lundi 15 avril 2019

chômage : quadrature du cercle ?



La revendication liée au pouvoir d'achat est étroitement dépendante du niveau d'emploi et donc du taux de chômage . Et pour la première fois depuis une dizaine d'années le taux de chômage est passé sous la barre des 9 % (8,8 %) . Cette amélioration évidente est , pour l'essentiel , liée au taux de croissance du PIB qui a atteint, en 2017, 2,3 % :  on sait qu'il y a un lien (loi d'Okun) entre croissance et réduction du chômage . 

Mais , entre-temps, la croissance du PIB a diminué (1,5 % en 2018 et 1, 4 % de probable en 2019 ) Alors comment maintenir le cap d'un taux de chômage en dessous de 9 % si la croissance mollit ? C'est probablement une question qui se pose tant au niveau national qu'au niveau de l'Union . 

Certes on peut se réjouir que le ralentissement de l'inflation (1, 1 %)  donne "un coup de pouce" au pouvoir d'achat mais cela ne suffira pas et des économistes vertueux considèrent, de leur côté, qu'il faut un taux d'inflation suffisant (2 % ?) pour ne pas décourager les investisseurs qui agissent en fonction du taux de rentabilité . Qui a raison ?

Peut-on maintenir , voire relancer , le moteur économique par le déficit budgétaire ? Ce n'est pas évident et cela prouve que la réponse à ces questions dépend en partie de la politique de l'Union et singulièrement de la zone euro . 

Quelques heures avant l'intervention du Président sur la conclusion du "grand débat " c'est une des (multiples) questions qui se posent : il ne peut y avoir un "choc politique " s'il n'y a pas en parallèle un "choc économique " positif : c'est plus qu'une question technique de réglage ...pour le "maître des horloges " .

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