C'était le leitmotiv depuis la présidence Obama ; "pivoter" vers l'Asie et particulièrement vers la Chine qu'il fallait contenir tout comme la Corée du Nord qui menaçait à tout moment de "disjoncter" . Mais , singulièrement depuis 2014 , la situation en Europe centrale se rappelle aux bons souvenirs de Washington cela d'autant plus que la Défense européenne fait du surplace en dépit des déclarations d'intention .
Cela signifie que le "pivot" de Barack Obama prend des allures singulières : les Etats-Unis vont se trouver sur plusieurs fronts : Asie avec une alliance quadrilatérale (mais avec l' Inde qui traine les pieds) , un Moyen-Orient en partie déstabilisé où les puissances régionales jouent aux échecs (Turquie , Iran , Arabie Saoudite ) et une Afrique (le continent le plus peuplé en 2050) en proie au djihadisme , aux guerres tribales et à la corruption . Dans ce contexte , l'hyperpuissance américaine (cf. Védrine) s'efforce d'être de retour avec le bras séculier de l'OTAN que les européens applaudissent désormais .
Le monde dans lequel nous sommes est , en fait, confronté à une " tectonique des plaques" : la Chine avance lentement , la Russie est sur une faille, et le continent africain tente d'émerger avec peut-être l'aide de l'Union européenne : L'humanité va-t-elle faire retour sur elle-même et renouer avec nos ancêtres de la vallée de l'Omo ? Ce serait là un significatif - et juste - "pivot" !
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