vendredi 13 novembre 2015

L'Union européenne à la croisée des chemins



C'est peut-être une bonne chose que M. Cameron pose ses conditions pour maintenir le Royaume-Uni dans l'Union . Deux options sont en effet ''sur la table'' : se contenter d'une Europe assimilée à un "Bon Marché" ou bien tenir le cap en vue d'une union politique.

Dans la première option , l'Union n'est pas lisible , elle n'a pas de visage...et encore moins de "divisions" militaires . C'est - en fait - la situation présente : l'Union  apparaît comme un régulateur économique et financier . Il s'agit là d'une étape importante mais seulement d' une étape et non d'un objectif. 

La deuxième suppose que l'on recherche les conditions pour que les populations se sentent vraiment européennes et solidaires ; des projets mobilisateurs , des figures de proue pour les porter et un radar permettant d'éviter les nombreux récifs.

Ainsi à titre d'exemple des Français s'interrogent actuellement sur le sens et la portée du Traité transatlantique en négociation avec les Etats-Unis . Ils se demandent si cet accord "commercial" va relancer l'économie ou bien enclore davantage l'Union européenne dans l'orbite américaine par le biais des multinationales . Ils considèrent aussi que la réponse au djihadisme ne se situe pas exclusivement au niveau militaire mais aussi sur le terrain de valeurs portées et défendues au niveau politique. Nos relations avec la Russie (qui se rapproche de l'Asie) aussi nous interpellent : Moscou tout autant que Washington peut être aussi un partenaire etc... etc...

Ce sont là des questions qui supposent des choix, des débats, des consultations. La réponse à ces questions ne se trouve pas à coup sûr dans les rayons du "Bon Marché" dont M. Cameron ne veut apparemment pas se défaire.

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