mardi 30 août 2022

Electricité : les aberrations du calcul en Europe

 

Certes on met en avant la solidarité européenne mais n'a-t-elle pas ses limites lorsque l'on prend conscience des modalités de calcul du prix de l'électricité ?  Celui-ci ne correspond aucunement au prix réel dans les Etats . En France alors que le prix de revient est faible (du fait de l'origine à 70 % nucléaire) le prix "sur le marché" est aligné sur le prix (élevé) de n'importe quelle centrale en Europe même la moins rentable (1)

Ainsi alors même que nous avons investi judicieusement dans le nucléaire et que notre prix de "sortie" électrique est faible (2) , nous nous trouvons dépendants du prix de "sortie"  des pays européens qui ont - comme l'Allemagne - renoncé au nucléaire pour rouvrir des centrales à charbon (!) .

Je veux bien que l'on évoque dans les circonstances présentes la solidarité européenne mais la balance n'est pas juste : dans l'un des plateaux on a sciemment (?) placé une "tare" écologique dont on a pas suspecté le poids et qui n'avait d'écologique que le nom (cf. la réouverture des centrales à charbon ...) . A raison Bruno Lemaire s'interroge sur le bien fondé de ces calculs . 

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(1) Certains font valoir que cela a permis à la France de vendre pendant longtemps son électricité à faible cout de production à un bien meilleur prix sur le marché européen . Mais cet argument se retourne désormais contre nous du fait du "gap " existant entre notre prix de revient réel et celui , désormais, sur le "marché européen " qui est bien plus élevé et sur lequel nous devons nous aligner  .

(2) Le prix de revient du mégawatt d'origine nucléaire oscille en France entre 50 et 100 euros alors que le prix du Mkh d'électricité  sur le marché EPEX Spot France est de 700 euros (500 il y a 1 mois). Autre aberration : seuls 24 réacteurs sur 56 sont en fonctionnement en France du fait de problèmes (?) de maintenance .

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