samedi 3 juin 2017

Organisation de coopération de Shanghai : un rôle clé en Asie



Au moment où les Etats-Unis sont gagnés par la tentation - sélective - du repli (cf. désengagement de l'accord de Paris, distance par rapport à l'OTAN) on assiste en Asie à une montée en puissance de l'Organisation de Coopération de Shanghai (O.C.S.).

Un nouvel équilibre se met en place dans un monde susceptible de redevenir "bipolaire" (USA/ CHINE) . 

Car l'O.C.S. est plus qu' un simple forum : l'Organisation traite d'économie mais aussi de questions militaires (notamment lutte contre les mouvements terroristes). Elle organise aussi des manœuvres navales conjointes . Certains y voient un possible pendant à l'OTAN .

Deux considérations augurent de discussions importantes lors du sommet de l'O.C.S. à Astana (Kazakhstan) le 9 juin prochain . Cette réunion est quelque peu passée sous silence alors que :

1- La montée du terrorisme (cf. attentat de Kaboul le 31 mai qui a fait 90 morts ) va amener les Etats de la région - et d'abord l'Afghanistan - à rechercher des coopérations opérationnelles au plus près du terrain. La Chine tout comme la Russie craignent une poussée islamiste (Asie Centrale, Xinjiang...) et ne devraient pas mesurer leurs efforts. L'Inde connaît une situation identique sans parler,évidemment, du Pakistan où le positionnement des responsables politiques est cependant ambigu .

2- L'O.C.S couvre de plus en plus un espace considérable :

a/ Chine, Russie, Inde, Pakistan , Kazakhstan (et 3 autres Etats d'Asie Centrale)

b/ l'Iran , jusqu'à présent Etat-observateur, va devenir d'ici peu membre à part entière. La Turquie devrait également faire acte de candidature si l'on en croit de récentes déclarations du Président Erdogan qui bascule vers l'Asie.

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                 A Astana va certainement s'opérer un "recentrage" autour de la Chine et de la Russie . Cela en raison de considérations économiques (ressources énergétiques notamment gazières) mais aussi du fait des menaces que font courir en Asie les mouvements extrémistes (Talibans, Al-Qaïda, Daesh) que Moscou comme Pékin veulent neutraliser.

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