lundi 23 mai 2016

C.G.T : vers une société bloquée



Le syndicat CGT (proche du parti communiste) tente de faire plier le gouvernement en paralysant l'activité économique (blocage des raffineries de pétrole notamment) et en suscitant une réaction de l'opinion publique qui lui serait favorable. 

Alors que la loi sur la réforme du code du Travail a été adoptée par l'Assemblée nationale après que le gouvernement ait engagé sa responsabilité sur la base de l'article 49-3 de manière conforme à la Constitution , le syndicat veut susciter " une motion de censure" de l'opinion publique inspirée par la crainte d'un blocage économique ou celle de ne plus pouvoir aller et venir (grèves SNCF, aéroports, métro, ports etc...).

Au-delà de la démonstration de force , on peut s'interroger sur la qualification juridique de l'action menée qui va au-delà du droit de grève puisqu'il s'agit d'amener les Français "oppressés" à faire pression pour s'opposer à une mesure qui est du ressort du Parlement (examen au Sénat puis en seconde lecture à l'Assemblée nationale).

Force est de constater la relation entre l'action du syndicat et les positions de députés "de gauche" ou "écologie" qui ne soutiennent pas le gouvernement de Manuel Valls et qui ont tenté - par une motion de censure - de le renverser.

Peut-on faire le lien entre l'échec de la motion de censure déposée par les députés de gauche ''frondeurs" et la "reprise en main" par la CGT afin d'aboutir au résultat escompté non par des moyens juridiques et législatifs mais par l'intimidation ?

En cela, le secrétaire général de la CGT est "en ligne" avec le choix de s'appuyer - pour obtenir sa réélection - sur l'aile la plus radicale de son organisation . La crainte de "perdre la main'' au profit du syndicat C.F.D.T, la diminution de ses effectifs expliquent sa volonté d'occuper le terrain à la recherche d'un blason redoré.

Mais il semble bien - dans ce contexte de blocage économique et de crainte d'un reflux des investisseurs étrangers et nationaux - que le gouvernement n'entende pas céder à la pression exercée. C'est en tout cas la position du Premier ministre Manuel Valls qui se trouve en première ligne.

 L'étau néanmoins se resserre et - à gauche comme à droite - on se demande si l'on parviendra à le desserrer en garantissant la paix sociale et le maintien de l'ordre public et - pour le moyen terme - la possibilité ou non d'engager des réformes en France.

C'est maintenant - à quelques mois des élections - la crédibilité du Président de la République et du gouvernement qui est en jeu.

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