lundi 5 janvier 2015

Grève des médecins : urgence " vitale " ?



Ainsi les médecins prolongent leur action par un coup de force : engorger la Sécurité Sociale en "boycottant" la " carte vitale ". Le but : rejet de la généralisation du " tiers payant"', revalorisation des honoraires, refus de voir les pharmaciens empiéter sur leur pré carré (vaccinations), élargissement des compétences des infirmiers (statut d'infirmier clinicien) etc...

Bref, les médecins tentent de prendre en otage et les pouvoirs publics (1) et ... les patients : on me rapporte que des personnes ayant de faibles revenus différent dès à présent des consultations ne pouvant se permettre d'attendre 2 mois le remboursement du fait de l'engorgement - recherché - de la Sécurité Sociale.

Certains me disent aussi que cette profession s'est fonctionnarisée : les médecins seraient de plus en plus "derrière leur guichet " et ce guichet fermerait à heure fixe. Qu'il est loin - regrette-t-on - le temps où le médecin se déplaçait au domicile du patient au milieu de la nuit (ou à tout le moins pouvait être joint à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit)! 

Evidemment il ne faut plus rêver : la médecine (bien souvent) n'est plus un sacerdoce mais une profession...comme une autre. 

Alors ? Si donc les médecins - ou plusieurs d'entre eux - se sont librement "fonctionnarisés" en quoi est-il répréhensible que les Pouvoirs publics imposent des normes administratives ?

A l'évolution de l'exercice d'une profession - jadis considérée à part - répond une "ingérence" (ressentie comme telle) des Pouvoirs publics . Les suspecterait-on de vouloir mieux contrôler les actes? Il est vrai qu'avec le "tiers payant" généralisé rien ne peut échapper : le redoute-t-on ?

____________

(1) Pourtant le projet de loi Santé présenté par Marisol Touraine va bien au-delà de la mesure "phare" du tiers payant : ainsi en est-il du volet "prévention" considéré désormais comme prioritaire.

Aucun commentaire: