jeudi 25 octobre 2012

Pour un "réemploi" de Pôle Emploi

Le chômage constitue la première des préoccupations et des Français et aussi des Européens. Mais demeurons , pour l'instant, dans l'hexagone. Je ne doute pas de l'ardeur et de l'implication des agents de "Pôle emploi". En fait, c'est dans les méthodes et procédures que le bât blesse.

  J'ai pu constater qu'une personne s'inscrivant à Pôle Emploi doit préciser quelle a été sa formation, quels sont ses diplômes : jusque là rien que de très normal. Mais la suite est, disons,...moins heureuse. Car c'est en fonction de ses diplômes et de sa formation que le demandeur d'emploi est inscrit dans une catégorie ou sous catégorie à l'intérieur d'un Code ROM. 

Les (rares) propositions d'emploi que l'organisme va faire au demandeur demeurent ainsi à l'intérieur de cette sous-catégorie dont il devient en quelque sorte le prisonnier.Ces offres d'emploi se situent parfois à 150 ou 200 km de son domicile.

 Dans ce contexte, je connais des personnes qui - mises au courant de ces méthodes pseudo-cartésiennes - ont sciemment caché leur(s) diplôme(s) afin de recevoir de Pôle emploi des offres plus larges et plus proches de leur domicile.

 Est-il normal que l'on doive ainsi "passer du blanco" sur son C.V. ou sa carte de visite ? Ce système, pervers, fait que les formations qui sont proposées sont le plus souvent liées au Code ROM que le demandeur d'emploi porte "au revers de son veston" . Alors même que le chômeur pourrait recevoir une formation opérationnelle dans d'autres secteurs que celui de sa qualification première .

 Dans la situation présente, il serait bienvenu de lubrifier les procédures: elles sont trop rigides et enferment le demandeur d'emploi dans un carcan dont il a peine à sortir. De guerre lasse, il collectionne les CV dans un classeur et montre - lors de ses contacts avec Pôle Emploi- ses multiples lettres et sollicitations comme gage de sa bonne foi. Il reviendra ensuite "actualiser" sa demande 1fois par mois (ou bien le fera depuis son domicile par téléphone ou internet).

 Alors que l'on sait que des entreprises peinent, dans certains métiers, à recruter, cette situation "à la française" est paradoxale. Fort heureusement, de nombreux demandeurs d' emploi "court-circuitent" cet organisme (dont la "part de marché " - dans le jargon utilisé - n'excède pas 35%) et, plus pugnaces, ne vivent pas dans l'attentisme en espérant qu'un miracle se produise.

 Il est tout de même triste de voir de bonnes volontés ainsi rebutées parce qu'elles n'entrent pas dans le moule .  Assouplir les procédures, les aérer, cela suppose un "réemploi" de Pôle emploi dont les collaborateurs sont, j'en suis persuadé, volontaires, pugnaces et aussi...inquiets.

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