lundi 20 août 2018

Sainte Chapelle : Lumière et ombres



Un proche parent résidant en Australie et ne connaissant pas la Sainte Chapelle (Paris, dans l’île de la Cité) me disait qu'elle constituait un "écrin de lumière". C'est effectivement l'impression que donnent les vitraux : transparence et ardeur de la foi du moyen-âge. 

On sait que la Sainte Chapelle a été édifiée (1241-48 ) à la demande de Louis IX pour accueillir la Couronne d'épines du Christ que Saint Louis venait d'acquérir auprès de Byzance pour la colossale somme de 135 000 livres soit la moitié des revenus du royaume de France .

Cette multitude de reliques  - Saint Louis acheta et rassembla aussi un morceau de la Croix, de la Sainte Éponge,  de la Sainte Lance , du Saint Sang , une pierre du Saint Sépulcre - plonge dans la perplexité : Ainsi à quelques kilomètres de Paris, à Argenteuil, on vénère la Tunique du Christ dont la datation au Carbone 14 effectuée par le Commissariat à l'Energie Atomique renvoie pourtant à l'époque mérovingienne (1).

Quoi qu'il en soit de l'authenticité des reliques vraies ou fausses , l'expression de la foi donna lieu à des chefs d’œuvres architecturaux : certains sont devenus des musées, d'autres demeurent de vrais lieux d'inspiration . L'authenticité des reliques reste finalement secondaire tout comme la Joconde va bien au-delà de son modèle .

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(1) La datation donne une fourchette  530 - 650 . Une contre-analyse réalisée quelques mois après par un autre laboratoire situe la relique dans une période 670-880 donc , toujours, dans le Haut Moyen-âge .

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