En proférant la menace d'une destitution (1) du Président , Mélenchon dit n'importe quoi : Il agite - avant la rentrée politique - un chiffon rouge qui s'apparente à une muleta . Mais Mélenchon ne lit la Constitution que de son oeil gauche : d'une part l'article 8 de la Constitution se borne à indiquer que le Président nomme le Premier ministre (sans fixer de délais et sans préciser dans quel "vivier" politique il doit être choisi) .
Par ailleurs la procédure de destitution (article 68) - outre qu'elle s'appuie sur des manquements graves à l'exercice des obligations du Président - doit être validée par les 2 assemblées et votée , en dernier ressort , à la majorité des 2/ 3 : le torero Mélenchon avait sans doute oublié d'enfiler son "habit de lumière" avant d'agiter sa Muleta !
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(1) . La procédure de destitution est entamée en cas de manquement du Président à ses devoirs (article 68) et suppose que le Parlement transformé en Haute-Cour vote la destitution à la majorité des 2/3 . Mais le fait que le Président tarde à nommer un Premier ministre ne peut être assimilé à un "manquement à ses devoirs" (au pire il s'agit d'un élément de stricte opportunité ) .
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