COP 28 / nucléaire : la solution ?

 

Alors que la COP 28 s'ouvre aujourd'hui à Dubaï , il semble bien que l'on ne parlera pas "à mots couverts" du nucléaire civil . En effet , de nombreux experts et plusieurs gouvernements considèrent désormais que seul le développement du nucléaire civil apporte un embryon de solution pour atteindre l'objectif - difficile - de neutralité carbone d'ici 2050 . A défaut , l'augmentation des températures dépasserait + 3 degrés fin de siècle (comparé à l' âge pré-industriel) et les dégâts seraient considérables .

D'ores et déjà les capacités nucléaires civiles augmentent ou vont se développer dans le court terme : Chine, Egypte , Arabie Saoudite ...et dans le moyen terme d'autres Etats font leur compte : Kazakhstan , Ouzbékistan , Philippines, Ghana , Kenya ... . 

De fait, 400 réacteurs sont aujourd'hui en service dans le monde et les experts admettent qu'il faudrait doubler voire tripler le nombre de centrales (1) afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 . Le nucléaire ne sera donc pas évoqué en coulisse mais se glissera dans l'avant - scène de la COP 28 . 

Il restera cependant à bien veiller aux risques possibles de dérive vers une prolifération nucléaire militaire en raison de la barrière ténue entre nucléaire civil et nucléaire militaire (cf. Iran ) .

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(1) revue "Connaissance des Energies + AFP du 28/11/ 2023    

ONU / Israël -Palestine : Quid du Conseil de Sécurité ?

On s'interroge sur l'action de l'ONU après l'agression dont a été l'objet Israël de la part du Hamas . Le Conseil de Sécurité est-il volontairement aux "abonnés absents " alors que la Charte ONU (dans son chapitre VII et en son article 51 ) prévoit ce qui suit ? :

a) droit naturel de légitime défense lorsque un membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée (ce qui est le cas même venant d'un groupe terroriste et non d'un Etat ) . 

b) les mesures prises dans ce contexte de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de Sécurité " et n'affectent en rien le pouvoir et le devoir qu'a le Conseil , en vertu de la présente Charte , d'agir à tout moment de la manière qu'il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et le sécurité internationales " .

Le Conseil de Sécurité attend peut-être (?) le moment d'envoyer sur place des "casques bleus " (force d'administration et d'interposition et non force militaire ) . 

Et pendant ce temps ...à Dubaï une autre force d'interposition (climatique ) se met en place avec l'extrême vigilance des Nations Unies . 

OTAN / Russie : salades ... russes

 

La Russie ,en différentes occasions, évoque l'attitude "conquérante" de l'OTAN avec son avancée (1999, 2004 ) aux limites de son territoire (comme cela aurait été exclu en I990 aux termes de conversations entre russes et américains ) . Il est cependant étrange de constater que le Président Russe , Dmitri Medvedev participait en 2010 au sommet OTAN de Lisbonne au cours duquel - sur la base du rapport de Madeleine Albright - était définie une nouvelle stratégie de l'Organisation reposant sur des partenariats (Europe centrale , Russie , Pays du Golfe , Asie ...) . 

Il est aussi étrange que - selon des sources - la Russie , dès 2009 (donc avant le sommet de Lisbonne ) envisageait une " OPA " sur l'Ukraine . L'un des leviers en aurait été le projet de gazoduc Nord Stream qui contribuerait à vassaliser les pays occidentaux devenus dépendants du gaz russe . 

Alors que le Président Medvedev était à Lisbonne en 2010 est-ce à croire qu'ailleurs , à Moscou , certains avançaient cachés ? Sans tomber dans le jeu du complotisme il n'est pas aberrant de se poser la questions et de s'interroger sur l'assaisonnement des menus  de l'époque . 

Israël-Palestine : zéro solutions ?

 

Les solutions jadis envisagées : Etat binational ou bien deux Etats ne semblent plus opérationnelles . De fait le Hamas a torpillé la cause palestinienne et les juifs - tout comme au moment de la shoah - s'interrogent sur leur avenir même en vivant une crise existentielle . Le Hamas (et à sa suite bien des Palestiniens ) récitent le mantra d'une Palestine allant du Jourdain jusqu'à la méditerranée . De son côté la droite radicale israélienne semble vouloir profiter du traumatisme pour bouter les Palestiniens hors de Gaza ou bien de la Cisjordanie . Les colons , poussés par le Likoud et les mouvements religieux , s'y emploient . 

Certains évoquent une administration (un mandat ? ) des Nations Unies sur la bande de Gaza . Mais l'ONU est "démonétisée " et on voit mal où conduirait une administration par les Nations Unies alors même que  la Cisjordanie serait , elle, sous double mandat (cf. zones A, B, C ) . Il reste - si l'on omet une occupation par Israël - une administration par la Jordanie avec le soutien de pays Arabes ...et le consentement de l'Iran pour qui Israël demeure un corps étranger et , partant , une cible . 

Faudra-t-il un jour faire appel aux Chinois ? Cela n'est pas une plaisanterie ...bien qu'elle puisse égayer un moment dramatique .

COP Dubaï : éviter une conférence pour rien

 Au moment où on ne se pose plus de question quant au changement climatique , il est urgent d'avancer lors de la prochaine COP qui se tient en fin de ce mois à Dubaï . Certains glosent déjà sur la présidence de cette COP 28 qui va revenir au ministre de l'industrie des Emirats Arabes Unis , Ahmed Al Jaber , qui est par ailleurs PDG d'une des principales sociétés pétrolières . 

D'autres (les mêmes) piaffent devant les enjeux : ils regrettent que "l'on se morde la queue " alors que les experts du GIEC anticipent une hausse de 2,5 - 3 degrés pour la fin du siècle avec , notamment , une montée des eaux . La crainte est d'autant plus justifiée que l'Australie vient , ces jours-ci , d'annoncer que les habitants de l'archipel des Tuvalu trouveront refuge dans leur île-continent (280 réfugiés climatiques par an sont prévus ) . 

Cette annonce - à petite échelle - confirme l'importance et l'urgence des défis à relever et la nécessité d'éviter que la COP 28 ne tourne en rond . Il faut notamment éviter que ne n'opposent - comme lors des précédentes COP - les pays du "Nord" et les pays du "Sud " qui se disent non responsables de la situation actuelle en rejetant sur les pays du "Nord" la responsabilité de la production du gaz à effet de serre . 

Marche antisémitisme : rassembler sans distinguer !

 

Pourquoi évoquer des "cordons républicains" ainsi que le souligne Mme Braun - Pivet Présidente de l'Assemblée Nationale alors même que Gérard Larcher , le Président du Sénat lance un appel , par delà les partis, à l'ensemble des citoyens ? 

Cela semble contradictoire de tracer des frontières et ainsi suggérer qu'il y a de "bons manifestants " à côté de "mauvais manifestants" alors que la cause à défendre ( mobilisation contre l'antisémitisme ) est "Une" et ne peut être découpée en rondelles électoralistes . .

Ce débat altère le sens de l'initiative lancée par les deux assemblées .C'est une vieille tentation française que d'épépiner les groseilles et de briser les élans . 

Espagne : Sanchez investi grâce à Puigdemont

 

Dernière ligne droite : Pedro Sanchez sera vraisemblablement investi la semaine prochaine comme président du gouvernement espagnol grâce aux voix que lui amène Carlos Puigdemont , ancien président de la Généralité de Catalogne actuellement sous mandat d'arrêt . Puigdemont, réfugié en Belgique (Waterloo...) va "débloquer " des voix (Junts , Esquerra ...) qui manquent actuellement à Sanchez pour être investi par le roi après un vote favorable des Cortes . 

Ce n'est un secret pour personne que les allées et venues entre Madrid et Bruxelles ont été nombreuses, quelles concernent l'allié du PSOE (Sumar) ou bien des hiérarques du PSOE (Cerdan , n° 3 ) . Reste à savoir quel est le contenu du Pacte conclu avec Puigdemont : amnisties (dont celle de Puigdemont) mais aussi (il reste à connaître les termes) le chemin - plus ou moins court - vers une forme d'indépendance de la Catalogne , au-delà de l'autonomie actuelle .

Le "Pacte" doit vraisemblablement être substantiel puisque l'on donne pour probable une investiture de Pedro Sanchez dès la semaine prochaine . A souhaiter que Sanchez ne se soit pas "brûlé les ailes" et que , pour une fois , Waterloo (où réside Puigdemont) soit porteur de bonnes nouvelles et ne remette pas en cause l'unité de l'Espagne . Le risque étant qu'elle devienne davantage juxtaposition de peuples plutôt qu'une nation .

Hamas : la stratégie du chaos

 

En perpétrant des massacres en Israel et en suscitant de légitimes représailles de la part de l'Etat hébreu , on se demande quel est le but de l'organisme terroriste Hamas . Les actes perpétrés par le Hamas sont pure boucherie , ce ne sont pas des actes de guerre et ils relèvent notamment de la Cour Pénale Internationale . Evidemment on ne saurait faire une distinction entre populations civiles de part et d'autre de la bande de Gaza . Un Palestinien mort est autant à déplorer qu'un Israélien massacré . Quoique les intentions ne soient  pas identiques dans la volonté de tuer et d'effrayer  . 

Que cherche donc le Hamas sinon à enflammer le Moyen-Orient ? ...en espérant que , des siècles plus tard , les livres d'histoire (s'ils existent encore) parleront de ses massacres, autant de Saint- Barthélémy qui n'auront pas leur place dans le Coran . 

La perspective d'une "solution à 2 Etats " (dont on parle depuis un demi-siècle et que rappelle opportunément Emmanuel Macron ) s'éloigne -hélas- tout comme les espoirs de centaines de milliers de palestiniens qui ne se reconnaissent plus dans l'organisation terroriste Hamas . Les livres d'histoire évoqueront-ils plus tard une "crise" de plus , un génocide entamé ou , plus funestement , un Armageddon (si l'Iran s'en mêle et génère un chaos  ) ?

" Automne Arabe " ou "printemps Arabe " ?

 

La guerre Israel / Hamas - faisant suite aux actes terroristes de cette organisation - a eu pour effet de réveiller le "monde arabe " (au sens large incluant l'Iran et la Turquie qui ne sont pas des Etats arabes) et de faire descendre dans la rue des milliers de jeunes renouant avec les mots d'ordre de jadis . Ce ne sont plus - contrairement aux "printemps arabes" des années 2010 - des mots d'ordre pour faire dégager les dictateurs d'Egypte ou de Tunisie . Non pas ! on ressort sommairement l'ancienne doxa condamnant in aeternum l'existence même de l'Etat d'Israel . 

Cela suffira-t-il pour éveiller le "monde arabe" ou bien n'est-ce qu'un soubresaut ? D'ailleurs que signifierait un "éveil" du monde arabe tant les intérêts - en son intérieur - sont divergents ? Le seul élément fédérateur est l'hostilité à l'égard d'Israel et , en parallèle , la complaisance à l'égard des terroristes . Le dénominateur commun n'est donc qu'un PPCM...ce qui ne va pas très loin .

Pendant ce temps la Russie ou la Chine cherchent probablement à tirer profit d'une déferlante "Arabe" tout en ne sachant si elle a vocation à perdurer . Mais - on ne sait jamais - il faut à tout hasard (pensent Pékin ou Moscou ) bouger et placer ses pions ...à toutes fins utiles .

Face au "monde Arabe " - ou plutôt musulman - à propos duquel on s'interroge sur l'unité et la cohérence , y a-t-il un "monde Occidental " (un monde des démocraties) et  a-t-on raison de raisonner en termes de confrontation ? Il faut probablement bannir les "printemps " et les "automnes " et - réchauffement climatique aidant - ne parler que des étés ...si nos " frères " musulmans le veulent bien !

Marché électricité : un pas en avant

 

Il semble bien - à vérifier toutes fois - que le marché de l'électricité (basé sur la référence - aberrante - au  prix de revient de la "dernière centrale appelée" c'est-à-dire la centrale - à gaz - la plus chère (prix marginal) soit en pleine évolution . 

A en croire l'article du journal Le Point (en ligne . 18 octobre) le Conseil énergie réuni hier 17 octobre à Luxembourg aurait donné son accord (qui bloquait au niveau allemand) pour que le "prix de référence" ne soit plus celui du gaz (centrales les moins rentables) . 

Si tel est le cas c'est une victoire franche pour la France . A vérifier cependant mais , incontestablement , cela "bouge" ...si la Commission ne met pas "les bâtons dans les roues " !

Choc des civilisations : en cours ?

 

Le conflit Hamas / Israel n'est pas un simple conflit . D'une part il s'accompagne d'actes de barbarie inouïs et d'autre part il s'intègre dans un combat , plus profond, entre démocraties libérales et Etats (ou proto-Etats) islamiques radicaux dont la plupart se doublent de dictatures . Ce n'est pas un combat occident contre orient mais il recoupe pourtant ce que pressentait Samuel Huntington en 1996 : au-delà des tensions strictement politiques , les affrontements s'inspireront de plus en plus de considérations religieuses (cultuelles et culturelles) . L'Occident (et pas seulement Israel ) est en guerre et il doit l'assumer .

 L'assassinat ce matin (13 Octobre) d'un professeur au lycée d'Arras aux cris d'Allahou Akhbar montre le lien entre la radicalisation individuelle (ou collective) et la situation internationale . Cette "perméabilité " ne peut que nous inquiéter . Le choc des civilisations aurait-il son parallèle (en France et ailleurs ) dans des "choc de communautés " ? J'imagine que c'est ce que craint Emmanuel Macron en appelant à l'unité . Difficile à atteindre sans vigilance . 

A ce titre comment se fait-il que le Tchéchène assassin de ce matin soit encore en France alors même qu'il a été débouté de sa demande d'asile ? Le fait qu'il soit fiché S ne permettait pas son arrestation ou son expulsion mais le fait que l'OFPRA l'ait débouté de sa demande d'asile devait le permettre . Il y a certes la "barrière" de l'âge d'entrée en France (avant 13 ans , ce qui empêche l'expulsion ) . Mais peut-être faut-il revoir les textes en raison des circonstances ?

Car si nous voulons - sur notre sol - éviter "le choc des civilisations " il faudra bien se résoudre à couper le mal à sa racine . 

Espagne : vers une investiture de Pedro Sanchez ?

 

Après que Feijoo ait abandonné tout espoir de devenir président du conseil , c'est Pedro Sanchez qui tient la corde . Appelé par le roi à tenter une investiture (qui suppose une majorité en sa faveur au Parlement) , Sanchez est en train de négocier avec les partis "autonomistes" soit directement soit par l'intermédiaire de son allié Sumar qui est en contact étroit avec l'indépendantiste catalan  Puigdemont exilé en Belgique . Dans quelques jours l'investiture Sanchez sera soumise aux Cortes . En principe elle devrait recueillir la majorité absolue de 176 voix .

Si tel n'était pas le cas, les Espagnols seraient appelés à voter à nouveau (élections législatives) en janvier 2024 . C'est en fait ce que souhaite Feijoo (PP) en espérant que le vote se ferait plus nettement en sa faveur que le 23 juillet dernier . Il est en tout cas "en embuscade" pour que le PSOE ne cède pas aux indépendantistes (amnistie , référendum sur l'indépendance de la Catalogne) . Débat à suivre probablement en langues régionales puisque , désormais , les députés aux Cortes pourront s'exprimer en Catalan , Basque , Galicien ...et - quand même - en Castillan!

Moyen-Orient : déflagration / risques d' internationalisation

 

Après les horribles massacres perpétrés par le Hamas il est probable qu'Israel ait à se battre sur plusieurs fronts : au sud , évidemment , dans la bande de Gaza pour neutraliser les terroristes du Hamas , au nord très probablement pour "ceinturer " le Hezbollah du sud Liban et probablement en Cisjordanie où Mahmoud Abbas (leader de l'Autorité palestinienne ) ne tient plus ses troupes et où le Hamas l'emporte sur le Fatah (héritière de l'OLP de Yasser Arafat ) . 

Mais au-delà de la bataille sur ses frontières , une autre menace pèse sur Israel : l'entrée en guerre de l'Iran (complice du Hamas ) . C'est l'une des raisons - il semble - de l'envoi en méditerranée orientale du porte-avion Gérald Ford par les Etats- Unis . Ainsi ce conflit - disons plutôt ce massacre - engendre une situation nouvelle au Moyen-Orient en faisant complètement bouger les lignes . Un conflit avec l'Iran entrainerait un effondrement régional accéléré par l'utilisation éventuelle d'armes non conventionnelles .

Alors que l'on croyait la région stabilisée de par les initiatives des USA et de la Chine ( rapprochement Iran / Arabie Saoudite / Israel  ) voilà que le Moyen-Orient est au seuil de l'embrasement . Le rêve de paix des accords d'Oslo , la poignée de main Arafat / Begin ...tout cela est bien loin . Les "cartes" sont totalement rebattues . Souhaitons que ce soit pour , enfin , sortir des impasses dans lesquels cette région du monde est plongée depuis près d'un siècle .

Le Moyen-Orient se rappelle à nous

 

Nous avions tous un peu l'impression que le "problème palestinien " se règlerait de lui-même ou  même qu'il ne se règlerait pas du tout : la reprise des relations entre Israel et plusieurs pays arabes (Arabie Saoudite , Emirats , Maroc ...) nous semblait reléguer en deux ou troisième position la situation de la Palestine . Et voilà que l'offensive du Hamas contre Israel se rappelle à nous . 

Le conflit sera-t-il localisé ou bien risque -t- il de s'étendre à l'Iran , au Liban (Hezbollah ) ? Quelle sera l'attitude des palestiniens de Cisjordanie (dont Mahmoud Abbas - leader du Fatah -  est le chef d'une "autorité palestinienne" ...sans véritable autorité ? )

A trop vouloir positiver ( accords d'Abraham considérés comme un important chemin en direction de la  pacification ) finalement la Communauté internationale avait jeté un voile (disons plutôt un mouchoir" ) sur le problème palestinien . Bonjour les dégâts ! 

SNCF : contradictions

 

On nous enjoint de prendre le train car moins polluant que l'avion ou la voiture (à moteur thermique) . Or la SNCF propose - sauf de rares exceptions - des tarifs inabordables . Et cela ne semble pas dû à l'inflation (qui ne justifierait pas des hausses de prix parfois de 100 % sur 2 ou 3 ans ) .

Dans ce contexte de déchainement tarifaire on se demande si , un jour , la concurrence fonctionnera à plein au niveau européen ...à moins que la Chine ne rachète des lignes comme elle a racheté le port du Pirée en Grèce ou ailleurs . Certes la Renfe (Espagne) ou telle société italienne sont à nos portes mais l'effet ne se fait pas encore sentir . 

Certains justifieront la démultiplication des prix SNCF par la nécessité de faire des "provisions" pour assurer la maintenance des trains et des lignes . De même que l'on nous disait qu'EDF devait provisionner le coût de la maintenance des centrales nucléaires . Mais est-ce cela qui a fait bondir le prix de l'électricité ...ou bien une défaillance au niveau du marché européen (alignement sur le gaz) ?  Comprenne qui pourra .

Espagne : Feijoo ne sera pas président du gouvernement

 

On s'y attendait . Le candidat -Alberto Feijoo, droite- investi par le roi (en raison de son score aux législatives de juillet dernier ) ne sera pas le prochain président du gouvernement . Il n'a recueilli que 172 voix au débat de ce matin aux Cortes pour approuver ou non cette investiture . Le "camp d'en face" (socialistes + extrême gauche) en a recueilli 178 . Quand bien même un prochain tour interviendrait cette fois ci à la majorité relative Feijoo (droite libérale + extrême droite)   ne pourra pas l'emporter .

 Il faut dire que dans les 2 camps on a tenté de rallier les "sécessionnistes " de droite ou - surtout - de gauche . Mais Feijoo n'a pas voulu se compromettre en négociant avec les "catalans" indépendantistes . Son discours (tel est le ressenti ) est celui de quelqu'un qui ne veut pas se vendre "pour un plat de lentilles" 

De son côté Pedro Sanchez ( que le roi appellera probablement pour une investiture dans quelques semaines ) semble avoir négocié (jusqu'à la ligne rouge) avec les indépendantistes (quand bien même se serait le parti Sumar - extrême gauche -) qui aurait joué à Bruxelles (cf. Puigdemont) le rôle de "petit télégraphiste" . Pedro Sanchez (PSOE, socialiste ) devrait donc , dans quelque temps réunir une majorité au Congrès et ainsi devenir Président du gouvernement . Si tel n'était pas le cas les Espagnols auraient à revoter ...avant Noël .

Afrique : L' Adieu aux armes

 

C'est probablement l'un des points les plus importants de l'interview hier soir d'Emmanuel Macron que l'annonce du retrait de notre base militaire au Niger et du rapatriement de notre ambassadeur . Alors que les américains restent présents , que les allemands et les anglais font du business et que la Chine et la Russie tissent leur toile , la France s'en va ...un peu piteusement alors même que ce sont les autorités nigériennes qui sont à l'origine de la présence de nos soldats . Ancienne puissance coloniale , les ressentiments à l'égard de la France ont été ravivés par les uns (occident) et par les autres (orient) .

Un "break" s'impose donc en recalibrant nos interventions dans un continent que l'on ne peut laisser aller à la dérive . Il faut prioriser nos intérêts et peut-être ne pas les lier aux cours du pétrole ou de l'uranium mais penser au plus long terme . Cet horizon plus large suppose que la France s'inscrive davantage dans une démarche européenne et que l'aide au développement soit apportée dans ce cadre multilatéral . 

L'Afrique est le continent de demain . Cela suppose que notre approche ne soit plus celle d'hier .

Marché de l'électricité : que fait l'Europe , que fait la France ?

 

Alors que les distributeurs - tels Engie - réajustent à la hausse (parfois de 50 %) leurs tarifs d'électricité on ne voit pas (ou on ne sait pas) ce qui se négocie actuellement : le marché européen est-il toujours aussi aberrant c'est-à-dire basé sur le " coût marginal" (soit sur le coût de fonctionnement de la centrale la moins rentable - gaz- ) pour ne pas concurrencer les autres pays européens? 

Car c'est là le paradoxe d'avoir en France une énergie nucléaire à bas prix de revient et de supporter en revanche une tare  qui obère - au nom de l'idéal européen - notre compétitivité  . Engie surfe apparemment sur cette contradiction en ajoutant cependant que nos centrales nucléaires en maintenance ne sont plus autant concurrentielles .

 Qui dit vrai ?

Qui a raison dans ce fatras d'informations ? La CRE (Commission de régulation de l'Energie ) dont l'ex-ministre Emmanuelle Wargon assure la présidence devrait faire une communication si possible "simple et intelligente" ...

"Faire Nation" : Comment ?

 

C'est semble-t-il le mot d'ordre de l'Elysée à propos des interventions des membres du gouvernement . En décryptant l'expression on comprend qu' il s'agit de tenir des propos rassembleurs afin de déjouer tout constat ou tentative de fracture sociale . Cela semble en effet "juste et bon" . Toutefois comment rassembler et "faire Nation" lorsque la Nation semble se démembrer ?

Sans apporter de l'eau au moulin du "Rassemblement national" beaucoup cependant s'interrogent sur l'horizon d'une France devenue multiculturelle et dont de nombreux segments refusent l'intégration républicaine ou s'y opposent carrément . On a beau être attentif aux mesures prises par le gouvernement pour améliorer la vie des Français , le débat de fond - et les votes qui iront avec - concerne justement cet horizon à 10 ou 20 ans  . " Faire Nation" : plus facile à dire qu'à faire ...

Magistrature : soi-disant neutralité !

 

Le Syndicat de la magistrature (ouvertement politisé)  ne va pas à la " Fête de l'Humanité " (PCF) pour vendre du muguet ! Il participera ce week-end à des tables rondes sur des thèmes où l'impartialité est requise . Cela aux côtés de LFI et de la NUPES dont on peut s'interroger sur la neutralité et les a priori .

Mais au fait que vont faire des magistrats dont la neutralité (garantie de l'indépendance) est la vertu cardinale ? La Justice dont on se plaît à souligner l'indépendance se dévoile avec une certaine impudicité . La robe est jetée aux orties ...et , de ce fait ,  des justiciables s'interrogent : va-t-on vers une Justice à 2 visages dont l'un ressemblerait étrangement à Mélenchon ?