jeudi 17 septembre 2020

Moyen-Orient / Israel : vers quelle paix ?

 

On ne saurait tenir pour nuls et non avenus les accords signés ces jours derniers entre Israel et les Emirats Arabes Unis tout comme avec Bahreïn . Pour autant pourquoi ne s'accompagnent-ils pas d'un vrai enthousiasme comme pour les accords de Camp David ou bien les accords d'Oslo ? Cela tient en partie à la date de signature , à peine 2 mois avant les élections présidentielles américaine et au sentiment que tout est calculé en fonction de l'échéance du mandat de Donald Trump . Le timing est équivoque . 

A cela s'ajoute un sentiment d'inachevé ou de précipitation : Les Emirats Arabes Unis ne sont pas l'Egypte des accords de 1978 et les Palestiniens (pourtant directement concernés) brillent par leur absence du plan de paix proposé . Sentiment donc d'un accord partiel (en attendant peut-être l'Arabie Saoudite ) et partial (le sort de la Palestine n'est pas réglé) . Certes une "brèche " est ouverte au sein des pays le la Ligue Arabe mais on perçoit que , derrière le plan préparé par les Etats-Unis, le but véritable est d'instaurer et de formaliser un rapport de force destiné à isoler l'Iran dont la menace perçue par Israel s'avère prioritaire . 

Néanmoins on aurait tord de dénigrer ces traités : ils ont le mérite de rompre l'isolement d’Israël qui a le droit de vivre "dans des frontières sûres et reconnues " (1). Cependant le problème Palestinien n'est pas réglé et un kyste demeure au Moyen-Orient pour ne pas dire "une plaie ouverte" que les Etats-Unis n'ont pas réussi à refermer ...ni l'Union européenne d'ailleurs .

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(1) cf. résolution 242 du 22 novembre 1967 du Conseil de Sécurité . Cette disposition concerne aussi bien la Palestine qu’Israël :" the soveignty, territorial integrity and political independence of every State in the area  and their right to live in peace with secure and recognized boundaries free from threats of act or force ".

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