Ainsi les chars russes sont en Crimée et l'on évoque un "protectorat" de la part de Moscou qui viendrait ainsi iconiser Sébastopol . Le Kremlin donne quelque peu l'impression de jouer avec le feu : le rouble s'effondre et les investissements étrangers vont probablement prendre le large ...au delà de la Mer Noire.
Cette situation a des relents de "guerre froide" mais la Russie n'est plus l'URSS et Kiev n'est pas Prague et encore moins Budapest . Avec un P.I. B de l'ordre de 1800 milliards de $ (moins que la France, 4 fois moins que la Chine et près de 10 fois moins que les Etats-Unis) la Russie ne dispose plus de la même puissance : elle est de plus en plus tributaire du commerce avec l'Occident et avec l'Asie où la Chine - puissance globale montante - n'est probablement pas prête à faire des courbettes sauf , peut-être, pour retirer "les marrons du feu ".
Avec une opinion publique fatiguée, déroutée, partagée, le Kremlin a probablement trouvé là (en Crimée) une pièce de théâtre de nature à susciter , enfin , des applaudissements dans le peuple russe . A condition d'en maîtriser jusqu'au bout le scénario...
L'Occident a tout intérêt à se montrer ferme : l'Ours russe ira sans doute chercher son miel ailleurs mais , dans l'immédiat , il lui faudra sauver la face . Tout comme les pays occidentaux (Union , Etats-Unis ) ne devront pas se dérober pour apporter à l'Ukraine leur soutien financier.
1 commentaire:
La Russie n'est plus l'URSS , même si le processus d'intimidation enclenché nous rappelle de mauvais souvenirs!! Liberté tuée dans l’œuf, à Prague et....)
Il est certain que Vladimir Poutine n'abandonnera pas la Crimée et son seul accès à la mer Noire!
Petits relents de la "guerre de Crimée", j'espère seulement pour l'idée de l'accès à cette mer...
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