dimanche 12 octobre 2014

Djihadisme : la Turquie spectatrice ?



Ainsi, la ville de Kobané à quelques encablures de la frontière Turque est sur le point de tomber . Les Kurdes se défendent avec acharnement (1) mais leur armement n'est pas de nature à repousser les assauts du prétendu "Etat islamique". Et l'on sait que les frappes aériennes américaines n'ont qu'un impact bien relatif. 

La télévision montre - sur les hauteurs - des chars turcs immobiles. La Turquie est donc "l'arme au pied" mais ne bouge pas. Or si Kobané tombe aux mains des djihadistes ce sera tout un symbole : celui de l'échec de la "coalition" , de la résistance désespérée des Kurdes et de l'inaction - notamment au sol - des Etats de la région.

 Ankara aurait-il choisi son camp et tenterait-il ainsi récupérer à terme un Califat dont il a jadis été dépossédé ? Le Parlement Turc a pourtant donné son accord à une intervention des forces armées...mais le Président Assad a-t-il accepté? Le serpent semble se mordre la queue.

La Turquie attend-elle un mandat de l'ONU ? Mais la Turquie , membre de l'OTAN, n'a-t-elle pas rejoint la coalition approuvée par le Conseil de Sécurité ?

 L'Iran de son côté a indiqué qu'il était prêt à intervenir et l'accord du Président Syrien doit lui être acquis . 

Alors ? Sur le macabre jeu d'échec que nous percevons les pièces semblent scotchées. Certaines voient les choses de trop haut, d'autres , en bas attendent. Combien de temps?

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(1) voir Le Monde du 11 octobre 2014, article de Yves-Michel Riols

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