lundi 19 janvier 2015

Iran / nucléaire : demeurons vigilants



Les négociations viennent de reprendre : faut-il désormais jeter le voile sur les intentions prêtées à l'Iran de se doter d'une bombe nucléaire derrière le paravent du nucléaire civil ? Finalement 2 thèses s'affrontent:

1- L'une soutient que l'Iran est une puissance régionale (actuelle ou en devenir) et qu'il ne convient pas de marginaliser un Etat (théocratique ou pas) qui possède un rôle stabilisateur dans un moyen-orient en proie à des bouleversements ou des basculements possibles (successions difficiles en Arabie Saoudite). Selon les défenseurs de cette thèse ce serait une ineptie de maintenir des sanctions économiques qui (avec la baisse du prix du pétrole) risquent de faire sombrer le pays et lui ôter tout rôle de médiateur ou de "partenaire d'équilibre ". Il conviendrait donc de faire confiance à l'Iran et de considérer que l'uranium n'alimentera que les centrales produisant de l'électricité (telle le site de Busher sur le Golfe Persique). Le "compromis" trouvé supposerait, bien entendu, des investigations soutenues (sur la base du protocole additionnel au T.N.P.).

2- L'autre met l'accent sur le risque majeur que présenterait une bombe nucléaire qui pourrait tomber dans les mains de "fous de Dieu" , de djihadistes dans le contexte actuel de déchaînement contre l'Occident assimilé au mal.  Cette thèse s'appuie sur des éléments de doute bien connus : pendant longtemps l'Iran a dissimulé son programme nucléaire et les milliers de centrifugeuses qui tournent à Natanz ou à Fordo. Les partisans de cette thèse s'interrogent également sur le réacteur à eau lourde d 'Arak pouvant produire du plutonium. Ils soulignent que l'Iran possède (outre les missiles à moyenne portée dont serait doté le Hezbollah) des missiles balistiques d'un rayon d'action de 2500 km (pouvant atteindre l'Europe et justifiant donc le bouclier anti missile envisagé en Europe de l'Est).

Quelles considérations vont l'emporter dans les négociations ? Ce qui est certain c'est que les attentats  récemment commis à Paris ont contribué à faire douter et , peut-être, à ouvrir les yeux quant aux risques islamistes .

 Et si l'Iran - dans son discours - s'abritait derrière la taqiya (mensonge autorisé par le Coran )  étant entendu que - depuis 1988 - il a connaissance (théorique au moins) de la technologie nucléaire militaire (fournie par Abdul Qader Khan, le "père" de la bombe nucléaire Pakistanaise) ?

 Au-delà du risque de prolifération émerge le risque de " non contrôle" de l'arme si l'Iran parvenait à s'en doter (en utilisant comme "socle " l'uranium hautement enrichi - 20 % - destiné à l'un des réacteurs de Téhéran "à usage médical").

Pourquoi Arak , Pourquoi Fordo caché sous les montagnes près de  la ville sainte de Qôm ?

Serait-ce... dans  l'attente de la venue du 12 ème Iman ? 


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