Il y a 30 ans , Francis Fukuyama , écrivait "La fin de l'Histoire et le Nouvel Homme" après la fin de l'URSS . Depuis lors , on s'est moqué de lui : le retour de l'Histoire et des affrontements est une réalité (cf . Ukraine) et des blocs se reconstituent . Mais Fukuyama avait probablement raison lorsque il sous-entendait que ce qu'il appelait "fin de l'Histoire" était aussi fin des idéologies . En effet , sauf peut-être en Corée du Nord , que reste-t-il du communisme ? Pas grand chose et le communisme chinois n'a rien à voir avec le communisme des soviets et ses mythes émancipateurs .
Tout comme en Russie , les oligarques sont présents en Chine sauf qu'ils sont directement soumis au parti communiste chinois qui est davantage un ciment de société plus qu'un vecteur d' émancipation prolétarienne . Une forme d'idéologie demeure cependant autour du "concept de puissance " même si ce n'est plus celle de la "Longue Marche " de Mao . En revanche , l''idéologie a bien disparu en Russie . Un documentaire récent (sur France 5 , je crois) évoquait le communisme des années soixante et le "paradis" qu'était alors la Russie , pour les touristes français qui cherchaient à s'en convaincre . Aujourd'hui La "religion" communiste a disparu avec celle du " temps des cerises " et Fabien Roussel , loin de Georges Marchais , est devenu enfant de choeur .
Fukuyama qui s'est trompé en imaginant que la fin du communisme = fin des guerres et avènement des démocraties , ne s'est pas trompé en entendant aussi que fin du communisme = fin des idéologies . Dans ce monde qui se cherche sans "fil conducteur" les valeurs de liberté que revendiquent les démocraties occidentales sont devenues la nouvelle idéologie . L'Occident doit pouvoir s'en convaincre et fièrement la revendiquer et non pas la tenir pour accessoire et la miner de l'intérieur .
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