samedi 17 octobre 2015

Amarrer la Turquie à l'Union européenne


Il n'y a probablement pas d'autre choix que de relancer le processus d'adhésion de la Turquie. C'est ce qui est en cours à l'initiative de la Chancelière Merkel . Quand bien même la politique de Janus du gouvernement turc nous déconcerte , quand bien même le double langage du président Erdogan nous interpelle, quand bien même l'attentat d'Ankara nous inquiète, il faut désormais , les uns et les autres, choisir notre camp au-delà de suspicions du moment.

Les Kurdes seront, évidemment, dans le camp qui s'opposera à leur inadmissible répression. Ce camp sera aussi celui qui veillera au respect des Droits de l'Homme.

 La Turquie est à une croisée de chemins : d'un côté la pieuvre djihadiste, de l'autre - certes moins risqué - un partenariat stratégique avec Moscou qui avance ses pions au Moyen-Orient au rythme du départ des Etats-Unis.

 On peut certes prétexter la géographie pour renâcler et hésiter.Cependant dans notre monde globalisé existe-t-il encore des murailles de Chine ou des lignes Maginot?  

 Dans ce puzzle en recomposition il nous revient de prendre des paris sur le long terme et , dans le court terme, de resserrer les rangs du "premier cercle " de l'Union. Cela avant qu'un nouvel élargissement n'intervienne .

 Cet élargissement ne pourra d'ailleurs intervenir que si la Turquie satisfait (ce qui ne semble pas être encore le cas) aux critères de Copenhague (Droits de l'Homme notamment).


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