononcer s'agissant d'enjeux majeurs de sécurité . 

Etat des réflexions :

1-Certes , certains estiment que la Russie n'est plus une menace et que le Pacte de Varsovie est depuis longtemps enterré : oui mais l'annexion de la Crimée est toute récente ainsi que le souhait russe de contrôler l'Est de l'Ukraine . De la même manière des pays d'Europe centrale tout comme les Etats baltes (et aussi la Norvège) n'excluent pas de possibles tensions avec la Russie si elle renouait avec la tentation impérialiste qui serait - selon certains - inscrite dans ses gènes depuis l'époque tsariste . Encore qu'avec un PIB de 1500 milliards de $  la marge de manœuvre russe se trouve limitée . Mais pour autant il s'agit d'une puissance nucléaire majeure et la Chine est un allié potentiel . Cela rend donc moins évidente l'option "départ de l'OTAN " . 

2-Une autre considération , par delà le "rapport de force " militaire , a trait à nos valeurs de civilisation que nous entendons aussi défendre . Sur ce plan , quand bien même les Etats-Unis - en raison du discours nombriliste de l'actuel président  - se déconsidèrent, il ne faut pas oublier ce que nous partageons avec eux : notre attachement aux valeurs républicaines , à l'esprit des Lumières ; bref, à tout ce qui fonde notre civilisation . Notre cœur demeure (pour l'heure) à l'Ouest et aussi notre raison...quand bien même Donald Trump (sanctifié par le courant évangéliste, par l'extrême droite et le courant néo-conservateur) nous paraîtrait irraisonnable et imprévisible .

3-Pour en revenir aux considérations militaires , il est également clair qu'une sortie de l'OTAN serait absurde tant que n'est pas mise sur pied une défense européenne . Or celle-ci se trouve encore balbutiante , freinée par la règle de l'unanimité  et par une coopération insuffisante en matière d'armement. Par ailleurs la coopération militaire privilégiée que nous entretenons avec  le Royaume-Uni (cf. Lancaster  House ) survivra-t-elle au Brexit ? Le rapport d'Hubert Vedrine (2012) sur le bien fondé du retour de la France dans l'organisation intégrée de l'OTAN mettait en avant la nécessité de privilégier la cohésion de l'Union dont certains Etats demeuraient attachés à l'Alliance . La question de la "survie " de l'OTAN impacte donc directement l'Union sur le plan politique . 
                                                             
4 - Finalement l'OTAN a encore - pour l'heure - sa raison d'être notamment si (comme cela a été souligné au sommet de Lisbonne en 2010 ) la lutte contre le terrorisme entre bien dans les nouveaux concepts de l'Alliance . Tant que notre partenariat avec la Russie ne sera pas totalement clarifié (et dénué de sous-entendus) il est préférable de ne pas affaiblir le rapport de force qu'introduit l'OTAN ...et qui n'est pas exclusivement militaire mais repose sur des valeurs partagées. Plutôt que de juger et trancher à chaud se rappeler que le mandat de M. Trump n'est pas éternellement renouvelable ... Au-delà , lorsque l'Union disposera d'une vraie Défense européenne (en 2030 ? ) la question évidemment se reposera et comme disent les américains "toutes les options seront sur la table " .
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(1) sondage en ligne effectué par Le Point . fr le 13 juillet 2018

mercredi 11 juillet 2018

OTAN / USA :" Sainte"Alliance ?



C'est peu dire que le comportement brutal et désobligeant de M. Trump agace les européens . Quel est le sens d'une alliance si l'un des partenaires affiche une attitude de marchand de tapis ...ou , pire, de marchand de chiffons ?

Le sommet de l'OTAN qui se déroule en ce moment à Bruxelles ne donne pas l'impression d'une réunion de puissances alliées et Vladimir Poutine doit , mine de rien , se tordre de rire . 

Mais plutôt que de se plaindre et d'avoir des aigreurs d'estomac les européens seraient bien avisés de structurer leur approche d'une Europe de la Défense qui demeure encore dans les limbes . Faudra-t-il envisager à nouveau de quitter l'organisation intégrée de l'OTAN (Comme De Gaulle le décida en 1966) pour faire avancer le projet de (vraie ) Défense européenne ? 

Il est vrai que l'Union n'avance souvent que par à-coups et par crises : puisse le comportement arrogant et suspicieux de M. Trump nous placer devant nos propres responsabilités . 

samedi 7 juillet 2018

Iran / Etats-Unis : risque de conflit ?



L'été est souvent l'occasion de montées subites d'adrénaline et de tensions . Comme souvent le danger vient du Moyen-Orient : la situation économique iranienne serait plus que délicate et les risques de conflit seraient à nos portes .

Qu'en est-il réellement ?

1- Sur le plan économique, en raison de craintes quant aux sanctions américaines visant à empêcher l'exportation de pétrole iranien la monnaie (le rial) se déprécie à grande vitesse . De son côté Téhéran menace , en cas de pression américaine sur ses acheteurs potentiels de pétrole , de bloquer le détroit d'Ormuz ("chenal" où transite le tiers du pétrole mondial) . L'Iran évoque également une poursuite de l'enrichissement de l'uranium  suite à la rupture de l'accord nucléaire de juillet 2015 par Donald Trump 

2- Sur le plan politique , il y a clairement une convergence d'intérêts entre les Etats-Unis , l'Arabie Saoudite et Israël : on peut donc imaginer que tout est prêt et qu'il suffit "d'appuyer sur le bouton " ...avec les remous et crises qui s'en suivraient . Ce serait peut-être là , du point de vue de certains faucons américains , l'occasion de "rebattre les cartes" au Moyen-Orient : une stratégie du chaos en quelque sorte pour mettre en avant un autre jeu servant d'autres intérêts .

3 -Mais rares sont les commentateurs qui évoquent l'arrière plan : en particulier les alliances qui se nouent ou se sont nouées entre l'Iran , la Russie , la Chine ...et peut-être (avec quelques bémols) avec la Turquie . La situation d'une "guerre annoncée " n'est - heureusement - pas évidente car ni Moscou ni Pékin ne laisseraient faire tant pour des raisons économiques du court terme (enjeux pétroliers) qu'en raison d' une stratégie du plus long terme (affirmation d'un leadership chinois) . L'Europe (1) aura alors à peser de tout son poids dans la balance .

La réaction actuelle de Pékin aux taxes commerciales américaines permettra de mesurer les risques (souhaitables ou pas selon le point de vue où l'on se place ) d'un  "bras de fer " entre la Chine-Russie et les Etats- Unis : ce "bras de fer " passera-t-il notamment par Téhéran ? Ce serait là l'indice patent d'une montée en puissance de la Chine qui n'attendrait pas 2050 pour défier les Etats-Unis .

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(1) Lors d'une rencontre le 5 juillet à Vienne avec des autorités iraniennes , l'Allemagne, la France, le Royaume- Uni  ont affirmé (avec la Chine et la Russie) leur volonté de maintenir l'accord nucléaire de 2015 et la liberté d'exportation par l'Iran de son pétrole . 

lundi 2 juillet 2018

Climat : en attendant Katowice



La prochaine COP (24 ) aura lieu dans moins de 6 mois - décembre 2018 - en Pologne et la prévision alarmante est celle d'un réchauffement climatique probable pour 2050 de + 3 degrés alors même que la COP 21 (Paris 2015) se fixait un objectif 2100 limité à + 2 degrés . Or ce degré (+ 3 au lieu de + 2 ) fait toute la différence (cf. cultures, érosion , submersion d'Etats insulaires etc...) d'autant que ce niveau de réchauffement serait atteint dans moins de 50 ans (et non à la fin du siècle).

L'an passé - 2017 - à la COP 23 de Bonn les îles FIDJI (qui assuraient la présidence) ont mis en garde contre le danger des érosions côtières et des submersions d'Etats du Pacifique et des Caraïbes . Mais il est difficile de faire entendre raison à M. TRUMP : à Bonn la délégation américaine a fait , l'an passé, l'éloge des énergies fossiles et - ne mécontentons pas les électeurs des Appalaches ! - du charbon "propre". 

Sur cette lancée et en dépit du dialogue "Talanoa" proposé par les Fidji nous sommes encore bien loin d'un retournement de tendance s'agissant des émission de gaz à effet de serre : les notifications de G.E.S. faites par les gouvernements (1) laissent entrevoir une augmentation des températures d'ici 2050 de l'ordre de 3 degrés

Cela signifie , pour l'Afrique en particulier , une diminution des rendements de cultures vivrières et des migrations qui vont s'accélérer . Cela signifie aussi - corollaire du réchauffement climatique - des cyclones plus nombreux .

La remise en cause de l'approche multilatéraliste par les Etats- Unis n'augure rien de bon : faudra-t-il attendre les prochaines élections présidentielles américaines ?  A moins que la Chine , avec la France , ne prenne vraiment la tête de la croisade ...

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(1) Il avait été convenu lors de la COP 22 que les Etats confirmeraient leur programme de réduction de gaz à effet de serre lors de la COP 24 de Katowice : mais ces notifications (dont le caractère obligatoire est contesté ) restent encore limitées et virtuelles . 

vendredi 29 juin 2018

Linky : big data et vigilance (suite actualisée 18/07/2018)




Après l'excellente émission de France 2 (E. Lucet du 14 juin 2018) , certains éléments manquaient encore et peuvent être utiles à nos concitoyens qui vont se faire démarcher par ENEDIS (qui gère et entretient  le réseau électrique utilisé par EDF et DIRECT ENERGIE) :

1- Les compteurs électriques sont propriété des communes (et non des utilisateurs) . Cela signifie donc que la position des collectivités locales au regard de l'installation des compteurs Linky est "intéressante"  . Certains maires sont plus attentifs que d'autres ...

2- Mais , quelle que soit la position de la commune de résidence, on peut toujours s'opposer  à l'installation d'un Linky (cela est évidemment plus aisé lorsque le compteur est dans le logement et non à l'extérieur).Un courrier officiel de Nicolas Hulot de 2017 le précise (1) .Sur un plan pratique il convient d'envoyer une lettre recommandée à ENEDIS demandant de ne pas modifier les dispositions contractuelles relatives au compteur . L'on peut utilement faire référence au courrier du ministre évoqué ci-dessus .

3- S'agissant de l'intérêt du Linky je ne vois finalement que la possibilité de suivre a posteriori l'évolution des consommations : les " courbes de charge " sont lisibles depuis un ordinateur . La lisibilité depuis l'extérieur permet l'émission automatique de facture sans qu'un préposé se déplace .

4-Mais cette lecture "extérieure" a son revers de médaille particulièrement négatif : cela signifie que l'on pourra - depuis l'extérieur - prendre la main sur la plupart de nos appareils électriques et opérer  tel ou tel "délestage" en neutralisant un radiateur ou en retardant (pour notre bien ? ) la programmation d'un lave-vaisselle etc... La prise de contrôle des puces électroniques ( 1 ) des appareils de domotique est un risque et la loi (loi 2006-1537 du 7 décembre 2006 ) écarte cette possibilité. Encore faut-il s'assurer que la loi ne puisse être détournée en raison des virtualités du compteur dont le rapport  de l'Assemblée Nationale fait état (rapport 4157 du 26/11/2016) . 

5- Les apôtres du "tout connecté" feront , eux, le pari du "progrès " ; en revanche ceux qui ne veulent pas devenir une simple puce électronique feront le choix - sans être pour autant paranoïaque - de l'intimité et de la responsabilité dans la gestion -réfléchie et autonome - de leurs  consommation énergétique . Ils ne souhaiteront pas , non plus, qu'à terme l'on puisse connaître tels paramètres de leur vie privée (absence du domicile ...) .

6- Last but not least , il est rappelé que la Cour des Comptes (avis du 7 février 2018) juge que l'impact sur les économies d'énergie est insuffisant et que le principal bénéficiaire du programme Linky demeure Enedis (2) . J'ajoute que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a fait état de ses vives préoccupations concernant le relevé de consommations sans autorisation (3)

                                                 Il est heureux que Nicolas Hulot , ministre de la transition écologique , ait enfin demandé (hier 29 Juin 2018) à ENEDIS de modifier sa stratégie en faisant preuve de plus de "transparence" et de "pédagogie" . On peut également souhaiter que la pédagogie recommandée par M. Hulot  incite les sous-traitants d'ENEDIS à ne pas être auteurs ou complices de violations de domicile , ce qui évidemment est inadmissible dans une démocratie et doit amener - si cela se produit - à saisir aussitôt les services de police ou de gendarmerie ainsi que le Procureur de la République .

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(1) lettre de Nicolas Hulot , ministre d'Etat, en date du 14 novembre 2017 adressée au maire de LOUBAUT (09350) : "Le refus de remplacement d'un compteur par un particulier est possible, notamment dans le cas où les équipes de poses ne peuvent accéder à l'ancien compteur par la voie publique ". 

Par ailleurs le rapport 4157 du 26 octobre 2016 de l'Assemblée nationale (pour l'application de la loi 2015-992 du 17 Aout 2015 (transition énergétique ) précise, à propos des compteurs Linky "Le consentement des consommateurs est clairement requis" (p.84) . Cela est d'autant plus nécessaire que ce rapport souligne (p.79) "La phase expérimentale , menée notamment à Lyon, a conduit ERDF à intégrer des fonctionnalités supplémentaires : ajout de 7 contacts virtuels , en plus du contact principal, pour permettre l'asservissement et le pilotage de 8 équipements du logement aux signaux tarifaires du compteur " 

(2) Journal Le Monde . fr daté du 7 Février 2018

(3) décision MED n° 2018 - 007 de la CNIL du 5 mars 2018 mettant en demeure DIRECT ENERGIE pour une absence de consentement concernant les données issues du compteur communiquant Linky.

lundi 25 juin 2018

Afrique : démographie et dilemme migratoire



Alors que les pays de l'Union tentent de trouver une réponse aux vagues migratoires, réponse qui concilie Droit et Humanisme il faut bien se rendre compte que la situation démographique de l'Afrique - et notamment de l'Afrique sub-saharienne - va de plus en plus susciter des phénomènes migratoires difficilement contrôlables . 

1-Les analystes s'accordent sur un taux de croissance du PIB global d'environ 3,5 % par an pour le continent africain pour 2018-20 . Pour autant le taux d'accroissement naturel de la population sera en parallèle d'environ 2,5 % par an . Cela signifie donc que faute de politique de contrôle de la natalité , le taux de croissance du PIB par tête ne dépassera pas 1% par an . Une dizaine de pays (sur les 48 de l'Afrique sub-saharienne) auraient un revenu par tête en progression de moins de 1% voire négatif du fait de leur croissance démographique supérieure au taux de croissance du PIB (Nigeria, Afrique du Sud ...) .

2-Cela ne permettra pas de mobiliser une épargne suffisante pour favoriser les investissements productifs . L'impact au niveau de l'emploi (et corrélativement au niveau des phénomènes migratoires) est majeur : on estime (1) à 12 millions le nombre de nouveaux arrivants sur le marché de l'emploi dans l'Afrique sub - saharienne  - en 2015 - et à 21 millions dans moins de vingt ans . 

3-Par delà la sécheresse de ces chiffres c'est le devenir de ces jeunes de moins de 30 ans qui est en jeu . Ils seront confrontés - pour beaucoup d'entre eux - à la précarité et pour ceux-là les migrations vers les "paradis occidentaux " sera leur horizon . Face à cette situation les pays de l'Union doivent tenter de trouver une réponse qui ne sera pas - devant les vagues inéluctables attendues - du "cas par cas ". Il est urgent de définir dans le cadre d'accords multilatéraux, avec l'Union africaine et avec le soutien des Nations unies des plans de développement qui viendront intégrer et conforter les "objectifs du millénaire" (Nations Unies 2000) afin qu'ils ne demeurent pas que voeux pieux . A défaut les vagues migratoires continueront à nous interpeller pendant longtemps .

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(1) cf . revue ena hors les murs n° 477 janvier-février 2018 (article de Jean-Pierre Guengant p.18-20 )