jeudi 1 août 2019

Russie : médiatrice ou "tête de pont " de l'Asie ?



Dans 10 ou 20 ans il est possible que la rivalité Etats-Unis / Chine  - qui demeure actuellement sur le terrain économique - ne se traduise sinon par un conflit armé du moins par une tension de tous les instants . 

Cela amène à s'interroger sur la stratégie à moyen-long terme de la Russie : constituera-t-elle un relais pour la Chine ou bien se verra-t-elle progressivement amarrée à l'Europe ?

Il est bien difficile (sinon ridicule) de tenter de prophétiser à cette échelle de temps . Cependant si l'on compare les PIB ( 1700 milliards d'euros pour la Russie et 13000 milliards pour la Chine ) on se rend compte de ce que la Russie se trouve dans une situation de dépendance à l'égard de la Chine . 

La Chine , au-delà des convergences (alliances?) constatées au Conseil de Sécurité ONU,  prend notamment pied dans l'espace Russe (Sibérie) ou dans son "étranger proche" (Nouvelle "Route de la Soie " traversant le Kazakhstan par exemple) . 

C'est un vieux débat qui date des années d'après-guerre au cours desquelles certains voyaient dans la Russie soviétique "l'avant-garde de l' Asie " (1) mais la question se trouve désormais et plus que jamais au cœur non de l'actualité immédiate mais des réflexions sur le (finalement) pas si long terme .

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(1) Voir notamment Henri Massis dans son " Défense de l'Occident " (Plon éditeur, 1956) .

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