lundi 28 juillet 2014

La belle vie des "vide greniers" en temps de crise


De mai à fin septembre les "vide greniers" poussent comme champignons après l'orage. Mais ils n'ont rien à voir avec le bric-à-brac d' objets anciens, désuets ou poussiéreux qui encombraient nos greniers. Car il s'agit , désormais, d'une économie parallèle qui permet à ceux qui n'ont pas 50 ou 100 euros pour acheter une paire de chaussure, un pantalon, une robe, de s'habiller pour 10 d'euros .

Est-ce là un "marqueur" de crise ou une mutation dans les comportements? Au juste,je ne sais . Mais s' il y a de moins en moins d'objets dit "de brocante" dans les vide greniers par contre s'étalent les vêtements (2 ou 3 euros pièce), les ustensiles ménagers , du matériel hi-fi ...

 Dans ces vide greniers qui -dans le moindre village - fleurissent dès que le temps le permet, les Français vont à la pêche aux bonnes affaires : ainsi un landau à 30 euros au lieu de 400 dans un magasin. Un tee-shirt  à 5 euros au lieu de 50....etc. 

Raison économique sans doute : mes concitoyens voyant fondre leur pouvoir d'achat se rabattent sur ces lieux où semble réapparaître une nouvelle "économie de troc" accompagnée d'une "surmonétisation" : 1 euro vaut 10 fois plus ici que dans les commerces qui en pâtissent forcément.

 D'autres raisons tiennent à des tabous qui ont sauté : tout comme il y a 50 ans les familles modestes n'osaient solliciter un crédit , désormais on ne craint pas d'acheter un objet qui a déjà servi voire un vêtement qui a été porté une fois ou deux. 

Crise économique, évolution des mentalités : tout cela se confond . Alors qu'un autre monde existerait, sur un nuage, où l'on n'aurait plus (dit-on) besoin de compter...

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