Le président Macron devrait se rendre à Beyrouth pour tenter d'aider à trouver une solution à l'impasse politique actuelle . Il aura assurément fort à faire tant l'émiettement des partis politiques , reflet des confessions religieuses , empêche un consensus . Certains se demandent s'il ne faudrait pas - préalablement à de nouvelles élections - modifier la Constitution (dont l'esprit sinon le texte remonte à l'époque du mandat français) à l'aide d'une loi organique .
En effet le préambule de la Constitution exprime sans détours la nécessité d'en finir avec le modèle religieux : "la suppression du confessionalisme politique constitue un but national essentiel ..." . Or l'article 24 précise "...les sièges parlementaires sont répartis conformément aux règles suivantes : a) à égalité entre chrétiens et musulmans b) proportionnellement entre les communautés de chacune de ces deux catégories c) proportionnellement entre les régions .
Certes , il est indiqué dans le préambule de la Constitution que l'abandon du confessionnalisme devra se faire par étape , il n'empêche : cela fera bientôt 100 ans (cf.1926) que le texte a été adopté . Il est donc grand temps de laisser la place au Parlement à d'autres représentants que des chefs de clans . A défaut , la définition et la recherche de l'intérêt général ne seraient qu'une perspective lointaine ...sauf à revenir sur le désormais fameux article 24 (!) .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire