mercredi 20 avril 2016

Pétrole : duplicité saoudienne ?



Après l'échec de la récente réunion le week-end dernier des pays producteurs de pétrole à Doha (absence de l'Iran), on fustige Téhéran qui refuse de baisser sa production de pétrole afin de faire remonter le cours du brut.L'Arabie saoudite regrette l'absence d' accord et renvoie à la responsabilité de l'Iran.

 Mais l'on oublierait presque que c'est Riyad qui - il y a 1 an environ - a décidé de ne pas réguler sa production : de son point de vue l'effondrement du cours du pétrole permettait en effet de déstabiliser les Etats importuns (l'Iran bien sûr mais aussi la Russie qui soutient l'Iran... et la Syrie) sans oublier les sociétés américaines qui spéculaient sur l'avenir du pétrole de schiste ;

 Certes le royaume saoudien allait en souffrir mais le "hara-kiri" n'était pas excessivement douloureux du fait des très faibles coûts d'extraction du pétrole et au regard du coup de grâce ainsi porté à l'Iran ou du moins imaginé.

 L'Arabie saoudite (dont le prince héritier, ministre de la défense)  n'a probablement que faire de la situation de l'Algérie, du Vénézuela, ou du Brésil au bord de la faillite et de bien d'autres pays tributaires de la vente de leur pétrole;

Pendant ce temps - et à l'issue d'une longue période de sanctions économiques - l'Iran relève la tête et ne veut pas "payer les pots cassés". Doit-on le tenir pour responsable ou bien chercher l’intrus...sur le devant de la scène?

Aucun commentaire: