jeudi 16 août 2018

Turquie : Erdogan cherche " nouveaux amis " ...



Face à une crise économique inédite on s'interroge sur les "portes de sortie " de la Turquie . Au-delà de l'affaire Brunson, au-delà du questionnement sur le positionnement d'Ankara par rapport à l'OTAN la question est : de quel côté de la balance le plateau penchera ?

Car depuis quelque temps la Turquie regarde vers l'Asie . Va-t-elle restée amarrée à l'Occident ou bien voguer vers le grand large, celui de la Chine, de l'Organisation de Coopération de Shanghai ? Si - comme le dit désormais Erdogan -  la Turquie est à la recherche "de nouveaux alliés" on peut se demander si Moscou et Pékin sont à même de lui offrir un "parapluie " économique et financier lui permettant de sortir la tête hors de l'eau et évitant à la livre turque de plonger . C'est actuellement peu probable : la Russie n'a pas les moyens et la Chine est , pour l'heure, trop prudente .

Mais un renversement des alliances est possible : la Turquie pourrait rejoindre la Chine, la Russie; l'Inde, le Pakistan ...et l'Iran au sein de l'Organisation de Coopération de Shanghai dans un "bloc asiatique" en constitution en dépit , encore , de rivalités internes ... à moins que l'Union européenne n'abatte une carte (incertain en ce moment) .

D'ailleurs est-il opportun " d'exclure la Turquie de l' OTAN " comme le souhaite Bernard-Henri Lévy (1) ? Pas sûr , bien que la Turquie recherche de nouveaux boucliers qui font grincer des dents le commandement OTAN : tel le système de défense anti-missile S 400 acquis récemment auprès de Moscou ...

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(1) hebdomadaire Le Point du 9 Aout 2018 

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