jeudi 29 octobre 2020

Islamisme : ne pas baisser la garde

 

Ce nouvel attentat à Nice ponctue le "sentier de la guerre" sur lequel nous sommes désormais engagés . A ceux qui pointent la responsabilité de caricaturistes je rappelle ceci : les caricatures ne sont pas nées spontanément pour le plaisir de s'en prendre à une religion et avec la volonté d'offenser . Elles sont la réponse à une série meurtrière d'attentats que la France connaît en particulier depuis 2012 (1) . La dérision est en effet , depuis Voltaire , une arme contre les dogmes et la violence aveugle . Et cette arme  n'est pas un couteau de boucher mais un vaccin .

Il y a , bien sûr , les états d'âme de ceux qui craignent de faire le jeu des islamistes : on tomberait dans le piège tendu par les islamistes , celui d'une division au sein de notre société . Evidemment il ne faut pas tomber dans ce panneau : d'où l'appel à l'unité lancé par le Président Macron . En tout état de cause il ne faut pas baisser la garde en prenant peur et en reniant nos principes républicains qui sont à l'origine de nos démocraties . Et nos démocraties occidentales ne peuvent s'accommoder de l'esprit de conquête et de soumission que véhicule l'islamisme radical (2) . L'éveil est urgent et indispensable . 

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(1) 2012 vient chronologiquement... après 2011 , début de la vague des "Printemps arabes" (objets d'une relative complaisance de la part des Etats-Unis) .

(2) Le vocable "islamisme " n'est nullement une critique de l'islam . Or beaucoup confondent les 2 termes . L'islam est une religion aussi respectable que le christianisme ou l'hindouisme . L'islamisme (et non l'islam) est une dénaturation de la religion transformée en volonté de conquête et de domination culturelle /politique . 

dimanche 25 octobre 2020

Turquie : un pion des Etats-Unis sur l'échiquier mondial ?

 

Les Etats-Unis utilisent-ils la Turquie pour contrer à la fois la Russie et , aussi , la Chine ? Cela apparait à première vue ubuesque ...et pourtant . Ce n'est pas la première fois que Washington semble "donner la main" à Ankara : on se souvient du retrait des forces américaines de Syrie et - juste après - de l'intervention de la Turquie pour pilonner les zones Kurdes , menace existentielle (depuis Atatürk) pour le régime .

La Turquie poursuivant le "rêve Ottoman" assoit son emprise sur le Moyen-Orient et retrouve les couleurs de la puissance qui , jadis , avait freiné (du temps des Tsars) l'expansion Russe . L'histoire serait-elle en passe de se reproduire ? Les Etats-Unis ont-ils lâché la bride au cou de la Turquie afin qu'elle tienne la dragée haute à la Russie de Poutine dont l' expansionnisme au Moyen-Orient est perçu comme une menace  ?  C'est une possibilité tout comme les Etats-Unis cherchent à isoler l'Iran  en édifiant tout autour un "cordon sanitaire " dont les maillons sont Israel , l'Arabie Saoudite ,les Emirats ...et la Turquie . Derrière ce cordon pourrait bien être la Chine qui attend son heure et que les Etats- Unis tentent de freiner .

Il y a - apparemment - un paradoxe à imaginer que la Turquie pourrait devenir (comme jadis l'Iran d'avant 1979) un gendarme des Etats-Unis au Moyen-Orient . Et pourtant l'histoire n'est-elle pas faite de paradoxes ... comme jadis la France de François 1er s'est alliée - en 1536 - à Soliman le Magnifique pour contrer les Habsbourg ? 

Pandémie : le tohu-bohu

 

Certainement comme le dit le P.M. Jean Castex la situation sanitaire est grave et la France est l'un des pays les plus atteints . Mais - outre les médias qui sonnent le glas et le tocsin en même temps qu'ils scrutent l'audimat - les voix sont dissonantes et tirent à hue et à dia . Le corps médical , profondément divisé entre "Raoultiens' et Delfraissystes", admet maintenant qu'il s'agit d'une seconde vague tout en ne sachant si elle sera "pire que la première" comme on le lit sur des bandeaux de TV qui - malgré eux - se veulent racoleurs  . 

Certains se veulent rassurants à l'image de tel présentateur TV qui tente de "modérer" les plateaux télévisés . D'autres tiennent un discours pessimiste de quasi fin du monde . A la différence d'autres chaines de TV européennes les chaines françaises en continu ne cessent de ressasser les "derniers chiffres" d'entrée en réanimation et de décès comme s'il s'agissait d'un concours ou , plus encore , d'une roulette russe . 

Dans ce tohu-bohu il manque une voix sage , dans cette fanfare désaccordée il manque un chef d'orchestre . Le Président Macron s'échine et Olivier Veran comme Jean Castex font de leur mieux mais le tohu-bohu l'emporte . Dans cette situation de crise où l'on dit tout et son contraire , où Marseille rebelle n'est finalement pas mieux lotie que Paris , on a plus besoin d'une boussole que de chevaux qui tirent à hue et à dia .

jeudi 22 octobre 2020

BREXIT: Adieu à Balmoral ?

 

Les négociations reprennent ce jour avec l'Union européenne après que Boris Johnson ait tenté de nous faire prendre "des vessies pour des lanternes" à propos des échanges avec l'Irlande du Nord (1) . On peut cependant douter - dans les 3 mois qui restent - qu' un accord soit trouvé tant les dossiers sont nombreux .

Dans ce contexte , le commerce entre la Grande-Bretagne et l'Union ne se ferait plus que sous les hospices de l'OMC (avec des droits de douane plus élevés) , la pêche donnerait lieu à des contentieux multiples et la Grande-Bretagne ne serait plus protégée par le Règlement de Protection des Données (RGPD) . Cela conduirait à une fracture numérique qui précèderait une fracture sociale , l' Ecosse faisant bande à part .

S'il y avait référendum et sécession de l'Ecosse ce ne serait pas faire un cadeau à la Reine ni au futur Roi : le château de Balmoral serait ,alors, en terre étrangère .

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(1) A propos d'un blocus "alimentaire" qu'aurait envisagé l'Union et qu'a colporté mensongèrement Boris Johnson .

lundi 19 octobre 2020

France / islamisme : L'éveil

 

Il aura fallu ce lâche assassinat pour que la France s'éveille (1) . Désormais on évoque sans tabou - en dépit  des litotes des bien-pensants  - la nécessité de neutraliser le salafisme , l'idéologie des Frères musulmans et d'expulser les prédicateurs qui prêchent la haine de l'Occident .

Le Président semble avoir décrété l'état d'urgence (tout comme pour le Covid-19) . Avant que l'émotion ne retombe et que l'horreur nous rattrape dans notre quotidien et que l'on "fasse avec " , il n'est que temps d'agir . Emmanuel Macron a compris qu'il s'agit là d'un tournant du quinquennat . Au moins pourra-t-on désormais évoquer le "non dit " et faire état des troubles ressentis par des professeurs de collèges et lycées dans plusieurs métropoles françaises . 

On pourra aussi s'interroger sur les trous dans la raquette de notre politique d'immigration et d'asile sans éprouver de complexe de culpabilité par crainte d'être assimilé à l'extrême droite lepéniste . Le ministre de l'intérieur Gérard Darmanin semble se saisir de la situation... au delà des mots et des "bougies" allumées . Souhaitons que la même conviction nous amène si nécessaire à réviser notre Constitution si ces "trous dans la raquette" déformaient notre vue et nous conduisaient à rejoindre , tête dans le sable , le parti des autruches .

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(1) Ce sommeil est décrit dans l'hebdomadaire Le Point (n° 2512 du 15/10/2020) :  "L'affaire Mila , Récit d'une défaite française" .

samedi 17 octobre 2020

Islamisme : combattre et resserrer les rangs

 

Il n'est pas nécessaire d'en rajouter dans l'indignation tant les réactions sont unanimes après le meurtre sauvage d'un professeur. Mais au-delà de l'indignation il y a , désormais, l'action . Le gouvernement semble tâtonner quand bien même Emmanuel Macron a trouvé les mots justes pour stigmatiser . En attendant la loi "Laïcité, Combat , République" on ne peut plus se satisfaire de mots et des sentiments qui vont avec . 

Les plateaux de télévision regorgent de gens intelligents et de spécialistes qui s'accordent à dire , "il n'y a cas ". Or - au-delà des mots - si nous sommes en guerre contre le terrorisme nous devons engager le combat dans l'action sans faiblesse et sans excessives commisérations . Même si "l'esprit des Lumières" nous porte à tenter de comprendre (et parfois d'excuser) certains comportements . Car à trop vouloir disséquer les "ressors" de la montée en puissance de l'ensauvagement et des séparatismes nous faisons du sur place .

Il est essentiel de savoir que les terroristes islamistes nourrissent l'espoir de nous diviser afin que , dans le chaos , ils puissent tirer les marrons du feu . Comme jadis à l'époque de Clemenceau "l'Union Sacrée " de droite à gauche est indispensable : c'est dans la désunion que les islamistes nous attendent...au coin du feu ! 

jeudi 15 octobre 2020

La " Chine - Afrique "

 

Ce n'est plus la "France-Afrique" de Jacques Foccart qui se profile mais bien la "Chine-Afrique" de Xi Jinping et du ministre Wang Yi (qui a fait le tour de la quasi totalité de la cinquantaine de pays de l'Union Africaine) . La Chine qui avait jadis , au temps de Mao , tenté d'exporter le communisme en Afrique poursuit désormais , non pas un objectif idéologique , mais un objectif à la fois économique et politique . 

La base navale Chinoise de Djibouti est bien la preuve que Pékin souhait renforcer la dimension économique de son avancée (stratégie "Route de la Soie ") par un appui sécuritaire ...à toutes fins utiles . La coopération recherchée par la Chine avec les forces militaires de plusieurs pays du Maghreb (Algérie , Maroc ) et d'Afrique sub-saharienne (Soudan , Tanzanie , Nigeria etc...) va également dans le sens d'une "O.P.A" à caractère politique dans le domaine de la défense . Il faut dire que la Chine n'est pas regardante quant au système politique des pays en question ...tout comme la France ne l'a pas été jadis à l'époque de la "France-Afrique" . 

Morale et politique ne faisant pas bon ménage , la Chine avance à grands pas dans le continent Africain au rythme des forums économiques (tous les 3ans) et des forums , plus récents , de défense . La Chine poursuit son chemin tant du côté de l'Asie centrale vers l'Europe qu'en direction du Moyen-Orient et de l'Afrique . Le continent africain espère beaucoup d'une coopération économique pendant que la Chine de Xi Jinping poursuit le rêve de la Chine impériale . Mais ce n'est plus un rêve .

lundi 12 octobre 2020

Hôpitaux / gouvernement : une communication défaillante

 

Ma voisine Hortense , 70 ans , pose des questions auxquelles on ne peut répondre . Pourquoi le gouvernement qui paraît si attentif à notre santé est-il dans l'incapacité de communiquer sur les investissements réalisés dans les hôpitaux pour augmenter le nombre de lits ? Elle trouve - à juste titre probablement - que nous ne sommes pas à la hauteur (des Chinois mais aussi des Allemands) quand bien même nous nous gargarisons de notre soi-disant "système de santé , le meilleur du monde ... "  .

Hortense - jadis infirmière - assène quelques vérités : les plans "hôpital 2007 " et "hôpital 2012 " se sont préoccupés de la modernisation des Etablissements .Ils ont eu pour objectif de rationaliser les dépenses afin de limiter l'endettement . L'accroissement du nombre de lits ne figurait pas dans les priorités .

Elle s'interroge : alors que la crise sanitaire est là , alors que le nombre de lits de réanimation est insuffisant le gouvernement demeure muet sur les investissements réalisés en matière de lits ...et de formation de personnels (quand bien même le "retour" ne serait acquis que dans le moyen terme) . 

Comme le "Ségur de la Santé " qui a - bien tardivement - donné des gages (a minima)  au personnel soignant en matière de rémunération , un plan "hôpital 2020 " tarde à sortir . Le P.M . Jean Castex , si pédagogue , devrait éclairer notre lanterne ...afin de rassurer Hortense. 

samedi 10 octobre 2020

Mali : le Malaise

 

On ne peut que se réjouir de la libération d'un otage après 4 ans de captivité quand bien même Mme Pétronin assure avoir été bien traitée et avoir éprouvé de l'empathie pour ses ravisseurs . Certains évoquent - peut-être à juste titre - le syndrome de Stockholm . 

Mais au-delà de cette dimension psychologique probablement difficilement maîtrisable  ce sont les "termes de l'échange" qui posent problème et entretiennent un certain malaise : combien de djihadistes sont dans la nature ? a-t-on bien mesuré en les libérant les risques pour nos soldats de Barkhane ? Les djihadistes libérés en échange  sont-ils 100 , sont-ils 200 ? 

Certes , l'on dira que c'est la junte militaire qui a négocié (ou repris les négociations) après le coup d'Etat d'Aout dernier . Difficile cependant d'imaginer que la Junte ait fait cavalier seul . Cependant de bonnes âmes se réjouissent de la libération d'un otage et des effusions émouvantes entre une mère et son fils après 4 longues années  . 

Quoi qu'il en soit le malaise néanmoins demeure ...

jeudi 8 octobre 2020

Islamisme: loi "laïcité et combat pour l'intégration"

 

Ainsi , le Président hésiterait à labelliser dans la future loi l'expression " séparatisme islamique" qu'il a pourtant utilisé à plusieurs reprises . On imagine que le gouvernement a dû faire gros dos et subir les doléances - voire les remontrances - de l'intérieur et aussi de l'extérieur (Turquie, Arabie Saoudite ?) . Mais en réalité c'est probablement à juste titre que le Président hésite : non pas que sa main tremble mais parce que il s'agit d'intégrer la future loi dans une politique dont la finalité est l'intégration plus qu'un rejet a priori .

Dès lors , il s'agit de mettre en avant 3 choses : affirmer le principe de laïcité qui exclut la suprématie religieuse (charia) , ensuite de l'intégrer non dans une politique à " petits pas" mais dans un combat puisque il s'agit non pas de "faire avec" l'islamisme radical mais de l'éradiquer . Enfin inclure ces 2 objectifs dans un 3 ème: celui de l'intégration (qui légitime les deux premiers) . Peut-on assembler ces 3 objectifs ? je n'en doute pas : le Conseil d'Etat sait le faire tout aussi bien que les agences de communication .

A ceux qui considèrent qu'une loi ne sert à rien et que l'arsenal juridique actuel suffit , on répondra qu'une loi exprime une volonté et appelle à une mobilisation . Elle a pour objet de sonner le glas des petites lâchetés : combattre au lieu de gémir et aussi affirmer un principe plutôt que de vitupérer en tournant désespérément les pages du code pénal .

vendredi 2 octobre 2020

E. Macron /séparatisme islamique : appeler " un chat un chat "

 

Nommer les choses par leur nom sans tourner en rond : c'est ce qu'a fait ce matin Emmanuel Macron . Cela faisait plusieurs semaines que l'on attendait un discours sur les "séparatisme(s)" tout en se demandant à quoi se référait le (s) puisque jadis l'on évoquait les "séparatismes " catalan , breton ou occitan . Le président a eu ,enfin , le courage de préciser qu'il s'agissait du séparatisme islamique véhiculé par les Frères musulmans , les salafistes et wahabites de tout poils .

Les "piliers" du projet de loi (dont celui , essentiel , de la scolarisation obligatoire ) constituent une réponse cohérente et coordonnée . Plus que les contorsions de Jean-Luc Mélenchon ou la "danse du scalp " récurrente de Mme Le Pen , ils sont une réponse républicaine à la menace de sécession (mais aussi de conquête) des islamistes . C'est une politique qui prend le contrepied de la "soumission" qu'illustrait le récent roman de Houellebecq , provocation plus - à souhaiter - qu'anticipation .

Plus difficile sera d'éradiquer les tentatives d'entrisme plus ou moins finement  téléguidés par des Etats qui , dans l'ombre , apportent leur soutien financier aux structures-support de l'islamisme radical  en France . Cela impactera probablement notre politique extérieure quand bien même nos ventes d'armement devraient en souffrir .

jeudi 1 octobre 2020

Etats-Unis : la fin d'un mythe ?

 

Le combat de coqs (1) entre Trump et Biden laisse un goût amer et l'on se demande à quoi en est désormais réduite l'Amérique . Les "Pères fondateurs " se retourneraient aujourd'hui dans leur tombe et Lafayette , tout comme Tocqueville , s'interrogeraient sur leur engagement et leurs louanges  . Pourrait-on en 2020 réécrire "De la démocratie en Amérique " ?

Triste spectacle que celui du débat d'hier . Probablement à l'image de la société américaine : fracturée et championne d'une "contre-culture" charriant une Charia puisque tabous et interdits deviennent la nouvelle religion .

Et pourtant les Etats-Unis , dans un monde de rapports de force , demeurent un élément majeur du balancier géopolitique...sauf à vouloir tomber dans les bras que nous tend la Chine . Si , comme du temps de Rome , nous assistons à un déclin de l'empire , il faudra nous éveiller .

 Quand l'Europe s'éveillera-t-elle ?


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(1) Attitude pitoyable de Donald Trump avec ses attaques "ad hominem " alors que Joe Biden tentait (avec difficulté) de parler stratégie .

lundi 28 septembre 2020

L' Espagne en proie à ses démons

 

Rien ne va plus en Catalogne : le président de la Generalitat, Joaquim Torra , vient d'être destitué de ses fonctions par la Cour Suprême espagnole qui confirme ainsi un jugement de première instance du Tribunal de Justice (18 /11/19) . C'est évidemment une onde de choc qui se propage jusqu'en  Belgique puisque l'on évoque un retour possible de l'ancien président Puigdemont ...en exil à Waterloo. Des mauvaises langues se demandent si M. Puigdemont sera accompagné de ses gardes du corps qui - cela a fait jaser les Catalans - étaient , en Belgique , payés par le contribuable espagnol . 

Pendant ce temps , le gouvernement central essaye de "tenir la bride " aux régions autonomes pour tenter d'unifier une stratégie dans la lutte contre le coronavirus . Des confinements par quartiers à Madrid suscitent des réactions : le Sud de Madrid (défavorisé) contre le Nord (bourgeois) de Madrid ...tout comme, en France , Marseille se dresse contre Paris . Risque de séparatisme ?

Bien ailleurs et bien à l'abri , le Roi émérite Juan-Carlos coule des jours heureux à Abu-Dhabi , devenu terre d'exil à la mode ...ce qui fait grincer des dents le Président du gouvernement Sanchez et plus encore son vice-président Pablo Iglesias du parti Podemos (l'équivalent de LFI de Mélenchon ) .

L'Espagne en proie à ses démons n'a heureusement plus la main sur la "Sainte Inquisition !".

dimanche 27 septembre 2020

Premier ministre pakistanais / ONU : de l'huile sur le feu

 

Après l'attentat qui a eu lieu devant l'ancien siège de Charlie hebdo on a souligné l'intervention , les jours précédents , du ministre des affaires étrangères du Pakistan qui semblait inciter à des "représailles" et à les couvrir en raison du caractère qu'il considérait blasphématoire des caricatures parues dans ce journal . 

On a moins relevé le discours (1) prononcé le jour même de l'attentat  par le Premier ministre pakistanais , M.Imran Khan , devant l'assemblée des Nations Unies (75ème session ). Dans ce discours il a stigmatisé l'islamophobie qui , selon lui , règnerait dans le monde . Il s'en est violemment pris au gouvernement indien mais , auparavant, il a regretté la "liberté d'expression" et dénoncé les caricatures en indiquant qu'elles constituaient un appel à la haine et une provocation.

On sait que quelques jours auparavant le drapeau français avait été brûlé par des manifestants qui conspuaient ces "chiens de français " (2) Certains réclamaient la rupture des relations diplomatiques avec la France . La position - donc officielle - du gouvernement pakistanais qui vient de réclamer à l'ONU une journée internationale (3) contre l'islamophobie a-t-elle été relayée par les ondes , l'internet ou le "bouche à oreille " ...jusqu'à Pantin ? 

Le torchon brûle - diraient certains - et les autorités pakistanaise , au plus haut niveau , ont jeté de l'huile sur le feu . On est en droit de se poser la question : de quel côté se trouve la haine ? 

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(1) Discours publié sur le site des Nations Unies . Séance du 25 Septembre . Document à en-tête de la mission permanente du Pakistan à l'ONU page 5 sur 9 .  

(2) Huffpost + AFP du 3 septembre 2020

(3) le Pakistan célèbre-t-il la journée internationale des droits de la Femme ? Qu'en pense la chrétienne Asia Bibi ?

mardi 22 septembre 2020

Création : sens, faux-sens, contre-sens

 

La finalité de la création est l'objet d'un des livres du philosophe Claude Tresmontant (1) . C'est aussi l'interrogation de l'humanité depuis bien des siècles . Tresmontant , comme d'autres philosophes ou scientifiques , insiste sur le fait que la création du monde s'inscrit dans un processus continu (expansion des galaxies , complexification des espèces etc...) . Dans ces conditions , la finalité de la création échappe totalement à notre compréhension . Au point qu'en désespoir de cause Claude Tresmontant en est réduit à interroger le prophétisme hébreu afin de percer le mystère du sens .

Pourtant - et c'est une réflexion naïve - il y a une donnée cosmique , sur une autre échelle de temps , que l'on doit admettre : la finalité de la création cosmique ne peut être notre humanité terrestre puisque dans 2 ou 3 milliards d'années notre soleil , devenu géante rouge , se sera effondré en "avalant" la Terre . Pendant ce temps , il n'y a pas de raison que le cosmos en expansion (depuis 18 milliards d'années)  disparaisse en dépit de la fin de notre planète Terre et de son humanité …à moins qu'elle n'ait émigré depuis longtemps en d'autres planètes .

Claude Tresmontant a eu beau se tourner vers l'Ancien Testament , il n'est pas sûr qu'il y ait trouvé de réponses plus convaincantes que dans les romans de science-fiction et le récit de navigations intergalactiques à venir, finalement tout aussi crédibles que les récits des prophètes . 

Mais cela nous entraine bien loin, dans un futur impensable : plus loin que le Covid , les démêlées de Trump ... ou les récentes défections au bureau de LaREM (!).

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(1) Claude Tresmontant : L'histoire de l'Univers et le sens de la création . Editions O.E.I.L. 2006 (3ème édition) 

jeudi 17 septembre 2020

Moyen-Orient / Israel : vers quelle paix ?

 

On ne saurait tenir pour nuls et non avenus les accords signés ces jours derniers entre Israel et les Emirats Arabes Unis tout comme avec Bahreïn . Pour autant pourquoi ne s'accompagnent-ils pas d'un vrai enthousiasme comme pour les accords de Camp David ou bien les accords d'Oslo ? Cela tient en partie à la date de signature , à peine 2 mois avant les élections présidentielles américaine et au sentiment que tout est calculé en fonction de l'échéance du mandat de Donald Trump . Le timing est équivoque . 

A cela s'ajoute un sentiment d'inachevé ou de précipitation : Les Emirats Arabes Unis ne sont pas l'Egypte des accords de 1978 et les Palestiniens (pourtant directement concernés) brillent par leur absence du plan de paix proposé . Sentiment donc d'un accord partiel (en attendant peut-être l'Arabie Saoudite ) et partial (le sort de la Palestine n'est pas réglé) . Certes une "brèche " est ouverte au sein des pays le la Ligue Arabe mais on perçoit que , derrière le plan préparé par les Etats-Unis, le but véritable est d'instaurer et de formaliser un rapport de force destiné à isoler l'Iran dont la menace perçue par Israel s'avère prioritaire . 

Néanmoins on aurait tord de dénigrer ces traités : ils ont le mérite de rompre l'isolement d’Israël qui a le droit de vivre "dans des frontières sûres et reconnues " (1). Cependant le problème Palestinien n'est pas réglé et un kyste demeure au Moyen-Orient pour ne pas dire "une plaie ouverte" que les Etats-Unis n'ont pas réussi à refermer ...ni l'Union européenne d'ailleurs .

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(1) cf. résolution 242 du 22 novembre 1967 du Conseil de Sécurité . Cette disposition concerne aussi bien la Palestine qu’Israël :" the soveignty, territorial integrity and political independence of every State in the area  and their right to live in peace with secure and recognized boundaries free from threats of act or force ".

mercredi 16 septembre 2020

Juppé / présidentielle : candidat non déclaré ?

 


Alain Juppé est un homme secret . En cacherait-il un ? Interviewé par David Pujadas (1) à l'occasion de la sortie de son livre "Mon Chirac" il a eu , à un moment, un étrange silence : le journaliste , faisant allusion à l'âge avancé de Trump (74 ans) et de Biden (77 ans) lui a demandé s'il n'envisagerait pas de se présenter dans le cas où "un vaste élan populaire " se manifesterait en sa faveur . Juppé (75 ans ) est resté silencieux lorsque Pujadas l'a relancé .

L'ancien premier ministre a cité certains hommes d'Etat poussés par une ambition démesurée (Chirac , Sarkozy ) et a affirmé qu'il n'avait pas eu , lui,  cette même flamme . Alain Juppé en tout cas est demeuré étrangement silencieux . Serait-il un recours face au vide du parti "Les Républicains " partagé entre ralliements à LREM et tentations de "cavalier seul " ?

Alain Juppé demeure vraisemblablement un recours si la situation , face au Rassemblement National , devenait tout à coup désespérée et si Emmanuel Macron se désistait . Mais bien sûr ce scénario demeure hautement improbable ...sauf dans un roman de science fiction encore non écrit .

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(1) Sur la chaine LCI le 15/09/20

dimanche 13 septembre 2020

Ségolène Royal : on l'a échappé belle !

 

La naïveté de S. Royal a de quoi surprendre . Lors d'une interview ce matin sur BFM TV l'ex-candidate à la présidence de la République a donné sa solution radicale pour en finir avec le contentieux Grèce / Turquie et le risque de confrontation . Selon elle , il suffit que l'Union européenne , s'abritant derrière les conclusions de la COP 21 sur le climat , enjoigne aux 2 Etats de cesser de songer à l'exploitation de pétrole en méditerranée dans des zones maritimes controversées .

 Mais cela est plus facile à dire qu'à faire :

Comment Mme Royal peut-elle être aussi naïve ? Ni la Grèce ni la Turquie ne possèdent de ressources pétrolières ou gazières et il est légitime que les 2 pays songent à leur avenir énergétique à moins qu'à  défaut de pétrole ils ne souhaitent s'équiper en centrales nucléaires . En tout état de cause l'Union européenne n'a pas de légitimité pour interdire à la Grèce d'exploiter un gisement off shore . Et encore moins pour l'interdire à la Turquie , non membre de l'Union (sous réserve qu'elle respecte le droit maritime international ) .

Cela évidemment n'autorise aucunement une confrontation navale - ou aérienne - entre ces deux "frères ennemis " . Mais le contentieux devrait se régler non en fonction des conclusions de la COP 21 mais dans le cadre de l'OTAN ...ou du Conseil de sécurité s'il apparaissait que M. Erdogan , pris de fièvre soudaine , envisage de mettre le feu aux poudres . En tout cas , on l'a "échappé belle " : la médiation de Ségolène Royal - si elle avait été Présidente de la République - aurait fait Psitt ...                            

vendredi 11 septembre 2020

Partis de l'ordre , partis du désordre


Dans une France à bout de souffle (pandémie , violence , emploi) 2 partis soufflent sur les braises : LFI de Mélenchon et le Rassemblement national de Marine Le Pen . L'un se veut quasiment insurrectionnel regrettant la France de 1792 , l'autre se veut "parti de l'ordre" alors même qu'en appuyant en sous-main les mouvements de rue (du style gilets jaunes...) il fait preuve d'incohérence . 

L'on peut sourire en écoutant les délires mélenchoniens mais on ne doit pas rire en prêtant l'oreille à Marine Le Pen et à ses discours enflammés . Car la montée de la violence en France peut inciter certains à trouver refuge dans ses jupes . Sauf qu'ensuite il faudrait boire la coupe jusqu'à la lie : il y aurait certes un hallali (probablement justifié) à propos de l'islamisation qui s' oppose à nos valeurs républicaines et à nos lois mais ce n'est là que la partie visible de l'iceberg .

En épousant les thèses ultranationalistes le Rassemblement national nous reléguerait dans l'arrière cour de la scène internationale et nous couperait d'une Union européenne en construction qui aura un rôle majeur dans le nouvel ordre mondial qui se met en place (face à la Chine) . A se laisser emporter par l'émotivité , les faux semblants et les apparences les Français ouvriraient un boulevard à l'extrême droite .

 Et le parti soi-disant de l'ordre deviendrait, s'il brisait "le plafond de verre ",  le parti du désordre pendant que M. Mélenchon prierait sans doute pour le retour de Saint-Just, Robespierre ...ou Marat . Et ce ne serait pas là des hologrammes ...

jeudi 10 septembre 2020

Trump prix Nobel ? Alfred Nobel se retourne dans sa tombe ...

 

C'est une surprenante nouvelle : Donald Trump serait " nominé" pour le prochain prix Nobel de la Paix . On peut se demander à quel titre : Cette proposition n'arriverait-elle pas bien à propos au moment où le président se trouve malmené dans les sondages et dès lors désireux de faire flèche de tout bois ?

Il faut croire que M. Christian Tybring , délégué norvégien à l'assemblée parlementaire de l'OTAN, qui l'a proposé pour le Nobel n'en a cure . Il est vrai que ce thuriféraire de M. Trump serait "un partisan des politiques anti-immigration" (1) . Ainsi le mur avec le Mexique aurait pesé de tout son poids dans la balance , plus sans doute que la contribution de Donald Trump à la paix . D'ailleurs M. Tybring est un fidèle du genre puisqu'il a déjà proposé M. Trump en 2018 et 2020 ... sans pouvoir se prévaloir alors d'une action signifiante pour la paix (l'accord Israel/Emirats Arabes Unis était dans les limbes) . 

Alfred Nobel n'a probablement pas lu encore le livre de Bob Woodward à propos de la gestion erratique et opaque de la pandémie par M. Trump tout comme il n'a pas parcouru les ouvrages évoquant les relations particulières de l'intéressé du temps où il gérait casinos et programmes immobiliers (avec quelque(s) tour(s) dans son sac) .

Du haut de son nuage Alfred Nobel s'interroge : Cette éventuelle nomination ne serait-elle pas de la dynamite ...au profit de qui finalement ? 

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(1) journal LADEPECHE.fr (9 septembre 2020) + article Wikipedia " He (M. Tybring) is most widely known for his opposition to immigration , especially Muslim immigation ...In foreign policy he has supported Vladimir Putin... he has also said the west should recognize the Russian occupation and annexation of Crimea ".