La Catalogne s'engage dans un bras de fer avec l' Etat espagnol : un référendum éventuellement suivi d'une "déclaration d'indépendance " est mijoté par Carles Puigdemont, le Président de la Généralité de Catalogne. Comme l'ont révélé des "fuites" récentes, s'organiserait - au niveau régional - un allègement des procédures afin que le Parlement de Barcelone puisse accélérer le processus sécessionniste (1).
En fait la rupture paraît impossible : les Catalans hésitent encore et - à part Podemos - les grands partis politiques ne veulent pas cautionner une aventure sans retour quand bien même la Catalogne tenterait de s'amarrer à l'Union européenne. Au demeurant on saisit mal comment un éventuel Etat catalan pourrait faire l'objet d'une reconnaissance internationale (sauf peut-être de la part du Venezuela ou...de la République du Soudan du Sud...).
Mais :
- M. Puigdemont apparaît décidé à passer outre au jugement d'inconstitutionnalité (2) d'une procédure référendaire sur un sujet éminemment politique et de portée nationale (et donc à ce titre procédure inconstitutionnelle).
- M. Rajoy, Président du Gouvernement est , lui, décidé à tout faire pour éviter une sécession qui - outre le cas de la Catalogne - entamerait un démembrement de l'Etat (et de la Nation) dont l'unité est tardive ( 15 ème siècle) et dont les "autonomies" ont été encouragées après la période franquiste .
Au moment où - après le Brexit - un renouveau de la construction européenne est attendu le mouvement centrifuge de la Catalogne est , par beaucoup d'espagnols, considéré comme un non - sens et , plus encore, comme un pied de nez à l'Etat central et aussi aux autres collectivités décentralisées.
________________
(1) cf. Quotidien ABC du 29 mai (article de Mariano Calleja).
(2) résolution du Tribunal constitutionnel du 14 février 2017
(2) résolution du Tribunal constitutionnel du 14 février 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire