Un de mes amis journaliste avait jadis qualifié le Dunkerquois de "pays amok" lors de son séjour dans la ville lors du carnaval . Evidemment on est loin de l'étymologie de "folie meurtrière" que signifie amok en Malaisie . Mais il s'agit bien d'une "folie" tout court tant à Dunkerque l'on s'enivre de carnaval . Bien que dans les circonstances il ait été interdit il est difficile de croire que des regroupements plus ou moins clandestins n'aient eu lieu et que , en ces occasions , le virus se soit propagé jusqu'à atteindre un taux d'incidence disproportionné .
C'est que , dans le dunkerquois, le carnaval s'étale habituellement de la mi-janvier à fin mars et que la population , tout comme à Rio probablement, s'y prépare plusieurs semaines à l'avance (les prémices du carnaval ont déjà lieu début décembre à la Saint-Nicolas) .
Certes les autorités locales ont dû interdire ces manifestations mais ils n'ont pu mettre sous cloche les réjouissances et les relâchements qui accompagnent le temps du carnaval : tout comme jadis , au 18 ème siècle , les marins s'enivraient avant de partir - pour plusieurs mois - chasser la baleine à Terre-Neuve et Labrador .
Le virus s'est-il en ces occasions promené masqué ? Une hypothèse ...
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