lundi 26 août 2019

G 7 : renouveau du multilatéralisme ?



Alors que certains , de tous bords , en faisaient  leur "gorge chaude " avant qu'il ne débute , le G7 de Biarritz a  montré que "l'Occident" est à la recherche de cohérence au moment où le multilatéralisme semblait battre de l'aile  : 

Certes , il y a eu beaucoup de bilatéral dans ce multilatéral mais l'Union européenne a parlé d'une seule voix (1) et un équilibre Etats-Unis / Europe est ainsi apparu : aucun tweet rageur du Président américain Donald Trump n'a d'ailleurs assombri l'atmosphère . Intelligemment, Emmanuel Macron a écarté les manœuvres provocatrices du Président brésilien Bolsonaro qui auraient pu transformer le G7 en coulisses d'un journal à sensation (match de ping pong sur invectives) .

1-La piste iranienne est en partie ouverte (intégration des missiles balistiques dans l'accord nucléaire et , en échange , levée des sanctions économiques américaines) . Quand bien même le risque de conflit demeure (si, par exemple,  le ministre iranien des affaires étrangères venait à être désavoué par les "durs" du régime) . Il reste à savoir s'il s'agirait d'un "nouvel accord" ou bien d'un amendement à l'accord de juillet 2015 . Cette distinction est majeure .

2- De même, la guerre commerciale avec la Chine devrait diminuer d'intensité à la mesure du temps qui s'écoule avant l'élection présidentielle américaine ...et l'on sait que Donald Trump pose souvent son regard sur sa montre de campagne . Or une guerre économique à outrance compromettrait très certainement sa réélection .

3-Pour la forêt amazonienne , Emmanuel Macron a fait , opportunément , retentir les tambours et sonner les trompettes . Au delà de la grossièreté de Jair Bolsonaro (2) , c'est , en effet , ce que l'on retiendra : comme le disait jadis Jacques Chirac , il est impératif de réagir sans attendre lorsque la maison brûle...

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(1) Il est vrai que seuls 4 pays de l'Union étaient présents (F, A, I, RU) et trois d'entre eux peu enclins à se mettre en avant .

(2) Des amis lusitanophones me disent - après les saillies de Bolsonaro - que " le Rio " est ainsi , et bien malgré eux , passé de l'état de rivière à celui de ruisseau .

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