vendredi 26 octobre 2012

Gouverner = communiquer

Cela m'attriste de voir (ou d'entendre) les lazzis auxquels est en butte le gouvernement. Il faut dire qu'il donne dans ce domaine du "grain à moudre". Le contexte économique est évidemment difficile mais les attaques sont désormais ciblées et des flèches parthes volent vers le Président et le Premier ministre.

Même en Espagne où l'austérité gagne le dernier cran de la ceinture , le Président du Gouvernement, M. Rajoy ne fait pas l'objet d'autant d'attaques ad hominem . Probablement parce que les "couacs" (je ne sais comment on dit cela en espagnol) sont moins nombreux. Et aussi parce que M. Rajoy n'hésite pas à descendre - on apprécie cela en Espagne - dans l'arène. 

Je me garderai de donner quelque conseil au Gouvernement, mais j'ai l'esprit républicain et les banderilles actuelles m'exaspèrent. Sans pour autant suggérer de rétablir les "causeries au coin du feu" du Président Roosevelt en 1933, il me semble que le Président de la République devrait s’adresser bien plus souvent aux Français . Je ne sais de quelle manière . Probablement de manière moins solennelle et en évitant les circonvolutions journalistiques.

 La situation actuelle , sans être dramatique, est difficile et ce n'est ni aux ministres (dont la langue fourche parfois) ni au Premier ministre d'intervenir pour décrypter la situation et donner confiance. Donner confiance, c'est ce que le Président souhaitait en début de mandat. Mais les Français comprennent mal la crise, les impératifs de désendettement, les avancées de l'Union etc...

 C'est au Président - comme le fait aux États-Unis le Président Obama - d'expliquer, de convaincre , de maintenir le lien avec la Nation . Ce lien ne peut s'exprimer ni par le biais de Mme Duflot ou de M. Montebourg, ni - malgré sa côte et son excellent travail - par Manuel Valls. Ce lien passe désormais par le Président.

 Plutôt que de "battre en retraite" ( c'est ce que pensent certains) sous les coups de boutoirs (car silence = battre en retraite), le Président Hollande devrait s'adresser périodiquement aux Français dans nos "étranges lucarne" qui , désormais, sont notre horizon quotidien.

 Les conférences de presse d'après Sommet sont des exercices trop convenus. Elles endorment nos compatriotes que des propos sincères et directs  sauraient probablement éveiller ou rendre attentifs et...réchauffer les baromètres quand bien même il ne s'agirait pas de "causerie au coin du feu".

Ne les éveillent en ce moment que les glapissements de certains qui se gaussent...comme des gosses endiablés par un sucre d'orge qui leur semble- croient-ils - à leur portée.

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