jeudi 26 février 2015

Union européenne/économie : sortie de crise ?


Faut-il pousser un soupir de soulagement après 7 ans de crise? Des signes sont là qui , comme des mouettes, annoncent la terre promise à des navigateurs fatigués . Certes ces signes sont encore ténus : la Commission européenne ne prévoit pour 2015 qu' une croissance de 1,3 % en Europe et 1% pour la France. Ces taux sont donc encore insuffisants pour engendrer - sauf avec le levier des contrats aidés- une diminution sensible du chômage. 

Cependant à entendre M. Mariano Rajoy, Président du Conseil espagnol qui s'adressait hier 24 Février aux Cortes  l'Espagne entrevoit - enfin - le bout du tunnel avec 400 000 créations d'emploi en 2014 . Ce qui n'empêche pas d'avoir encore un taux de chômage supérieur à 23 %. Mais l'espoir est là puisque les prévisions de croissance sont désormais proches de 2 %.

Seule la Grèce demeurerait dans un puits sans fonds et les discours de M. Alexis Tsipras relèveraient de l'incantation...à destination d'un peuple désespéré (sauf les armateurs dont les navires battent pavillon des îles Vierges ou Caïman...).

 C'est probablement à juste titre que le Président Obama est venu battre un rappel : les politiques d'austérité peuvent aussi casser la croissance et conduire à la déflation . La Commission de Bruxelles prévoit ainsi une inflation négative  (- 0, 1%) en 2015 dans l'Union. 

Qui aura raison ? Des réformes dites structurelles étaient probablement nécessaires. Les États-Unis , eux, ont opté pour la relance et affichent un taux de croissance de l'ordre de 3,5%. Mais peut-être n'avaient-ils pas besoin de réformer leur économie suffisamment libérale ? En France , par contre, il faut lutter vent debout pour "dérèglementer" ... et utiliser le bazooka du 49-3 constitutionnel pour avancer (cf.loi Macron). Il n'est donc pas anormal que la croissance traine les pieds.

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