lundi 5 octobre 2015

Moyen-Orient : despotismes et terrorismes




L' Histoire se répète-t-elle ? Déjà début 1998 - donc bien avant 2001 - les Etats-Unis envisageaient une nouvelle intervention en Irak (après 1990-91) afin de se défaire de Saddam Hussein qui refusait l'inspection de sites militaires considérés comme suspects et se comportait en despote . La France dissuada à cette époque les américains (mandat du Président Clinton) d'intervenir (1) comme nous le fîmes à nouveau en 2002.

En 1988 (2)  Saddam Hussein avait tué des milliers de Kurdes avec des produits chimiques ce qui ne souleva guère d'émotion (encore moins de protestations) dans la communauté internationale mis à part quelques communiqués dénonçant l'utilisation d'armes chimiques et un rapport de l'ONU.

En 2003, forts de la "légitimité"que conférait à leurs yeux une réplique au 11 Septembre, les Etats-Unis intervinrent sous les prétextes que l'on sait . Trois ans plus tard, en 2006, l'Irak entra dans une spirale de violences sunnites / chiites (attentat contre la Mosquée d'Or de Samarra) .

De cette violence émergea dès 2006  "l'Etat Islamique en Irak et au Levant " (E.I.I. L) futur E.I. 

Est-ce le même logiciel qui nous guide à l'heure actuelle alors même que frappe un peu partout le terrorisme de Daesh qui - en un délire jubilatoire -  provoque , détruit et tue ? 

Doit-on en parallèle considérer que Bachar El Assad constitue une menace pour son peuple au point que - comme en Libye - la "responsabilité de protéger " (droit d'ingérence) devrait s'appliquer ?

 Est-ce la question que nous nous posons ou bien avons-nous déjà tranché (sans le dire expressément) quant aux priorités ? combattre d'abord le terrorisme et soutenir ceux qui le combattent.

Serait-ce amoral de penser ainsi ?

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(1) Le Nouvel Observateur du 24 Févier 1998 : entretien Jeune Afrique/ Hubert Vedrine  (rapporté dans  Face à l'hyperpuissance . Hubert Vedrine . Fayard 2003). 

(2) Le 16 mars 1988 le régime irakien de Saddam Hussein massacra 5000 Kurdes à l'aide de gaz moutarde à Halabja.

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